Le survol de l’île à deux reprises par des hélicoptères non-identifiés n’a pas dissipé les craintes de la population sur l'île Nosy Mitsio, au nord-ouest de Madagascar, jusqu'ici encore préservée du tourisme de masse. Le dernier épisode date du mois d’août, le premier remonte à fin mars 2024.
« Fin mars, un hélicoptère s'est posé sur l'île pendant quelques minutes, sur l’une des plages où les habitants soupçonnent que l'hôtel serait construit. Une personne est sortie et lorsque les habitants se sont rapprochés de cet hélicoptère qui n'avait pas prévenu de sa venue, l'hélicoptère est reparti », retrace Mamy Rakotondrainibe, présidente du Collectif Tany pour la défense des terres malgaches.
Pour le collectif, « ces hélicoptères venus vérifier ou apprendre des choses restées secrètes » ne font que confirmer la menace qui plane sur les habitants : l’accaparement de 2000 hectares de terres ancestrales, investis par un hôtel cinq étoiles et les infrastructures associées, comme un aérodrome, un port et des routes.
Développer l'offre touristique de luxe à Nosy Mitsio
« Ce type de tourisme donne des intérêts seulement aux investisseurs et n’apporte rien à la population, mais en plus, les expulse de leur terre ! », s'emporte Mamy Rakotondrainibe.
Ce projet hôtelier reflète l'ambition du gouvernement malgache de développer le potentiel d’une offre touristique de luxe sur l'île. Sollicitée par RFI, la porte-parole de la présidence, Lova Ranoromaro, assure néanmoins que tout futur investisseur « devra avoir un projet qui intègre les besoins des communautés locales ».
À Nosy Mitsio, depuis que le projet a été lancé publiquement en 2022, la population n’a jamais été informée ni consultée sur le devenir de leur île. Si aucun candidat n’a encore officiellement été retenu à ce jour par l'État, assure le ministère du Tourisme, plusieurs investisseurs étrangers ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt.
« Fin mars, un hélicoptère s'est posé sur l'île pendant quelques minutes, sur l’une des plages où les habitants soupçonnent que l'hôtel serait construit. Une personne est sortie et lorsque les habitants se sont rapprochés de cet hélicoptère qui n'avait pas prévenu de sa venue, l'hélicoptère est reparti », retrace Mamy Rakotondrainibe, présidente du Collectif Tany pour la défense des terres malgaches.
Pour le collectif, « ces hélicoptères venus vérifier ou apprendre des choses restées secrètes » ne font que confirmer la menace qui plane sur les habitants : l’accaparement de 2000 hectares de terres ancestrales, investis par un hôtel cinq étoiles et les infrastructures associées, comme un aérodrome, un port et des routes.
Développer l'offre touristique de luxe à Nosy Mitsio
« Ce type de tourisme donne des intérêts seulement aux investisseurs et n’apporte rien à la population, mais en plus, les expulse de leur terre ! », s'emporte Mamy Rakotondrainibe.
Ce projet hôtelier reflète l'ambition du gouvernement malgache de développer le potentiel d’une offre touristique de luxe sur l'île. Sollicitée par RFI, la porte-parole de la présidence, Lova Ranoromaro, assure néanmoins que tout futur investisseur « devra avoir un projet qui intègre les besoins des communautés locales ».
À Nosy Mitsio, depuis que le projet a été lancé publiquement en 2022, la population n’a jamais été informée ni consultée sur le devenir de leur île. Si aucun candidat n’a encore officiellement été retenu à ce jour par l'État, assure le ministère du Tourisme, plusieurs investisseurs étrangers ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt.
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