
Sur les 360 000 ménages que compte aujourd’hui la capitale, 65% ont d’ores et déjà reçu une des deux aides du gouvernement. Le « tosika fameno », cette somme d’argent, une quarantaine d’euros (200 000 ariary), distribuée aux ménages (inscrits officiellement dans les registres des bureaux de quartiers) qui en ont fait la demande et qui ont ensuite été sélectionnés selon des critères de vulnérabilité. Ou le « vatsy tsinjo sosialim-bahoaka », ce sac de vivres offert à toute personne quel que soit son niveau social mais ayant été recensée le mois dernier comme « résident » de la capitale.
Mariette, un cas parmi tant d’autres
Les travailleurs temporaires issus des autres régions du pays, qui se sont retrouvés coincés dans la capitale durant plusieurs mois et qui n’ont pas d’adresse officielle, peuvent eux-aussi bénéficier de cette aide-là.
Mariette, elle, n’a encore bénéficié d’aucune de ces deux aides. Devant son étal où sont exposés quelques bananes, des fruits séchés, trois oignons et du pop-corn, la vendeuse de rue raconte. « J’ai demandé trois fois, et on m’a refusé. Alors que je suis mère célibataire et que j’ai trois jeunes enfants. Pendant le confinement, quand il fallait quitter son étal à 13h, je faisais semblant de tout ranger mais après, je vendais clandestinement pour essayer de survivre et acheter de nouvelles marchandises. J’aimerais que le président se rende compte de notre pauvreté. Qu’il comprenne pourquoi je n’ai presque plus rien à vendre. »
Se sentant lésée, Mariette a, comme 40 000 autres habitants, porté plainte auprès de son fokontany, le bureau du quartier. Si elle obtient gain de cause, elle sera rappelée. Sinon, en tant que résidente de la capitale, elle reste éligible à l’aide en nature, explique Elia Ravelomanantsoa, la directrice du département « Vie communautaire » de la commune urbaine d’Antananarivo. « Nous ne sommes pas encore à la fin de la distribution du vatsy tsinjo. Surtout dans les quartiers les plus populeux, qui sont juste au bord des grandes rizières, il y a encore beaucoup de ces fokontany qui n’ont pas encore reçu à l’heure où je vous parle leur aide sociale. »
Dans le reste du pays, les premières aides sociales commencent elles-aussi à être distribuées. Par le président en personne. Une grande tournée « aux airs de pré-campagne populiste financée par l’argent des bailleurs » s’exaspère-t-on chez les observateurs de la société civile.
Mariette, un cas parmi tant d’autres
Les travailleurs temporaires issus des autres régions du pays, qui se sont retrouvés coincés dans la capitale durant plusieurs mois et qui n’ont pas d’adresse officielle, peuvent eux-aussi bénéficier de cette aide-là.
Mariette, elle, n’a encore bénéficié d’aucune de ces deux aides. Devant son étal où sont exposés quelques bananes, des fruits séchés, trois oignons et du pop-corn, la vendeuse de rue raconte. « J’ai demandé trois fois, et on m’a refusé. Alors que je suis mère célibataire et que j’ai trois jeunes enfants. Pendant le confinement, quand il fallait quitter son étal à 13h, je faisais semblant de tout ranger mais après, je vendais clandestinement pour essayer de survivre et acheter de nouvelles marchandises. J’aimerais que le président se rende compte de notre pauvreté. Qu’il comprenne pourquoi je n’ai presque plus rien à vendre. »
Se sentant lésée, Mariette a, comme 40 000 autres habitants, porté plainte auprès de son fokontany, le bureau du quartier. Si elle obtient gain de cause, elle sera rappelée. Sinon, en tant que résidente de la capitale, elle reste éligible à l’aide en nature, explique Elia Ravelomanantsoa, la directrice du département « Vie communautaire » de la commune urbaine d’Antananarivo. « Nous ne sommes pas encore à la fin de la distribution du vatsy tsinjo. Surtout dans les quartiers les plus populeux, qui sont juste au bord des grandes rizières, il y a encore beaucoup de ces fokontany qui n’ont pas encore reçu à l’heure où je vous parle leur aide sociale. »
Dans le reste du pays, les premières aides sociales commencent elles-aussi à être distribuées. Par le président en personne. Une grande tournée « aux airs de pré-campagne populiste financée par l’argent des bailleurs » s’exaspère-t-on chez les observateurs de la société civile.
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