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Le procureur requiert un an de prison contre le PCA d’Africamer.



Le procureur requiert un an de prison contre le PCA d’Africamer.


Le procureur du tribunal des flagrants délits de Dakar a requis un an de prison ferme contre le président du conseil d’administration d’Africamer, Emmanuel Giorgio Gabrielli, poursuivi pour homicide involontaire sur trois de ses employés. Le verdict a été mis en délibéré jusqu’à mardi.
Dans son réquisitoire, lors du procès tenu jeudi, le procureur a souligné que le prévenu est coupable de négligence et de non respect des règles de sécurité, en laissant ses employés travailler ‘’dans des conditions inacceptables’’. Selon lui, le port du gilet de sauvetage, de masque a gaz, le problème d’hygiène, sont autant de règles de précaution dont les employés d’Africamer devrait disposer pour éviter des accidents mortels.
Partant de là, M. Gabrielli est entièrement responsable des faits qui lui sont reprochés, martèle le procureur pour qui le prévenu a commis un homicide involontaire et il doit être puni de ses fautes, pour qu’à l’avenir de tels drames ne se produisent plus à Africamer.
Les avocats de la partie civile ont également plaidé pour accabler le directeur d’Africamer qui, selon lui, ne respecte aucune règle et se comporte en ‘’empereur’’ dans son usine. Ils ont demandé au tribunal d’accorder à chaque famille des trois victimes une enveloppe de 100 millions de FCFA.
L’avocat de la victime Youssou Diagne, a, lui, demandé 450 millions de FCFA, qui seront partagés comme suit : 300 millions pour les 3 enfants de son client, 100 millions pour son épouse et 50 millions pour le père du défunt.
Les avocats de la défense ont rejeté toutes les accusations portées contre leur client avant de marteler que ce dernier a investi des milliards pour faire travailler des Sénégalais. M. Gabrielli vit au Sénégal depuis 40 ans et participe au développement économique du pays, ont-ils relevé, non sans présenter le procès contre leur client comme un acharnement, en témoigne les menaces proférées par les travailleurs qui se sont constitués en un collectif.
La défense a par ailleurs déploré le fait que le président du conseil d’administration d’Africamer soit le seul à répondre devant la justice, alors que le directeur général n’est pas inquiété.
En définitive, les avocats de Emmanuel Giorgio Gabrielli ont demandé au tribunal de débouter le collectif des travailleurs et de relaxer purement et simplement leur client. Pour eux, un accident de travail ne doit pas être un alibi pour maintenir leur client en prison.
Le président du conseil d’administration d’Africamer a été inculpé, suite à la mort accidentelle de trois de ses employés (Youssou Diagne, Daouda Guissé et Oumar Sarr) le 21 avril dernier, au moment où ils tentaient de renflouer un dock flottant au Port autonome de Dakar. Il est sous mandat de dépôt depuis le 29 avril dernier.
Le tribunal des flagrants délits a renvoyé son verdict en délibéré pour le mardi 11 mai prochain.

APS

Vendredi 7 Mai 2010 - 15:06


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