
Des billets de francs CFA
Le franc CFA aura bientôt 70 ans mais les accords de coopération monétaire qu'on célèbre aujourd'hui sont beaucoup plus récents. Ils datent, seulement si l'on ose dire, pour les premiers, de 1972. C'est en novembre de cette année-là qu'est signée la convention entre les Etats de l'Afrique centrale et la France. Un an plus tard, Paris signe avec les etats de l'Union monétaire ouest-africaine. La Mauritanie décide de faire cavalier seul. Au total, la zone franc regroupe aujourd'hui 15 pays puisqu'à ces pays africains, il faut ajouter les Comores.
Deux règles centrales régissent cette union monétaire. D'abord la stabilité du taux de change entre le CFA et le franc, puis l'euro, de l’autre. Ensuite, la garantie par la Banque de France de la convertibilité illimitée du franc CFA. Cela permet aux pays concernés de payer leurs achats à l'international en euro. En échange, ils doivent déposer sur les comptes du Trésor français la moitié de leurs réserves de change.
Ce dispositif a permis d'assurer la stabilité monétaire de la zone franc mais certains critiques, assez nombreux, considèrent que la force du franc CFA nuit à la compétitivité des exportations, en particulier agricoles, de ces pays africains.
Cet anniversaire relance le débat sur l'arrimage du france CFA à l'euro
Pour Désiré Avom, vice-doyen de la faculté d'économie de l'université de Yaoundé 2, le bilan de cette coopération est globalement satisfaisant.
Pour Demba Moussa Dembelé en revanche, le franc CFA est un instrument de domination de l'ancienne puissance coloniale.
Demba Moussa Dembélé: «les banques centrales africaines ne sont que des correspondantes du Trésor français»
Economiste, chercheur et directeur du Forum africain des alternatives
"... ces mêmes banques suivent à l'aveuglette la politique monétaire de la Banque centrale européenne, la BCE, c'est à dire la lutte contre l'inflation, condamnant nos pays à la stagnation... le Ghana, le Nigeria, attirent beaucoup plus de capitaux que les pays membres de la zone franc..."
Deux règles centrales régissent cette union monétaire. D'abord la stabilité du taux de change entre le CFA et le franc, puis l'euro, de l’autre. Ensuite, la garantie par la Banque de France de la convertibilité illimitée du franc CFA. Cela permet aux pays concernés de payer leurs achats à l'international en euro. En échange, ils doivent déposer sur les comptes du Trésor français la moitié de leurs réserves de change.
Ce dispositif a permis d'assurer la stabilité monétaire de la zone franc mais certains critiques, assez nombreux, considèrent que la force du franc CFA nuit à la compétitivité des exportations, en particulier agricoles, de ces pays africains.
Cet anniversaire relance le débat sur l'arrimage du france CFA à l'euro
Pour Désiré Avom, vice-doyen de la faculté d'économie de l'université de Yaoundé 2, le bilan de cette coopération est globalement satisfaisant.
Pour Demba Moussa Dembelé en revanche, le franc CFA est un instrument de domination de l'ancienne puissance coloniale.
Demba Moussa Dembélé: «les banques centrales africaines ne sont que des correspondantes du Trésor français»
Economiste, chercheur et directeur du Forum africain des alternatives
"... ces mêmes banques suivent à l'aveuglette la politique monétaire de la Banque centrale européenne, la BCE, c'est à dire la lutte contre l'inflation, condamnant nos pays à la stagnation... le Ghana, le Nigeria, attirent beaucoup plus de capitaux que les pays membres de la zone franc..."
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