Il y a d'abord l'aspect judiciaire : les anciens miliciens seront-ils poursuivis s'ils rentrent en Côte d'Ivoire ? Le gouvernement promet qu'il n'y aura pas d'arrestations systématiques, mais rappelle que des procédures sont ouvertes ; des interpellations sont donc à prévoir. Autre difficulté : de nombreuses parcelles appartenant à des réfugiés ont été vendues à leur insu pendant leur exil.
Gnénéma Coulibaly, le ministre ivoirien de la justice, assure avoir pris la mesure du problème. « Le gouvernement, vraiment tout récemment, s'est saisi de la question de faire prolonger le délai d’immatriculation des terres. Il envisage de trouver une solution à ce problème. Je pense que lors de la procédure d’immatriculation, les noms des vrais propriétaires de ces terres-là vont apparaître et nous sommes en train de chercher la solution. »
De possibles violences
Dans un récent rapport, l'organisation Human Rights Watch s'inquiétait de possibles violences si ces litiges fonciers n'étaient pas réglés. Interpellé par l'ONG américaine, le gouvernement ivoirien s'est engagé à prendre des mesures pour la restitution des terres à leurs propriétaires. Pour le moment, les autorités locales n'ont pas les moyens, financiers surtout, de régler ces conflits.
Cette semaine, le président Alassane Ouattara doit rencontrer au Liberia son homologue Ellen Johnson Sirleaf. L'objectif de cette réunion est d'offrir les meilleures conditions de retour aux réfugiés ivoiriens, plus de deux ans et demi après la fin de la crise post-électorale.
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