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Les recettes de la «success-story» du Jaraaf en Coupe CAF

Qualifié ce mercredi pour une première en quarts de finale de la Coupe CAF, le Jaraaf de Dakar a mis fin à une malédiction vieille de 17 années. Une qualification qui repose sur un travail conséquent de toute une organisation qui vise encore plus haut.



Les recettes de la «success-story» du Jaraaf en Coupe CAF
17 ans d’attente, d’échec, de traversée du désert, d’éternel recommencement. Les superlatifs ne manquaient pas à l’heure de faire le diagnostic des éliminations répétées des clubs sénégalais dans les compétitions interclubs africaines. La marche des phases de groupe semblait trop haute pour un football local qui se cherchait et qui ne cessait de se heurter au plafond de verre.

Ce chemin de croix a cessé avec d’abord la qualification de Teungueth FC pour les phases de groupes de la Ligue des Champions puis celle du Jaraaf pour la Coupe CAF. Un fait assez inédit qui témoigne de ce qu’on peut appeler la renaissance du football sénégalais. Même si TFC a vu son parcours s’estomper dès cette phase de groupes, le club de la Médina a connu une toute autre histoire en allant décrocher le ticket pour le top 8 de la Coupe CAF.

Une meilleure organisation
Cette qualification du Jaraaf n’est pas tombée du ciel puisqu’elle peut se sous-tendre à plusieurs facteurs. Avec de bons dirigeants, des joueurs responsables et professionnels et un staff conscient de l’objectif qui lui est assigné, la bande à Madické Kane a eu le résultat escompté. Club avec le palmarès le plus riche du Sénégal avec ses 15 coupes nationales et 12 titres de champion, le Jaraaf s’est très tôt montré ambitieux et s’est donné les moyens de ses ambitions. « Nous avons montré quand même que le football local sénégalais n’est pas moribond et qu’il y a de grands dirigeants derrière ces clubs ».

Cette phrase du président de la section football Youssou Dial résume parfaitement la dimension de cette qualification. Le club cher au président Cheikh Seck a progressé sur le plan logistique. Il a su montrer l’expérience de ses dirigeants dont certains sont des hommes du sérail. Les voyages sont bien coordonnés et les joueurs sont mis dans de bonnes conditions de performance.

La preuve, depuis le début de la campagne africaine, le Jaraaf n’a perdu qu’une seule fois à l’extérieur (lors de la 1ère journée contre l’Etoile du Sahel 1-0). Tous les autres déplacements se sont soldés par des résultats positifs : succès contre San Pedro et Platinum en préliminaires et contre Salitas en match de poule et match nul contre Kano Pillars en préliminaires.
« Ce qui a fait la différence, c’est qu’aujourd’hui nos joueurs sont préparés physiquement et mentalement par rapport à cette compétition. Chaque fois, on leur tient ce discours pour leur dire qu’on va vers des matche difficiles, des combats difficiles. Mais s’ils y croient, ils vont réussir. (…) Le Jaraaf fait d’excellents résultats à l’extérieur parce que sur le plan logistique, on ne lésine sur rien du tout. Nous essayons de donner des primes de motivations aux joueurs » a indiqué Youssou Dial après la qualification de ses poulains. Avec 327 millions FCFA à recevoir de la CAF (149 millions FCFA comme prime de qualification pour la phase de groupes puis 177 millions de FCFA comme prime de qualif’ pour les quarts), l’enjeu en vaut la chandelle.

Un effectif riche et expérimenté
Le Jaraaf de Dakar peut également dire merci à la pandémie Covid-19 qui lui a permis en quelque sorte de conserver le socle de son effectif tout en faisant un bon recrutement comme l’explique son vice-président. « Nous avons aussi su faire un bon recrutement et nous avons renforcé tous les secteurs du club. C’est vrai qu’en début d’année, certains disaient que le Jaraaf est assez vieillissante. Ce qui n’est pas le cas parce que dans une équipe quand tu veux faire des résultats, il faut prendre des joueurs qui ont de l’expérience. Quand je prends Pape Seydou Ndiaye, Mamadou Sylla, Oumar Koné, ce sont des joueurs qui ont de l’expérience. Mais on a aussi mis des jeunes qui ont déjà montré leur talent dans ce championnat comme Chérif Diallo, qui est un excellent joueur, Pape Abdou Ndiaye, Matar Ndiaye, qui vient de Ndiambour et de Génération Foot. C’est cette une symbiose que nous avons réussi à faire entre les anciens et les jeunes joueurs qui, aujourd’hui, fait la réussite du Jaraaf » assure Youssou Dial.

Malgré le départ de Malick Daf en cours de campagne, son successeur a su maintenir la flamme et n’a en rien annihilé les objectifs du club. Reste maintenant à pérenniser cela et à ne pas s’arrêter en si bon chemin. Il faudra essayer de se maintenir en tête de son groupe avec le dernier match de poule contre le CS Sfaxien en Tunisie mercredi prochain mais aussi revenir dans la course à la tête du championnat pour revenir en Afrique la saison prochaine/

Le Témoin


Vendredi 23 Avril 2021 - 12:17


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