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Poursuivi pour faux et usage de faux: Maguette Babou avait accusé le directeur El hadji Malick Gaye de dilapider les fonds de l’AGETIP

​Le nommé Maguette Babou, ancien adjoint du directeur administratif et financier de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public (AGETIP), a comparu, hier, à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance (Tgi) de Dakar. Il répondait des faits de faux et usage de faux dans un document administratif et diffamation contre la société AGETIP.



Poursuivi pour faux et usage de faux: Maguette Babou avait accusé le directeur El hadji Malick Gaye de dilapider les fonds de l’AGETIP
Employé de l’AGETIP depuis 2004, Maguette Babou a comparu, hier, à l’audience du Tgi de Dakar pour répondre des faits de faux et usage de faux dans un document administratif et diffamation. Selon le représentant de l’AGETIP, le directeur administratif et financier, Samba Diagne, l’agence avait procédé à la révision des manuels de procédures et avait requis l’avis d’un consultant. Il est reproché au prévenu d’avoir publié et inséré des états annexes. « Il avait l’intention de divulguer de faux documents d’audit de l’AGETIP dans la presse. Maguette Babou a reçu le rapport d’audit…. Il a validé le processus d’élaboration du rapport avec des états annexes de l’auditeur avec des commentaires en 2019 », a expliqué l’actuel directeur financier et financier de l’AGETIP.

A en croire le prévenu, il n y a pas d’état annexe, ni de réserves et elles ont été toutes levées par l’auditeur indépendant. Selon les conseils de la partie civile, la nature juridique du document est imputable à Maguette Babou. « Les documents administratifs sont constitués par l’ensemble des documents reçus de la mission d’audit public. De fausses informations ont été relayées dans la presse disant que le directeur général, El Hadj Malick Gaye, est en train de dilapider les comptes de l’AGETIP », ont expliqué les conseils de la partie civile. « Les faits sont suffisamment clairs. Le prévenu a reconnu avoir réussi à corriger deux sur les sept réserves du contrôleur d’audit. Il a construit un montant financier de 638 millions pour mettre en place le siège de l’AGETIP », a soutenu la partie civile. « Maguette Babou a outrepassé ses compétences, ses attributions et ses prérogatives. Bien qu’il a gravité des échelons de comptable jusqu’au poste d’adjoint du directeur administratif et financier, il y a des limites à ses prérogatives professionnelles (…) Ce sont les faux en écritures privées qui ont induit en erreur l’auditeur indépendant », a plaidé un des avocats de l’Agetip selon qui le prévenu était déçu de n’avoir pas été nommé directeur administratif et financier suite au décès du titulaire du poste, Cissé.

Convoqué à la Section de recherches de la gendarmerie suite à la plainte du directeur général de l’AGETIP, Maguette Babou avait reconnu être la personne ressource attitrée des journalistes à l’AGETIP. « Le faux n’est qu’altération de la vérité. Le prévenu a voulu travestir les faits en faisant valider un faux rapport d’un auditeur indépendant », a soutenu la partie civile. Les conseils de l’AGETIP ont réclamé 100 millions de francs de dommages et intérêts au prévenu coupable, selon eux, d’avoir entaché l’image et l’honorabilité de l’agence. Le ministère public a requis l’application de la loi pénale. Quant à l’avocat de la défense, il soutient qu’une procédure de licenciement a été déclenchée contre son client et que la direction de l’Agetip cherche à légitimer en accusant Maguette Babou de diffusion de fausses nouvelles.

Selon Me Ousseynou Gaye, le directeur général de l’AGETIP, El Hadj Malick Gaye, a licencié son client depuis le mois de septembre dernier pour motif de diffamation sur un montage financier que l’ancien directeur général avait fait pour la construction du siège de l’agence d’un montant de 638 millions de francs. « Maguette Babou n’a pas établi les états financiers du rapport. Mame Saly Sarr Guèye a élaboré les états financiers de synthèse. Il n’a jamais été prouvé l’existence de faux dans ce dossier. Le prévenu n’a jamais commis de faux dans le rapport de l’auditeur indépendant », a plaidé la défense qui sollicite le renvoi des fins de la poursuite de son client. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 27 octobre prochain. 

Le Témoin


Mercredi 21 Octobre 2020 - 16:43


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