La torture de prisonniers en hausse en Mauritanie, selon Amnesty

L'armée a renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi lors d'un coup d'Etat le 6 août. Il avait été élu 15 mois auparavant et est depuis en résidence surveillée dans sa ville natale.

Le gouvernement mauritanien n'a pu être contacté dans un premier temps pour commenter ce rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme.

Amnesty International accuse l'équipe en place à Nouakchott de "torture routinière et systématique des prisonniers, qu'il s'agisse de suspects de terrorisme ou de détenus de droit commun".

Ces tortures comprennent des chocs électriques, des passages à tabac, des violences sexuelles, la privation de sommeil, les brûlures de cigarette, la torture psychologique.

Amnesty publie également le témoignage d'un détenu, qui explique avoir été menacé par ses gardiens juste avant une visite de l'ONG: "Ils ont dit que nous pouvions dire ce que nous voulions, mais que nous allions le regretter, parce que les gens d'Amnesty allaient repartir, mais que nous prisonniers, restions là avec eux".

La Mauritanie est confrontée à des actions violentes attribuées à Al-Qaïda au Maghreb islamique. Fin 2007, l'assassinat de quatre touristes français en Mauritanie avait provoqué l'annulation du