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Le Liban s'engage à poursuivre l'application de «l'accord» de trêve avec Israël jusqu'au 18 février

Ce lundi 27 janvier, dans la nuit, le gouvernement libanais a dit accepter de prolonger la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu avec Israël jusqu'au 18 février, après une médiation américaine, Israël n'ayant pas respecté la date limite pour retirer ses troupes du sud du pays.



En vertu de l'accord qui a mis fin le 27 novembre à la guerre entre le Hezbollah  pro-iranien et Israël, l'armée israélienne était censée avoir achevé, dimanche 26 janvier, son retrait du sud du Liban  où seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU  pourront désormais être déployés. Mais Israël a annoncé vendredi que l'opération se poursuivrait au-delà de cette date, affirmant que l'accord n'a pas été totalement appliqué par le Liban. La Maison Blanche a indiqué dimanche que cet accord a été prolongé jusqu'au 18 février, répondant partiellement à la demande d'Israël d'une rallonge de soixante jours.

« Le gouvernement libanais réaffirme son engagement (..) à poursuivre la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu jusqu'au 18 février 2025 », a déclaré le Premier ministre libanais Najib Mikati dans un communiqué, après s'être concerté avec le président Joseph Aoun  et le chef du Parlement, Nabih Berri, « au sujet (...) des résultats des contacts menés avec la partie américaine chargée de superviser l'accord ».

Dans son bref communiqué, la Maison Blanche ne parle pas explicitement du cessez-le-feu ou de la France, qui avait été étroitement associée aux négociations du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, ainsi que sa supervision, conclu sous l'égide de l'ancien président Joe Biden.


Parallèlement au retrait israélien, l'accord prévoit que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire restante dans le sud. Plus tôt dimanche, le président français Emmanuel Macron avait demandé au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu  de « retirer ses forces encore présentes au Liban », a fait savoir l'Élysée, rendant compte d'une conversation téléphonique entre les deux dirigeants.

Par ailleurs, la Maison Blanche a indiqué, selon le communiqué, que les gouvernements du Liban, d'Israël et des États-Unis « entameront également des négociations pour le retour des prisonniers libanais capturés après le 7 octobre 2023 », le jour de l'attaque sanglante du Hamas palestinien contre Israël. Ces négociations ont été demandées par le gouvernement libanais, a déclaré Najib Mikati dans son communiqué lundi.
 

Au moins 22 morts dimanche

Des centaines d'habitants du sud du Liban ont bravé, dimanche, l'armée israélienne et tenté de retourner dans leurs villages, certains toujours occupés par les forces israéliennes qui ont ouvert le feu en leur direction, faisant 22 morts  selon les autorités libanaises.

La situation reste tendue dans le sud où des habitants s’apprêtent, ce lundi, à marcher sur leurs villages encore occupés par l’armée israélienne. Des appels à la mobilisation ont été lancés par des maires et des élus locaux pour organiser des rassemblements aux entrées de plusieurs localités, essentiellement dans les secteurs central et oriental de la frontière, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.


Le Hezbollah a apporté son soutien au mouvement des habitants qu’il a qualifié de « spontané ». La foule qui a forcé dimanche les entrées des villages brandissaient pourtant des drapeaux du parti chiite et des portraits de son chef Hassan Nasrallah, assassiné le 27 septembre par Israël.

Ces événements ont pris de cours l’armée libanaise, qui a tenté dans un premier temps d’empêcher les habitants d’avancer vers les zones encore occupées, avant de se joindre à l’élan de la foule. Les soldats libanais ont accompagné cette marche du retour, sous le feu de l’armée israélienne, et se sont déployés dans 18 villages qu’ils n’avaient pas encore atteints.
 
Les dirigeants libanais se retrouvent ce lundi dans une situation embarrassante : ils sont coincés entre l’annonce par la Maison-Blanche de la prorogation du délai du retrait israélien jusqu’au 18 février, et la détermination des habitants à regagner leurs villages.

Rfi

Lundi 27 Janvier 2025 - 07:39


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