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Ismaël M. Fall constitutionnaliste : "il y a une insuffisance de contre-pouvoirs au Sénégal"

La Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS) a renoué avec ses traditionnelles conférences. En effet, elle a organisé ce samedi après midi au Centre d’Etude des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI), une rencontre avec comme conférenciers les journalistes Abdou Latif Coulibaly, Mame Less Camara et le constitutionnaliste Ismaël Madior Fall.



Le directeur de l'ISSIC et Grand reporter au journal "Sud quotidien", Abdou Latif Coulibaly
Le directeur de l'ISSIC et Grand reporter au journal "Sud quotidien", Abdou Latif Coulibaly
Animateurs et participants de ce panel ont pendant plus de deux heures débattu avec le public composé essentiellement de journalistes du thème : «le rôle et la place des Médias dans le processus démocratique». Ainsi tour à tour, ils sont revenus sur le processus démocratique et le rôle que devrait jouer le journaliste au Sénégal pour son approfondissement.

«La presse joue un rôle important: un rôle de contre pouvoir mais aussi un rôle de veille électorale», a déclaré le journaliste, grand reporter à Sud quotidien et directeur de l’Institut Supérieur des Sciences de l’Information et de la Communication (ISSIC), Abdou Latif Coulibaly. Le journaliste et auteur de plusieurs ouvrages liés à l’état de la démocratie au Sénégal a estimé que de manière générale les médias sont en train de jouer leur partition dans le processus démocratique. «Même la radio d’Etat (Radio Télévision Sénégalaise-RTS-, NDLR) n’est pas en reste car elle s’est illustrée lors de la dernière élection présidentielle», a-t-il fait remarquer.

Dans la même foulée, le constitutionnaliste et professeur à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Ismaël Madior Fall a reconnu que la presse remplit également une «fonction de socialisation de valeur». Le professeur de droit définit, ainsi, la démocratie comme étant «une manière de vivre une culture, un système où tout pouvoir fait face à des contre-pouvoirs». Selon le constitutionnaliste, «au Sénégal, il y a une crise de la démocratie, une crise des institutions. On observe une insuffisance de contre-pouvoirs, d’opposition, il n’ya pas la faculté à empêcher. Et les responsabilités sont partagées entre la société civile, les médias et les intellectuels».

Le grand reporter du journal «Sud quotidien», Abdou Latif Coulibaly a, par ailleurs, tenu à conseiller à ses jeunes confrères, d’éviter les manipulations, les fausses rumeurs et la corruption car, dit-il, c’est ainsi qu’on peut se faire respecter.

Le correspondant de la radio BBC au Sénégal, Mame Less Camara a fait la genèse des rapports entre la démocratie et la presse. Il a rappelé la déclaration de Baule en 1956 qui a milité pour une presse libre et le multipartisme pour l’émergence d’une opposition. Ces deux facteurs sont ou devraient être des leviers de contre pouvoir. Mame Less Camara a invité ses confrères à éviter de tomber dans les travers de la presse de l’ex-union soviétique où on ne donnait la parole qu’aux chefs. L’enseignant au CESTI a, en outre, reconnu qu’il y a bien quelque chose qui s’est désarticulé dans la manière de faire des journalistes.

D’autres enseignants de cette école publique de journalisme comme Moustapha Samb et Bouna Manel Fall ont pris part à la conférence et ont valablement contribué à l’enrichissement des débats.

Le docteur en communication, Moustapha Samb a estimé que toutes les organisations aussi bien syndicales, politiques, de la société civile et entre autres devraient s’inspirer de la démocratie qui règne au sein de la CJRS. Parce que selon lui, les jeunes reporters tiennent régulièrement leurs assemblées générales et chaque fois il y a des changements notoires dans le bureau.

Papa Mamadou Diéry Diallo (Stagiaire)

Dimanche 18 Janvier 2009 - 16:49


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