Originaire de Kaffrine, Khady Ndao, 67 ans, est venue à Dakar «pour se reposer», dit-elle. Habillée d’un sari, la vieille dame se dit «bien traitée en tant que personne âgée». «Mes enfants prennent bien soin de moi, de même que mes petits-enfants», assure-t-elle.
Consciente de son rôle dans la société, Khady Indique que «c’est d’éduquer (ses) petits-enfants». Mais précise-t-elle : «Moi, je n’ai pas ce temps-là car je travaille».
Pour elle, être vieille ne signifie pas rester tout le temps à la maison. «Je n’attends rien de l’Etat parce qu’en tant que mère de famille, je n’ai pas le droit de rester là les bras croisés à attendre que l’Etat me nourrisse», ajoute-t-elle. Avant de marteler: «L’Etat ne peut pas nourrir toute la population».
Rencontrée dans la rue en train de vendre du cacao, Fatou Diop n’est pas du même avis que Khady Ndao. En boubou jaune, la vieille dame souligne que «les conditions de vie ne sont pas les mêmes» car déplore-t-elle: «A la différence des riches, les pauvres souffrent beaucoup».
Ainsi, de son côté, elle «attend beaucoup de l’Etat». Tressant des lauriers aux membres de sa famille, Fatou Diop sert que: «Même si l’Etat ne (les) prend pas en charge, (elle) est bien traitée par (ses) enfants et petits-enfants».
Pour la vieille dame, «c’est un véritable bonheur de voir ses petits-enfants qui sont sa joie de vivre». Fatou Diop ne manque pas de se plaindre des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) qui font que ses petits-enfants ont tendance à s’éloigner d’elle.
A la différence de ces bonnes dames, Oumar Kane, 76 ans et douanier à la retraite, dénonce «un manque de considérations de l’Etat envers les personnes âgées». Mais tempère-t-il: «Tout dépend aussi de l’éducation de base qu’on a donné à nos enfants. Aujourd’hui, si je suis bien traité à la maison, c’est grâce à l’éducation que j’ai donnée à mes enfants et qu’ils ont transmis à leur tour, à mes petits enfants». Ainsi, Oumar Kane «n’attend plus rien de l’Etat grâce à ces enfants».
Les "papy" et "mamy" en rogne contre l'Etat et l'IPRES
Fraîchement revenue de la Mecque, Aminata Gueye se réjouit de la culture sénégalaise de traitement des personnes âgées. «Dès qu’une personne entre dans la catégorie du troisième âge, elle devient vulnérable. Mais heureusement qu’au Sénégal, nous avons la culture de les garder dans les maisons familiales. Ce qui n’est pas le cas en Europe ou ailleurs où les personnes âgées sont internées dans des maisons de retraites», sourit-elle.
Cependant, elle aussi ne manque pas de déplorer le manque de soutien de la part de l’Etat. «Il nous manque seulement le soutien de l’Etat pour être comblés. Nous peinons pour avoir un rendez-vous à l’IPRES. D’habitude, pour s’y rendre, il faut se lever à 05 heures du matin et faire la queue pendant un (1) mois pour voir son médecin. Alors que personne âgées riment avec santé fragile», fulmine-t-elle.
Même son de cloche du côté de Tapha Thiam, 72 ans. «Chaque fois que je tombe malade, je pense à la mort car je n’ai pas les moyens pour aller dans les hôpitaux», se plaint-il.
Et d’ajouter: «En tant que fonctionnaire à la retraite, nous devons être pris totalement en charge par l’IPRES mais ce n’est pas le cas».
«Nous sommes mal payés par l’Etat, alors que nous avons travaillé dure durant notre jeunesse. L’argent que nous recevons tous les trimestres ne peut même pas nous nourrir pour un (1) mois. Il nous donne que des miettes», assène le vieux Mamady Dieng, instituteur à la retraite.
La Journée internationale des personnes âgées 2016 est l'occasion de lutter contre la discrimination envers les personnes âgées en dénonçant les stéréotypes et les idées fausses sur les personnes âgées et le vieillissement.
Consciente de son rôle dans la société, Khady Indique que «c’est d’éduquer (ses) petits-enfants». Mais précise-t-elle : «Moi, je n’ai pas ce temps-là car je travaille».
Pour elle, être vieille ne signifie pas rester tout le temps à la maison. «Je n’attends rien de l’Etat parce qu’en tant que mère de famille, je n’ai pas le droit de rester là les bras croisés à attendre que l’Etat me nourrisse», ajoute-t-elle. Avant de marteler: «L’Etat ne peut pas nourrir toute la population».
Rencontrée dans la rue en train de vendre du cacao, Fatou Diop n’est pas du même avis que Khady Ndao. En boubou jaune, la vieille dame souligne que «les conditions de vie ne sont pas les mêmes» car déplore-t-elle: «A la différence des riches, les pauvres souffrent beaucoup».
Ainsi, de son côté, elle «attend beaucoup de l’Etat». Tressant des lauriers aux membres de sa famille, Fatou Diop sert que: «Même si l’Etat ne (les) prend pas en charge, (elle) est bien traitée par (ses) enfants et petits-enfants».
Pour la vieille dame, «c’est un véritable bonheur de voir ses petits-enfants qui sont sa joie de vivre». Fatou Diop ne manque pas de se plaindre des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) qui font que ses petits-enfants ont tendance à s’éloigner d’elle.
A la différence de ces bonnes dames, Oumar Kane, 76 ans et douanier à la retraite, dénonce «un manque de considérations de l’Etat envers les personnes âgées». Mais tempère-t-il: «Tout dépend aussi de l’éducation de base qu’on a donné à nos enfants. Aujourd’hui, si je suis bien traité à la maison, c’est grâce à l’éducation que j’ai donnée à mes enfants et qu’ils ont transmis à leur tour, à mes petits enfants». Ainsi, Oumar Kane «n’attend plus rien de l’Etat grâce à ces enfants».
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Fraîchement revenue de la Mecque, Aminata Gueye se réjouit de la culture sénégalaise de traitement des personnes âgées. «Dès qu’une personne entre dans la catégorie du troisième âge, elle devient vulnérable. Mais heureusement qu’au Sénégal, nous avons la culture de les garder dans les maisons familiales. Ce qui n’est pas le cas en Europe ou ailleurs où les personnes âgées sont internées dans des maisons de retraites», sourit-elle.
Cependant, elle aussi ne manque pas de déplorer le manque de soutien de la part de l’Etat. «Il nous manque seulement le soutien de l’Etat pour être comblés. Nous peinons pour avoir un rendez-vous à l’IPRES. D’habitude, pour s’y rendre, il faut se lever à 05 heures du matin et faire la queue pendant un (1) mois pour voir son médecin. Alors que personne âgées riment avec santé fragile», fulmine-t-elle.
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