Hier jeudi, lors d’un séminaire regroupant presque tous les hommes d’affaires, acteurs industriels et directeurs de sociétés nationales et autres acteurs de l’économie, le président Macky Sall a fait annoncer une décision suspendant toutes les exonérations relatives au fer à béton. Désormais, tout importateur de fer à béton acquittera 300.000 francs de droits de douane sur la tonne. Une mesure qui a pour but de sauver les sociétés de sidérurgie et de métallurgie (fer et acier) tout en obligeant les Sénégalais à consommer local. En prenant ces mesures visant à protéger l’industrie locale, l’Etat entend également appuyer la Douane dans sa lutte contre les importations sauvages et les détournements d’objectif liés à ces titres d’exonération.
A preuve, une étude de l’inspection générale des Finances a tristement constaté que, sur les titres d’exonération généreusement octroyés aux marabouts, hommes d’affaires, investisseurs, commerçants et autres dignitaires, les 35 % font l’objet de détournement d’objectif. Par exemple, de nombreux marabouts, hôteliers et autres Ong « islamiques » bénéficiant de titres d’exonérations donnés pour la construction de mosquées ou de réceptifs ne font autre que de les revendre au détriment de la douane et du Trésor public. Chaque année, ces exonérations douanières et fiscales abusives et exagérées font perdre à la Douane ou au Trésor public plus 500 milliards Cfa.
Il est vrai que la Douane a toujours apporté sa contribution à la protection des industries locales en intensifiant la lutte contre la fraude et la contrebande. Donc, cette mesure suspendant les exonérations n’est qu’un renfort de taille à sa lutte permanente. Souhaitons seulement que ces nouvelles mesures soient bien accompagnées par les industriels de la sidérurgie se livrant une concurrence déloyale qui plombe le secteur. Souhaitons également qu’ils relèvent le défi de la production pour satisfaire largement le marché local en fer à béton à des prix compétitifs. Pendant ce temps, les secteurs de la sucrerie, de la savonnerie et les huilerie espèrent bénéficier de ces mesures de protection post-covid19 visant à sauvegarder et relancer l’industrie locale.
Le Témoin
A preuve, une étude de l’inspection générale des Finances a tristement constaté que, sur les titres d’exonération généreusement octroyés aux marabouts, hommes d’affaires, investisseurs, commerçants et autres dignitaires, les 35 % font l’objet de détournement d’objectif. Par exemple, de nombreux marabouts, hôteliers et autres Ong « islamiques » bénéficiant de titres d’exonérations donnés pour la construction de mosquées ou de réceptifs ne font autre que de les revendre au détriment de la douane et du Trésor public. Chaque année, ces exonérations douanières et fiscales abusives et exagérées font perdre à la Douane ou au Trésor public plus 500 milliards Cfa.
Il est vrai que la Douane a toujours apporté sa contribution à la protection des industries locales en intensifiant la lutte contre la fraude et la contrebande. Donc, cette mesure suspendant les exonérations n’est qu’un renfort de taille à sa lutte permanente. Souhaitons seulement que ces nouvelles mesures soient bien accompagnées par les industriels de la sidérurgie se livrant une concurrence déloyale qui plombe le secteur. Souhaitons également qu’ils relèvent le défi de la production pour satisfaire largement le marché local en fer à béton à des prix compétitifs. Pendant ce temps, les secteurs de la sucrerie, de la savonnerie et les huilerie espèrent bénéficier de ces mesures de protection post-covid19 visant à sauvegarder et relancer l’industrie locale.
Le Témoin
Autres articles
-
Publication des licences de pêche, réglementation… : « Il n’y a pas de surveillance dans les côtes sénégalaises » (Ibrahima Mar)
-
La Douane sénégalaise met la main sur près de quatre milliards de FCA en faux billets à Sénoba
-
Le Sénégal dans le Top 10 des marchés émergents à croissance rapide
-
Critiques sur les nouvelles réformes : l’Amicale des Inspecteurs et Officiers des Douanes prend la défense des cadres et de l’Administration
-
Souveraineté alimentaire : « On ne peut atteindre l’autosuffisance alimentaire sans développer et investir davantage dans le secteur agricole » (Abdourahmane Ndiaye)