A la fin des combats, samedi 18 septembre 2010, le Mali a autorisé l’atterrissage à l’aéroport de Tombouctou d’un avion militaire mauritanien. Dans le ventre de l’appareil, selon les témoins, il y avait notamment du carburant et des mécaniciens. Cette présence mauritanienne dans la région où les événements se sont déroulés peut laisser penser à une opération de secours à des militaires mauritaniens en difficulté sur le terrain.
Selon un communiqué officiel, Nouakchott annonce six morts dans ses rangs, et des blessés, et douze morts dans les rangs des islamistes. D’autres sources contestent ce bilan et parlent d’au moins quinze militaires mauritaniens tués. Des chiffres invérifiables pour l’heure.
Les combats se sont déroulés en deux temps et ont été très violents. Des témoins ont vu sur le terrain des affrontements des véhicules calcinés. Pour expliquer l’origine de ces affrontements, le ministère mauritanien de la Défense affirme que depuis plusieurs jours un groupe de combattants se dirigeait vers sa frontière pour commettre des attentats. Il a alors anticipé une éventuelle attaque. La colonne était menée, selon plusieurs sources, par Yahya Abou Hamame, un lieutenant d'Abou Zeïd, l’un des émirs les plus redoutés d'al-Qaïda au Maghreb islamique.
Officiellement, la France n’avait pas d’hommes sur le terrain aux côtés des troupes mauritaniennes. Le Mali non plus. Cependant, ce dimanche, des troupes maliennes seront déployées dans la zone avec pour objectif d’assurer la sécurité des populations locales.
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