Safi a 18 ans, elle est lycéenne à Gao. Avec ses copains de lycée, elle est venue à Sévaré près de Mopti pour passer son bac littéraire. Les épreuves ont débuté mercredi 10 octobre au lycée technique de la ville. C'est d'ailleurs là aussi qu'elle est hébergée avec des centaines de jeunes de Ménaka ou deTombouctou, très chichement dans la cour du lycée.
« Ils ont donné un matelas pour les élèves, et des nattes aussi, et des moustiquaires. Pour les sanitaires, pour se laver, on n’a que trois douches. Ce ne sont pas des douches réellement…».
Des sanitaires insuffisants mais des repas copieux : des femmes sont là pour préparer la nourriture pour cette jeunesse qui essaye de vivre l'expérience avec philosophie. Car au moins, à Sévaré on vit sans charia, et sans contraintes.
Safi, au départ de Gao, a du emprunter un bus réservé aux filles, la tête voilée et les chaussettes au pied. Ici, dit-elle, on respire, on oublie le Mujao (Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest).
« A Mopti, c’est la démocratie. Ici, quand même, ça va. Il n’y a pas la charia. On aimerait bien rester, mais il y a nos parents, là-bas à Gao, et surtout nos vieilles grand-mères qui nous attendent ».
L'administration malienne s'est beaucoup impliquée pour organiser cette session spéciale pour les jeunes du nord du pays. Des enseignants ont organisé des cours de rattrapages durant l'été. Ils ont incité les jeunes à venir passer les examens pour préparer leur avenir.
Ce jeudi, Safi va passer les maths et la Philo. Et elle aimerait beaucoup tomber sur un sujet d'actualité chez elle à Gao, la « privation de liberté ».
Safi rentrera à Gao dans quelques jours, bien décidée à méditer sur un autre sujet d'actualité : comment construire la paix ?
Source: RFI
« Ils ont donné un matelas pour les élèves, et des nattes aussi, et des moustiquaires. Pour les sanitaires, pour se laver, on n’a que trois douches. Ce ne sont pas des douches réellement…».
Des sanitaires insuffisants mais des repas copieux : des femmes sont là pour préparer la nourriture pour cette jeunesse qui essaye de vivre l'expérience avec philosophie. Car au moins, à Sévaré on vit sans charia, et sans contraintes.
Safi, au départ de Gao, a du emprunter un bus réservé aux filles, la tête voilée et les chaussettes au pied. Ici, dit-elle, on respire, on oublie le Mujao (Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest).
« A Mopti, c’est la démocratie. Ici, quand même, ça va. Il n’y a pas la charia. On aimerait bien rester, mais il y a nos parents, là-bas à Gao, et surtout nos vieilles grand-mères qui nous attendent ».
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