Seize (16) Sénégalais figurent parmi les survivants interpellés et placés en détention provisoire en Espagne. Ils sont soupçonnés d'avoir battu et jeté des migrants par-dessus bord lors d'une traversée en mer. Une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités et identifier les complices.
Le 24 août dernier, un canot de fortune transportant environ 300 migrants a été secouru au large de l'Espagne. Le bilan humain est effroyable. Selon des témoignages, certains migrants accusés de sorcellerie auraient été jetés à la mer dans un climat de peur et de superstition. Les premiers éléments de l'enquête révèlent que le canot, initialement conçu pour de courts trajets côtiers, avait quitté l'Afrique de l'Ouest en direction de l'archipel espagnol des Canaries.
Les survivants ont indiqué que le nombre total d'occupants se situait entre 300 et 320, un chiffre qui rendait le voyage quasi impossible. "Privés d'eau et de nourriture, entassés sans possibilité de repos, les passagers ont rapidement sombré dans un état d'épuisement collectif. La dérive a duré onze jours, marqués par la faim, la soif, la chaleur et la peur", ont témoigné des survivants. Le canot n'a été repéré que le samedi 23 août par un navire marchand au large de Dakhla, dans les eaux du Sahara occidental, qui a immédiatement alerté les équipes de sauvetage en mer. Le lendemain, les garde-côtes espagnols sont intervenus pour remorquer l'embarcation et secourir les survivants.
Selon la police espagnole, rapporte "Les Echos", une grande partie des victimes est morte de déshydratation et de faim. Cependant, le drame ne se limite pas à ces décès liés aux conditions de survie. Les témoignages recueillis par la police ont révélé un volet bien plus sombre. Au sein de cette embarcation à bout de forces, des tensions extrêmes auraient conduit à des violences. Plusieurs survivants ont affirmé que certains passagers, en proie au délire causé par la soif ou murmurant des prières, ont été accusés de sorcellerie par d'autres migrants, qui les rendaient responsables du malheur du groupe.
Dans un climat d'hystérie, certains auraient été battus et jetés vivants par-dessus bord. Ces récits, encore en cours de vérification, expliquent l'arrestation des seize Sénégalais, soupçonnés d'avoir participé à ces actes. La Direction supérieure de la police des Canaries a confirmé l'ouverture d'une enquête et la mise en détention provisoire des suspects, sans préciser pour l'instant le nombre exact de victimes.
Le tribunal d'instruction d'El Hierro est désormais chargé de déterminer les responsabilités, d'identifier qui tenait la barre du canot, qui organisait le voyage, et qui pourrait être poursuivi pour homicide volontaire ou involontaire. Selon des sources citées par l'agence EFE, il est établi qu'une telle embarcation ne pouvait pas être contrôlée par seulement deux ou trois personnes. Cela implique l'existence de complices chargés de maintenir l'ordre à bord. La police devra donc faire la distinction entre les cas de décès directement liés aux conditions de la traversée et ceux causés par la superstition et la violence.
Le 24 août dernier, un canot de fortune transportant environ 300 migrants a été secouru au large de l'Espagne. Le bilan humain est effroyable. Selon des témoignages, certains migrants accusés de sorcellerie auraient été jetés à la mer dans un climat de peur et de superstition. Les premiers éléments de l'enquête révèlent que le canot, initialement conçu pour de courts trajets côtiers, avait quitté l'Afrique de l'Ouest en direction de l'archipel espagnol des Canaries.
Les survivants ont indiqué que le nombre total d'occupants se situait entre 300 et 320, un chiffre qui rendait le voyage quasi impossible. "Privés d'eau et de nourriture, entassés sans possibilité de repos, les passagers ont rapidement sombré dans un état d'épuisement collectif. La dérive a duré onze jours, marqués par la faim, la soif, la chaleur et la peur", ont témoigné des survivants. Le canot n'a été repéré que le samedi 23 août par un navire marchand au large de Dakhla, dans les eaux du Sahara occidental, qui a immédiatement alerté les équipes de sauvetage en mer. Le lendemain, les garde-côtes espagnols sont intervenus pour remorquer l'embarcation et secourir les survivants.
Selon la police espagnole, rapporte "Les Echos", une grande partie des victimes est morte de déshydratation et de faim. Cependant, le drame ne se limite pas à ces décès liés aux conditions de survie. Les témoignages recueillis par la police ont révélé un volet bien plus sombre. Au sein de cette embarcation à bout de forces, des tensions extrêmes auraient conduit à des violences. Plusieurs survivants ont affirmé que certains passagers, en proie au délire causé par la soif ou murmurant des prières, ont été accusés de sorcellerie par d'autres migrants, qui les rendaient responsables du malheur du groupe.
Dans un climat d'hystérie, certains auraient été battus et jetés vivants par-dessus bord. Ces récits, encore en cours de vérification, expliquent l'arrestation des seize Sénégalais, soupçonnés d'avoir participé à ces actes. La Direction supérieure de la police des Canaries a confirmé l'ouverture d'une enquête et la mise en détention provisoire des suspects, sans préciser pour l'instant le nombre exact de victimes.
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