
Pour la France, une résolution de l'ONU aurait deux avantages. D'abord, ce serait une façon de dire au Tchad, au Cameroun, au Niger et au Bénin, les pays qui vont constituer la force anti-Boko Haram : nous vous soutenons, mais en même temps nous vous observons. Et nous allons être très attentifs à vos règles d'engagement afin que les populations civiles ne soient pas victimes de bavures. Ensuite, ce serait le moyen de convaincre le Nigeria de laisser cette force pénétrer sur son territoire au nom du droit de suite.
Crédibilité
Vu de Paris, une résolution du Conseil de sécurité donnerait donc à cette force plus de crédibilité et plus d'efficacité. Et surtout, elle lui donnerait la légitimité nécessaire pour convaincre ensuite les pays riches de participer à son financement.
Dans le scénario Fabius, le Conseil de sécurité voterait donc une résolution fin mars, début avril. Puis une conférence des donateurs assurerait l'équipement et le déploiement des troupes sur le terrain. Il y a un précédent, indique le président nigérien Mahamadou Issoufou, c'est l'Amisom, cette force africaine déployée en Somalie avec l'argent des Américains et des Européens. Pour venir à bout de Boko Haram, il faut donc une mobilisation générale.
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