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Maroc: le discutable «afflux» de migrants dans l'enclave espagnole de Melilla

Deux cents à trois cents immigrants clandestins venus d'Afrique subsaharienne ont tenté de franchir la frontière séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla, jeudi 19 septembre. C'est la dernière d'une série de tentatives qui se sont multipliées ces derniers jours. Plusieurs médias ont diffusé les images d'une centaine de migrants franchissant des grillages de plusieurs mètres de haut. Mais peut-on parler d'un réel afflux ?



Un migrant se cache dans une forêt près de Nador au Maroc, après la tentative de près de 300 migrants de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla, le 18 septembre. AFP PHOTO / FADEL SENNA
Un migrant se cache dans une forêt près de Nador au Maroc, après la tentative de près de 300 migrants de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla, le 18 septembre. AFP PHOTO / FADEL SENNA
Pour Camara Laye, le coordinateur du Conseil des migrants subsahariens au Maroc, on assiste actuellement à une recrudescence du nombre de migrants clandestins, estimés à 20 000 par plusieurs associations. «Depuis la crise que le Mali a connu, ça a augmenté, explique-t-il, soulignant qu’après le printemps arabe, il y avait pas mal de Subsahariens qui étaient en Libye, en Tunisie ». Pour lui, « la majeure partie de ces subsahariens a pris le Maroc comme destination».
Le porte-parole de la préfecture de Ceuta, l'autre enclave espagnole servant de porte d'entrée vers l'Europe, a également indiqué à l'AFP que le nombre de migrants sans-papiers a augmenté par rapport à l'an dernier.
L'Europe veut-elle discréditer la nouvelle politique migratoire marocaine ?
Des chiffres que réfute Hicham Rachidi, du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants. «Par rapport à ce qui existait au Maroc en 2005, il y a une baisse énorme», affirme-t-il. «Cette baisse a commencé depuis les malheureux évènements de Ceuta et Melilla - nous allons bientôt commémorer le 9e anniversaire de ces évènements-là - et depuis cette date-là, il y a eu une politique de répression sans relâche, qui fait que le nombre de personnes sans-papiers au Maroc a toujours diminué», insiste Hicham Rachidi.
Selon lui, la communication de cette semaine sur les assauts à la frontière n'est pas une coïncidence. Les pays européens chercheraient à justifier leur politique répressive et à discréditer la «nouvelle politique migratoire humaniste» qu'a promise le gouvernement marocain. Mardi 17 septembre, le gouvernement marocain s'est engagé à régulariser les sans-papiers « au cas par cas ».

Source : Rfi.fr
 

Dépéche

Samedi 21 Septembre 2013 - 13:27


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