Ils sont âgés de 11, 13 ou 15 ans et se présentent comme les victimes présumées du marabout accusé de "viol, pédophilie, acte contre nature et détournement de mineurs". Confiés à cet homme de Dieu pour s’instruire dans les voies de l’Islam, ces enfants, tous des garçons, ont raconté le calvaire vécu dans le "Daara". Ils ont dénoncé les assauts répétés et les manipulations psychologiques du marabout Serigne T. Touré.
"C'est en 2011 que j'ai connu Serigne I. Touré par l'entremise d'un certain M. Mb. I. Ce dernier est lui-même frère de Al. F, un chambellan du marabout. À l'époque, je n'étais encore qu'un enfant en classe de CM2. Je me suis rapproché du marabout pour solliciter des prières en perspective des examens. I. Touré a été réceptif et nous avait bien accueillis avec des prières. À partir de là, il nous a même suggéré de passer régulièrement le voir (...)", a témoigné M. A. G.
Il a poursuivi : "Il m'a dit alors qu'il me considérait comme son fils adoptif et, mieux, il m'a inscrit à ses frais dans une école privée que j'ai fini par quitter par la suite, pour me focaliser sur l'enseignement coranique et les 'Wirds' qu'il me donnait en guise de 'Tarbiya'. C'est vers la fin de l'année 2013 qu'il m'a entraîné dans son vice."
M. A. G. revient sur ce qui s’est passé entre lui et son maître coranique : "Un jour, de retour d'un Gamou (cérémonie religieuse), à Thiaroye-Azur, nous sommes rentrés à l'aube, juste après la prière de 'Fadjar'. Puisque j'ai l'habitude de dormir dans sa chambre, il m'a interpellé pour me demander si je suis capable de garder un secret. Car, il est disposé à me gratifier de merveilles que les autres jeunes de ma génération n'auront pas la chance d'avoir. Il m'a invité à me rapprocher de lui. Après s'être déshabillé, il m'a expliqué que je dois sucer ses tétons... Il m'avait tellement préparé sur le plan psychologique que je me suis exécuté sans broncher. Au même moment, j'ai senti qu'il avait introduit sa main dans mon caleçon et s'est mis à bouger ses parties intimes."
Face à la peur, le marabout l’aurait rassuré d’un sourire, a soutenu le jeune homme. "Je me suis mis à trembler de tout mon corps, j'avais peur. Il a souri comme pour me rassurer. À son tour, il a sorti son sexe... et m'a demandé de lui faire une fela... Puis, il a ôté mes habits et a commencé à me faire le sodom... Je me suis exécuté avec beaucoup de peine", a-t-il raconté.
S. B., une autre présumée victime, a raconté son histoire avec celui qui lui donnait le "Wird" : "Un jour, il m'a appelé dans sa chambre et m'a demandé de lui faire un massage. Au cours de la séance, il s'est mis subitement à balader sa main sur mes parties intimes. Surpris, j'ai cherché à me défaire de cette situation gênante. Il a récidivé à trois reprises à des jours différents", a-t-il argué, soulignant que les faits ont eu lieu entre 2013 et 2014.
Selon S. B., Serigne I. Touré, n’arrivant pas à obtenir ce qu’il voulait de son "talibé", aurait formulé des prières sur un liquide qu’il lui a servi à boire. "C'est ce jour-là que tout a commencé. Je suis devenu son objet sexuel. Ma vie était devenue un cauchemar. J'ai fini par le quitter", a-t-il confié. Devenu un vice pour lui, S. B. affirme avoir sillonné plusieurs localités du pays à la recherche de prières pour s’en départir.
M. A. G. et S. B. ne sont pas les seules victimes du religieux. D’autres, comme O. M. G., qui avait pris la fuite après "le premier rapport sexuel" avant d’être ramené au domicile du marabout où il est devenu son "objet sexuel", et A. S., qu’il aurait abusé deux à trois fois, ont également vécu des moments difficiles au "Daara".
"Régulièrement, il couchait avec moi. Ce n'est pas tout. Parfois, il nous entraînait dans son domaine champêtre de Noflaye pour des parties à plusieurs, en compagnie de l'un de ses chambellans du nom de Al. Ce dernier m'a révélé que le marabout a abusé sexuellement de plusieurs apprenants du Daara. C'est ma tante qui a découvert mon supplice, après avoir vu un message WhatsApp que le chambellan m'avait envoyé sur son téléphone", a conclu O.M.G.
Suite à une plainte collective déposée auprès du procureur, le maître des poursuites a saisi d'un soit-transmis les limiers de la brigade des moeurs de la Sûreté urbaine de Dakar pour enquête et éventuellement arrestation.
