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La Casamance veut miser sur l’anacarde.



La Casamance veut miser sur l’anacarde.

La campagne de ramassage des noix d’anacarde (qu’on appelle aussi les noix de cajou) bat son plein en Casamance, dans la partie sud du Sénégal. De nombreux producteurs sont affairés à ramasser ces noix, mais ils manquent d’organisation face aux exportateurs indiens qui, en 2010 encore, seront donc en position de force pour fixer les prix.
« La noix de cajou, c’est l’or noir de la Casamance », estime Jean-Pascal Ehemba, le président de la Chambre de commerce de Ziguinchor qui place de gros espoirs dans le développement de la filière anacarde.

Premier défi à relever pour cela : la professionnalisation. « Il y a encore un problème de qualité des noix brutes », explique Elimane Dramé, vice-président de l’association des transformateurs de noix d’anacarde et responsable d’une PME basée à Ziguinchor. « Les paysans, selon lui, récoltent de manière précoce, ne sèchent pas leurs noix et les stockent dans des milieux où il y a trop d’humidité ». Il faudrait, selon ce patron, entreprendre une démarche qualité avec les producteurs.
Les planteurs eux-mêmes ne trouvent pas encore leur compte dans les prix pratiqués. « Les prix ne sont pas bons pour nous ! », lance l’un des plus gros producteurs de cajou de Casamance, Issa Dia, qui se plaint du tarif de 275 F CFA le kilo auquel il a été payé en 2009.

Les 9/10e des récoltes sont achetés par des exportateurs qui travaillent pour le marché indien. Et ceux-ci, en position de force, parviennent la plupart du temps à imposer leur prix. « Si on était organisés, on pourrait négocier un prix plus intéressant », conclut Issa Dia. « L’organisation pour la commercialisation, c’est ça qui nous manque », confirme Sébastien Sadio qui cultive 3 ha d’anacardiers dans cette même zone du Balantacounda. Des initiatives sont en cours pour essayer de faire parler les producteurs d’une seule voix.

L’anacarde produite en Casamance est, pour l’instant, transportée jusqu’en Gambie, où elle embarque vers l’Inde et, ironie de l’histoire, les camions transitent régulièrement par Ziguinchor où ils utilisent le pont bascule détenu par la Chambre de commerce sur le port, avant de reprendre la piste... quelque 30 000 tonnes pesées en moyenne chaque année. Les responsables économiques de la capitale du Sud souhaiteraient que ces noix puissent, à l’avenir, prendre la mer directement depuis chez eux. « Nous voudrions faire du port de Ziguinchor un port d’exportation de la noix de cajou en Afrique de l’Ouest », confie Jean-Pascal Ehemba, le président de la Chambre de commerce, mais pour cela, dit-il, « il va falloir draguer le fleuve, surtout à l’embouchure ».

RFI

Jeudi 29 Avril 2010 - 11:50


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1.Posté par ABDOULAYE DIALLO le 12/09/2011 16:05
j penses que c'est mieu pour nous casamançais plu particulierement ziguinchorois d'avoir un port pour pouvoir exporter nos produit directement en inde au lieu de transite par la gambie et je penses que dans ce cas nous pourrions avoir de meilleurs prix et ma question est de savoir comment obtenir un financement pour la campagne de 2012 car j'ai l'experience mais mal heureusement j'ai pas de moyens.merci M EHemba pour votre boulot

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