La fédération Bokk Gis Gis de France se sent « trahie » par Pape Diop

La Fédération Bokk Gis Gis de France dit « prendre acte » de la décision de leur leader Pape Diop, élu député de la coalition Bokk Gis Gis Ligeey, de rejoindre la coalition Benno Bokk Yaakaar et la majorité présidentielle alors que, pendant la campagne, il s'est présenté aux sénégalais comme un opposant.
 
Dans un communiqué transmis à PressAfrik, la Fédération « regrette » cette décision qui, contrairement à ce qu'a déclaré Pape Diop, « n'a pas fait l'objet de concertations au sein des organes du parti ». Il s'agit là d'une « décision individuelle » guidée par des intérêts « crypto-personnels » et agréée par quelques responsables nationaux du parti assoiffés de pouvoir et ayant cédé aux délices de postes qui leur sont promis au HCCT et dans d'autres institutions de ce genre dont la seule utilité est justement de caser les transhumants et autres arrivistes.
 
En effet, selon les partisans de Pape Diop de la diaspora, ce ralliement n'engage que son auteur et ses quelques « larbins ». Elle n'engage pas les militants du parti CLD/BOKK GIS GIS du Sénégal et de la diaspora qui, dans leur écrasante majorité, se considèrent comme opposants au régime de Macky Sall.
 
« Le Sénégal n'est nullement en danger et la démocratie sénégalaise encore moins menacée par le fait que l'opposition soit majoritaire à l'Assemblée nationale. Au contraire, cette situation aurait emmené les hommes politiques, pouvoir comme opposition, exécutif comme législatif, à plus de responsabilités et d'équilibre dans le fonctionnement des institutions », disent-ils dans la note.
 
Sous la houlette de leur doyen Amadou Barry, la fédération appelle tous les militants et sympathisants du parti CLD/BOKK GIS GIS et de façon générale tous les sénégalais qui se sentent, à juste titre, trahis par Pape DIOP à « ne pas se décourager » et à « rester dans le parti qui demeure ancré dans l'opposition ».
 
Enfin, elle appelle tous les militants et sympathisants, en particulier les jeunes, à rester mobilisés et à l'écoute des mots d'ordre pour que dans les prochaines semaines ils reprennent le flambeau du parti des mains de ses dirigeants actuels qui sont au crépuscule de leur carrière politique.