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Ibrahima Sarr, syndicaliste : « En lieu et place de l’appel au travail, Macky doit relancer les secteurs vitaux »




Le dernier sermon du président Sall invitant les sénégalais au travail. Et ce, sans tricher, à son retour du fructueux Groupe consultatif de Paris, ne passe pas du côté de la Confédération Démocratique des Syndicats Libres (CDSL) dont le secrétaire général est monté au créneau pour répliquer à Macky . Ibrahima Sarr est catégorique. Parlant du secteur privé qu’il dit bien maîtrisé, « il faut vraiment rendre justice aux travailleurs sénégalais pour leur professionnalisme et leur conscience professionnel élevé. Les travailleurs sénégalais donnent le meilleur d’eux-mêmes dans la production. Ils ne peuvent pas s’absenter parce qu’ils sont soumis à des règles qu’ils doivent respecter au niveau des conventions collectives et le règlement intérieur de l’entreprise. S’il y a un laxisme au niveau de la présence au travail, c’est la faute de l’encadrement de l’entreprise ».


Tout ceci, tranche le syndicaliste, qu’en lieu et place de cet appel au travail, Macky Sall doit faire en sorte que les secteurs vitaux du pays soient relancés. « On ne peut pas travailler sur les chemins de fer quand le secteur ne fonctionne pas…On ne peut pas travailler quand les activités ne sont pas relancés dans le secteur de la pêche…on ne peut pas travailler quand on ne développe pas l’agriculture qui est un secteur vital de l’économie de notre pays. C’est pourquoi, il faut plutôt dire qu’après s’être rendu à Paris avec le Groupe Consultatif sur le Plan Sénégal Emergent (PSE), avec toutes ces promesses qui ont été faites que les engagements se concrétisent et qu’on mette le Sénégal au travail avec l’ensemble des secteurs clés ».


Ibrahima Sarr d’enfoncer le clou : « Tant qu’il y aura syndicat et patronat, il y aura toujours des mouvements de grève. Ces grèves ne sont pas dues à la volonté manifeste des travailleurs de bloquer le travail ou de retarder le fonctionnement de l’entreprise. Que ce soit du secteur public ou privé, il y a quelque fois, la faute de l’état employeur qui ne respecte pas ses engagements, les accords qu’il signe et qu’il n’applique pas. Aussi, les employeurs du secteur privé qui foulent au pied la législation du travail, qui ne respectent pas les règles les plus élémentaires du droit du travail. Pis, le travail encore moins le salaire ne sont pas décents.
Pour le secrétaire général de la CDSL sur les ondes de la Rfm, en disant aux sénégalais de travailler, de ne pas tricher, le chef de l’Etat doit dire aussi dire, à commencer par l’Etat employeur et aux employeurs du secteur privé de commencer par respecter leurs engagements et le minimum dus aux travailleurs dans le cadre de la sécurité, de la santé, de la garantie des salaires minimums. 


Vendredi 28 Février 2014 - 16:36


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