
L’Union pour la majorité présidentielle (UMP) est le seul parti qui a pu présenter un candidat pour chaque poste. Caravanes parlementaires, meetings quotidiens, la majorité a parcouru le pays de long en large. «Nous sommes confiants. Nous avons fait beaucoup de réalisations : infrastructures, ports, lutte contre la soif. L’opposition n’a rien à son actif », explique le président de l’Assemblée Mohamed Ali Houmed.
L’UMP devrait emporter la majorité des voix, ce qui lui assurera automatiquement 80% des sièges. « La majorité est ultra dominatrice alors que l’opposition peine à trouver une figure centrale », explique un chercheur.
Face à la machine UMP, une opposition morcelée. Mais Mohamed Ali Houmed reste prudent. « Il ne faut jamais la sous-estimer. Ces mouvements ont proposé des listes comme nous et sont sur le terrain », dit-il.
Sur le terrain certes, mais pas partout. L’ARD n’a présenté que 6 candidats dans la zone de Tadjourah. Même nombre pour le CDU à Ali Sabieh. La coalition UDJ-PDD s’est concentrée sur Djibouti-ville, avec 35 sièges visés.
Des partis légaux, issus des cendres de l’ancienne coalition USN désormais en sommeil suite à des conflits internes et à la mort des anciens leaders Ismaël Guedi Hared (en 2015) et Ahmed Youssouf (en 2017).
L'enjeu présidentiel
«Il y a eu morcellement. La crédibilité de l’opposition s’est écroulée à cause des boycotts électoraux successifs. Il faut retrouver une crédibilité et reconquérir une base électorale. Le boycott est une stratégie qui n’a jamais marché », explique Cassim Ahmed Dini, qui dirige l’ARD depuis moins de quatre ans. En effet, une autre frange de l’opposition, qui n’a plus de statut légal, a choisi, elle, de bouder les urnes et d’appeler les Djiboutiens à ne pas s’enregistrer sur les listes électorales.
C’est le cas de l’ARD, faction historique cette fois, celle d’Aden Mohamed Abdou. « Ce scrutin est une mascarade. Nous réfléchissons à relancer l’USN, réécrire une charte. Ensuite, nous devrons nous enregistrer légalement. Pour cela, dit-il, nous ferons pression dans la rue s’il le faut.»
Selon une bonne source, le véritable enjeu est probablement ailleurs : autour du président lui-même. Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis presque 20 ans. « Il y a un débat récurrent sur sa succession. Après les législatives il peut y avoir un remaniement et une personnalité pourrait émerger », analyse un expert. Plusieurs fois dans le passé, le chef de l’Etat a parlé de laisser la place. Il a chaque fois rempilé et peut théoriquement rester au pouvoir jusqu’en 2026.
L’UMP devrait emporter la majorité des voix, ce qui lui assurera automatiquement 80% des sièges. « La majorité est ultra dominatrice alors que l’opposition peine à trouver une figure centrale », explique un chercheur.
Face à la machine UMP, une opposition morcelée. Mais Mohamed Ali Houmed reste prudent. « Il ne faut jamais la sous-estimer. Ces mouvements ont proposé des listes comme nous et sont sur le terrain », dit-il.
Sur le terrain certes, mais pas partout. L’ARD n’a présenté que 6 candidats dans la zone de Tadjourah. Même nombre pour le CDU à Ali Sabieh. La coalition UDJ-PDD s’est concentrée sur Djibouti-ville, avec 35 sièges visés.
Des partis légaux, issus des cendres de l’ancienne coalition USN désormais en sommeil suite à des conflits internes et à la mort des anciens leaders Ismaël Guedi Hared (en 2015) et Ahmed Youssouf (en 2017).
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«Il y a eu morcellement. La crédibilité de l’opposition s’est écroulée à cause des boycotts électoraux successifs. Il faut retrouver une crédibilité et reconquérir une base électorale. Le boycott est une stratégie qui n’a jamais marché », explique Cassim Ahmed Dini, qui dirige l’ARD depuis moins de quatre ans. En effet, une autre frange de l’opposition, qui n’a plus de statut légal, a choisi, elle, de bouder les urnes et d’appeler les Djiboutiens à ne pas s’enregistrer sur les listes électorales.
C’est le cas de l’ARD, faction historique cette fois, celle d’Aden Mohamed Abdou. « Ce scrutin est une mascarade. Nous réfléchissons à relancer l’USN, réécrire une charte. Ensuite, nous devrons nous enregistrer légalement. Pour cela, dit-il, nous ferons pression dans la rue s’il le faut.»
Selon une bonne source, le véritable enjeu est probablement ailleurs : autour du président lui-même. Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis presque 20 ans. « Il y a un débat récurrent sur sa succession. Après les législatives il peut y avoir un remaniement et une personnalité pourrait émerger », analyse un expert. Plusieurs fois dans le passé, le chef de l’Etat a parlé de laisser la place. Il a chaque fois rempilé et peut théoriquement rester au pouvoir jusqu’en 2026.
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