"C'est en 2011 que j'ai connu Serigne I. Touré par l'entremise d'un certain M. Mb. I. Ce dernier est lui-même frère de Al. F, un chambellan du marabout. À l'époque, je n'étais encore qu'un enfant en classe de CM2. Je me suis rapproché du marabout pour solliciter des prières en perspective des examens. I. Touré a été réceptif et nous avait bien accueillis avec des prières. À partir de là, il nous a même suggéré de passer régulièrement le voir (...)", a témoigné M. A. G.
"Il a expliqué que je dois sucer ses tétons"
Il a poursuivi : "Il m'a dit alors qu'il me considérait comme son fils adoptif et, mieux, il m'a inscrit à ses frais dans une école privée que j'ai fini par quitter par la suite, pour me focaliser sur l'enseignement coranique et les 'Wirds' qu'il me donnait en guise de 'Tarbiya'. C'est vers la fin de l'année 2013 qu'il m'a entraîné dans son vice."
M. A. G. revient sur ce qui s’est passé entre lui et son maître coranique : "Un jour, de retour d'un Gamou (cérémonie religieuse), à Thiaroye-Azur, nous sommes rentrés à l'aube, juste après la prière de 'Fadjar'. Puisque j'ai l'habitude de dormir dans sa chambre, il m'a interpellé pour me demander si je suis capable de garder un secret. Car, il est disposé à me gratifier de merveilles que les autres jeunes de ma génération n'auront pas la chance d'avoir. Il m'a invité à me rapprocher de lui. Après s'être déshabillé, il m'a expliqué que je dois sucer ses tétons... Il m'avait tellement préparé sur le plan psychologique que je me suis exécuté sans broncher. Au même moment, j'ai senti qu'il avait introduit sa main dans mon caleçon et s'est mis à bouger ses parties intimes."
"Il m'a souri pour me rassurer"
Face à la peur, le marabout l’aurait rassuré d’un sourire, a soutenu le jeune homme. "Je me suis mis à trembler de tout mon corps, j'avais peur. Il a souri comme pour me rassurer. À son tour, il a sorti son sexe... et m'a demandé de lui faire une fela... Puis, il a ôté mes habits et a commencé à me faire le sodom... Je me suis exécuté avec beaucoup de peine", a-t-il raconté.
"Il a formulé des prières... Je suis devenu son objet sexuel"
S. B., une autre présumée victime, a raconté son histoire avec celui qui lui donnait le "Wird" : "Un jour, il m'a appelé dans sa chambre et m'a demandé de lui faire un massage. Au cours de la séance, il s'est mis subitement à balader sa main sur mes parties intimes. Surpris, j'ai cherché à me défaire de cette situation gênante. Il a récidivé à trois reprises à des jours différents", a-t-il argué, soulignant que les faits ont eu lieu entre 2013 et 2014.
Selon S. B., Serigne I. Touré, n’arrivant pas à obtenir ce qu’il voulait de son "talibé", aurait formulé des prières sur un liquide qu’il lui a servi à boire. "C'est ce jour-là que tout a commencé. Je suis devenu son objet sexuel. Ma vie était devenue un cauchemar. J'ai fini par le quitter", a-t-il confié. Devenu un vice pour lui, S. B. affirme avoir sillonné plusieurs localités du pays à la recherche de prières pour s’en départir.
"Régulièrement, il couchait avec moi. Parfois, il m'invitait à une partie à trois"
M. A. G. et S. B. ne sont pas les seules victimes du religieux. D’autres, comme O. M. G., qui avait pris la fuite après "le premier rapport sexuel" avant d’être ramené au domicile du marabout où il est devenu son "objet sexuel", et A. S., qu’il aurait abusé deux à trois fois, ont également vécu des moments difficiles au "Daara".
"Régulièrement, il couchait avec moi. Ce n'est pas tout. Parfois, il nous entraînait dans son domaine champêtre de Noflaye pour des parties à plusieurs, en compagnie de l'un de ses chambellans du nom de Al. Ce dernier m'a révélé que le marabout a abusé sexuellement de plusieurs apprenants du Daara. C'est ma tante qui a découvert mon supplice, après avoir vu un message WhatsApp que le chambellan m'avait envoyé sur son téléphone", a conclu O.M.G.
Suite à une plainte collective déposée auprès du procureur, le maître des poursuites a saisi d'un soit-transmis les limiers de la brigade des moeurs de la Sûreté urbaine de Dakar pour enquête et éventuellement arrestation.
Autres articles
-
« Détention et trafic de drogue » à Yeumbeul : le vigile d'une école primaire et son présumé complice arrêtés
-
Justice : Badara Gadiaga libre mais sous bracelet électronique
-
Détournement à l’agence CBAO de Bakel : Aboubacar Sow, le deuxième suspect, interpellé à Dakar
-
Thiaroye : deux boulangeries clandestines démantelées, sept (07) ressortissants guinéens arrêtés
-
Mbacké : une femme tente de se trancher la gorge après le refus de son mari de divorcer




« Détention et trafic de drogue » à Yeumbeul : le vigile d'une école primaire et son présumé complice arrêtés


