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Hausse du prix de l'électricité et délestage intempestif: Samuel Sarr confirme l'été d'enfer

Les consommateurs ne sont pas encore au bout de leur souffle. Le prix de l’électricité va connaître une hausse «inéluctable» de 8% et les délestages sont loin d’être finis. Le ministre de l’Energie et des Biocarburants, Samuel Sarr et le directeur général de la SENELEC (Société Nationale d’Electricité) ont été très clairs. Ils l’ont affirmé lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 24 juin au siège du ministère de l’Energie.



Le Ministre de l'Energie et des Biocarburants, Samuel Sarr
Le Ministre de l'Energie et des Biocarburants, Samuel Sarr
Le ministre de l’Energie, Samuel Sarr a justifié l’augmentation du prix de l’électricité par la dynamique de hausse du cours du baril du pétrole qui a progressé, selon lui, de 44% par rapport à la structure des prix des produits pétroliers de décembre 2008. «Notre pays n’a pas les moyens de neutraliser les conséquences induites par les variations brusques du cours du baril. Ces hausses sont parfois inévitables même pour des pays bénéficiant de ressources autrement plus importantes que le Sénégal», a indiqué Samuel Amète Sarr. Selon lui, s’il n’y avait pas cette hausse, l’Etat allait supporter 17 milliards.

Après avoir expliqué le motif de la hausse du prix de l’électricité, le ministre de l’Energie et le directeur général de la SENELEC, Seydina Kane ont donné les principales raisons des délestages. Ils l’expliquent par un déficit de production.

Le directeur général de la SENELEC a révélé que les producteurs indépendants comme Kounoune Power et GTI ont des difficultés. Kounoune Power qui a une capacité de production de 67 Mégawatt ne peut fournir pour le moment que 40 alors que GTI qui fournissait 50 mégawatt ne fonctionne pas du fait d’une panne dans son parc. Seydina Kane a aussi souligné un autre problème qui justifie, selon lui, les délestages. Il a fait savoir qu’un de leurs transformateurs est tombé en panne le 18 juin dernier et qu’ils ont passé une commande pour un autre qui devrait être disponible en octobre prochain.

Interpellé sur la conduite à tenir avec les imams et les consuméristes qui prévoient des actions d’envergure contre les coupures et la hausse du prix de l’électricité, Samuel Sarr ne semble pas trop préoccupé. «Il ne sert à rien de faire de la démagogie ou du populisme en période de crise. Il ne faut pas juger les gens sur le court terme seulement», a martelé le ministre de l’Energie. Quant au directeur général de la SENELEC, il a expliqué qu’il faut une relation de confiance et de respect entre la SENELEC et ses clients. Il a, par ailleurs, annoncé des mesures pour améliorer l’attente au niveau des agences.


Mercredi 24 Juin 2009 - 20:16


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