L'attentat à la bombe qui a fait au moins 15 morts jeudi dans un café du centre de la ville de Marrakech, est un acte terroriste, a déclaré le ministre marocain de l'Intérieur. L'agence marocaine de presse MAP a diffusé un nouveau bilan officiel de 15 morts, contre 16 auparavant donné par un responsable de l'hôpital Ibn Tofail de cette ville à 350 km au sud de Rabat. Ce dernier avait indiqué que deux des 23 blessés avaient "succombé à leurs blessures dans la nuit."
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a confirmé vendredi qu'un bilan provisoire des Français tués jeudi dans l'attentat de Marrakech faisait état de six morts tandis que sept autres ont été blessés.
La déflagration s'est produite au deuxième étage du café Argana, qui se trouve sur la célèbre place Djemaa el Fna, la plus grande de la vieille ville, la médina, particulièrement prisée des touristes. Sept personnes -deux Marocains, deux Français, deux Canadiens et un Néerlandais- tuées dans l'attentat ont été identifiées, a indiqué la MAP citant le ministère de l'Intérieur. Rabat avait fait état jeudi de 11 étrangers tués.
Les pistes de l'enquête
"Selon les enquêtes préliminaires, il semble qu'il s'agisse d'un acte terroriste provoqué par un engin explosif", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Taieb Cherkaoui, cité par l'agence de presse Map.
Pour les experts des questions de sécurité, l'opération rappelle d'autres tentatives islamistes déjouées par les forces de l'ordre. Jeudi, le ministre de l'Intérieur a stigmatisé "un acte terroriste". "Le Maroc est confronté aux mêmes menaces qu'en mai 2003", avait-il ajouté. Le 16 mai 2003, des attentats menés par des islamistes à Casablanca avaient tué 33 personnes ainsi que les 12 kamikazes impliqués.
Interpol a offert, ce vendredi son aide dans l'enquête sur l'attentat, proposant notamment de participer à l'identification des victimes.
La piste AQMI
Dans une vidéo diffusée sur Youtube la semaine dernière, des hommes se présentant comme des membres d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont menacé de s'attaquer aux intérêts marocains pour protester contre la détention de militants islamistes.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), une organisation d'extrémistes islamistes, est active dans la région --Algérie, Mali, Niger et Mauritanie-- et détient quatre Français, enlevés au Niger.
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