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Massification de l’Enseignement supérieur africain : L’AUF appelle à revoir la gouvernance de nos universités



Massification de l’Enseignement supérieur africain : L’AUF appelle à revoir la gouvernance de nos universités
Le Président et le Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), en marge de leur visite à Dakar, ont tenu un point de presse au cours duquel le système éducatif en général et l’enseignement supérieur africain en particulier a été tourné au peigne fin.

« La massification de l’enseignement supérieur est un phénomène de tout le monde émergent. L’Algérie aura bientôt 2 millions d’étudiants et dans les années qui viennent elle va recruter 30 mille maîtres de conférences. Donc ce qui arrive aujourd’hui au Sénégal, ça arrive partout ailleurs. L’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) avait 70 mille étudiants, on a créé trois autres universités pour désengorger. Elle a de nouveau 70 mille étudiants. Et on va créer encore une ou deux universités », souligne Bernard CERQUIGLINI, Recteur de l’AUF.

Dans son intervention, il a tenu à préciser qu’ « il faut que les jeunes gens acquièrent des compétences, améliorent leurs formations. C’est bien, or, une université ne fonctionne plus avec tant d’étudiants comme elle fonctionnait avant. C’est clair. Nous n’avons pas les moyens de bâtir des universités. Mais nous avons des moyens intellectuel et financier s’il le faut, d’aider l’université à changer sa façon de faire. On dirige plus les universités comme on le faisait avant. Et donc, nous aidons les recteurs à améliorer leurs gouvernances ».

Les journalistes présents ont saisi l’opportunité pour extérioriser quelques inquiétudes en ce qui concerne la promotion de la langue française et sa perte de vitesse dans des universités. Mais le Président de l’Agence universitaire de la Francophone, Yvon FONTAINE voit d’un autre œil la problématique. « … On est parti de 450 à 800 membres et avec 300 membres d’université non francophones de nos jours. On voit l’avenir, non pas comme un avenir où il y a une seule langue. Mais nous avons une politique de multilinguisme. Nous encourageons le multilinguisme. Moi, je suis un francophone du Canada, donc minoritaire comme l’appelle chez nous et je n’ai jamais eu honte. Au contraire, je crois qu’on a un devoir d’affirmation de sa langue et c’est une partie de nos propres responsabilités individuelle et collective », soutient le Président de l’AUF.

L’AUF est présente dans 40 pays avec 70 implantations régionales, le plus souvent dans les universités membres, regroupant 422 personnels dont 338 en région. Elle met ses programmes de coopération et son expertise au service de la Francophonie universitaire. C’est dans cette logique que l’AUF octroie des bourses d’études de masters, de doctorat et de post-doctorats via des projets d’études des universités membres.

Cette année, « environ 200 bourses d’études » pourraient être octroyées à des étudiants sénégalais et une centaine pour ceux non-sénégalais pour qu’ils viennent faire leurs études au Sénégal. « Ces chiffres sont intéressants, ça signifie que l’enseignement supérieur au Sénégal reçoit et accueille d’Afrique et d’ailleurs aussi. Notre rôle est d’accompagner ce dynamisme, en donnant des bourses aux étudiants, en ouvrant des campus numériques, en aidant les Universités à améliorer leur gouvernance et à intégrer le numérique. Bref nous sommes une association d’Universités dont nous accompagnons l’essor et le développement », indique Bernard CERQUIGLINI, l’un des grands défenseurs de la langue de Molière.



Mardi 29 Janvier 2013 - 19:41


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