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Mauritanie: un triple scrutin test pour le pouvoir à un an de la présidentielle

En Mauritanie, samedi se tiennent les élections législatives et locales. La campagne s’est clôturée jeudi. Près de 1,8 million sont appelés à choisir leurs députés, maires et conseillers régionaux. Un triple scrutin qui présente des nouveautés par rapport aux précédents et qui présente un enjeu important pour le parti au pouvoir.



Les Mauritaniens devront déposer aujourd’hui pas moins de six bulletins de votes dans les urnes, explique notre correspondante à Nouakchott, Léa Breuil. Un premier pour choisir leurs maires, un autre pour choisir leurs 15 conseillers régionaux et 4 rien que pour choisir les 176 députés du Parlement. Parmi ces 4 bulletins pour la députation : l’un d’entre eux est réservé depuis 2013 aux candidates femmes pour assurer leur représentation au Parlement.
 
Et pour la première fois cette année, un autre est réservé aux jeunes candidats de moins de 35 ans. Onze sièges leur seront attribués d’office à l’assemblée nationale. Autre nouveauté, la moitié des députés seront élus cette année au scrutin proportionnel. Alors pour aider les électeurs à ne pas se tromper pendant le vote : des actions de sensibilisations ont été menées pendant la campagne et chacun des partis a un symbole bien reconnaissable à côté de son nom comme la balance pour le parti au pouvoir El Insaf, le palmier pour le premier parti d’opposition islamiste Tawassoul ou encore le lion pour le parti Sawab de l’ancien député anti-esclavagiste Biram Dah Abeid.
 
Ces réformes pourraient susciter un engouement pour ces élections chez les jeunes Mauritaniens, qui composent la majorité de la population du pays. Pourtant, malgré ces dispositions, la Commission électorale redoute que des bulletins soient mal remplis. En 2018, un peu plus de 31% des bulletins qui concernaient les listes nationales étaient des bulletins nuls.
 
Le parti El Insaf en position de force
Ce triple scrutin servira surtout à mesurer la popularité du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, et son parti El Insaf. Après quatre ans au pouvoir, c’est la première fois que le chef de l’État est confronté au test des urnes. Sa formation part favorite, car elle est la seule à présenter des candidats dans tous les départements. Ces élections seront aussi un indicateur pour la présidentielle de 2024, même si le chef de l’État ne s’est pas encore prononcé pour un éventuel second mandat, rappelle notre envoyé spécial à Nouakchott, Sidy Yansané.
 
Même si elle part désunie, les enjeux sont tout aussi importants pour l’opposition, notamment pour les deux principaux challengers du parti présidentiel. Pour la formation islamiste Tawassoul, qui occupait le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée après le parti au pouvoir, il s’agit de confirmer son statut de première force d’opposition.
 
Car en embuscade se situe Biram Dah Abeid. L’activiste anti-esclavagiste, qui n’a pas reçu l’autorisation de former son propre parti politique, s’est allié au parti Sawab qui espère bénéficier de la popularité du militant des droits des Noirs mauritaniens, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2019.
 
Les gens des périphéries, les gens des quartiers pauvres, on n'arrive pas à vivre décemment. Les nouveaux élus doivent nous aider à améliorer notre vie.

RFI

Samedi 13 Mai 2023 - 09:08


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