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Jour de Tamkharite au Sénégal : Le Couscous à l'honneur (Reportage)



A l’occasion de la fête de Tamkharit,  tout le savoir-faire et les talents culinaires pour présenter un bon couscous (tiéré en wolof) apparemment succulent…est permis. Et gare à certaines femmes qui ne savent pas le faire ! Ce plat préparé à base de mil, assorti de maïs, enrichi de légumes, de haricots blancs avec une sauce tomate à la viande est devenu une tradition dans ce pays.

Et comme Il est recommandé par les coutumes durant ce jour de Achoura qui marque le début de l'année musulmane il faut se gaver de « Tiéré ». Car, selon la coutume, celui qui ne s’est pas rassasié en cette occasion ne le sera jamais pour le restant de la nouvelle année. Une idée bien reçue par cette riveraine de Dieupeul, Adjia Anta, trouvée dans la cour de sa maison en pleins préparatifs, entourée de ses belles-filles, mélangeant  le liant avec du couscous.

«A mes débuts, je faisais 10 kilos et maintenant suis à 22 kilos. Car, je vis dans une famille de griots,  le sens du partage est notre identité.  Et comme c’est la fête de la « gourmandise ». On s’y met comme toute bonne famille », dit-elle avec humour.  Avant d’ajouter que «c’est une façon d’aiguiser les appétits et d’inciter les gens à se donner à cœur de joie.»

Sa voisine Sokhna l’a taquine : «C’est une Sambéne c’est normal », lance t-elle. Elle, à son tour, ne compte pas acheter que 2 kilos, en arguant «Je vis seule avec mon mari, sans enfant dans mon appartement aux Maristes. » 

                                           Une fête rentable pour les "expertes" en la matière

Toutefois, elles sont nombreuses à ne pas envahir les cuisines. Car la cuisson du couscous nécessite une bonne connaissance en la matière, une maitrise de l’art. Ce qui n’est pas le cas de Yaye Fatou comptable,  croisée à l’heure de sa pause au quartier Sicap, qui par manque de temps, ne compte pas préparer le plat traditionnel.

 «D’abord je ne sais même préparer le couscous, et mon emploi du temps qui est trop chargé ne me le permet pas », se justifie t-elle. Avant de dévoiler sa stratégie  pour assurer le repas du soir comme une bonne femme mariée. « j’ai déjà passé, ma commende à une amie, qui en fait un travail. Donc, à l’heure de la descente, je passe récupérer ma commende et le reste je m’en charge. »

Non loin d’elle, c’est une Congolaise répondant au nom de Aicha Hann,  mariée il depuis 30ans à Monsieur Ndiaye, qui explique son engouement à cette fête même si elle ignore les étapes de la cuisson pour réussir son cousous.  Néanmoins, elle ne se laisse pas faire, car elle compte bien servir le « tiéré » ce soir, promet-elle.  « Le Sénégal est le pays de la Teranga, et comme je ne peux pas préparer le tiéré pour mon mari qui est d’ailleurs sénégalais, j’achète le mil, et tout ce qui va avec pour que ma voisine puisse m’aider dans la préparation », se confie t-elle .

Fana CiSSE

Mercredi 19 Septembre 2018 - 16:31


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