
« Une élection à un tour, ça favorise forcément le président sortant qui a pour lui un appareil politique », explique sans détour un spécialiste des questions électorales. « Imaginez avec 26 candidats, si tout le monde fait 4%, il y en a un qui peut gagner avec tout juste 5% des suffrages et à peine 400 000 voix d’avance. » Des chiffres exagérés, mais qui illustrent bien la problématique dans laquelle se trouve désormais l’opposition congolaise : ne pas trop se diviser pour espérer l’emporter.
Il faut dire que les poids lourds de cette opposition sont quasiment tous sur la ligne de départ. Il y a eu des doutes, des hésitations, mais finalement, la Cour constitutionnelle a bien validé l’ensemble des dossier déposés devant la Commission électorale. Seul le clan de Joseph Kabila, président du pays de 2001 à 2019, ne présente officiellement pas de candidat puisqu’il boycotte le processus. Pour les autres, se pose désormais la question des alliances.
« Pour battre M. Tshisekedi, il n’y a pas besoin d'une candidature commune », confiait récemment lors d’une interview à RFI le député du Kasaï-Central Delly Sesanga, l’un de ces candidats. Néanmoins, l’opposition se retrouve à partir de ce lundi en Afrique du Sud pour des discussions autour de ce sujet. Une problématique sur la table depuis de nombreux mois déjà. Il faut dire qu’en 2018, face au dauphin du président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, un accord avait déjà été signé à Genève entre plusieurs membres de l’opposition. Accord rompu rapidement par Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, dont le ticket a finalement été déclaré vainqueur par la Commission électorale le 10 janvier 2019.
« Ne pas devenir l’homme à abattre »
Depuis, l’idée d’un Genève II a toujours été présente. « Évidement qu’il faut une candidature commune, confiait il y a quelques mois l’un des candidats. D’ailleurs, on a commencé à véritablement exister dans le débat quand on s’est regroupé en plateforme. Mais il faudra que l’on désigne un nom le plus tard possible pour qu’il ne devienne pas l’homme à abattre ». Attention, prévient Trésor Kibangula, analyste politique : « Cette fois-ci, il faut éviter les erreurs du passé et que cet accord tienne jusqu’au bout du processus. »
Cette plateforme de l’opposition, elle a vu le jour au printemps quand le candidat malheureux de la précédente présidentielle Martin Fayulu, l'ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, l'ancien Premier ministre Matata Ponyo et Delly Sesanga se sont retrouvés à Lubumbashi pour un premier échange. Depuis ce mois d’avril, les candidats sont restés en lien grâce à un groupe WhatsApp sur lequel ils ont rapidement invité le prix Nobel de la paix, novice en politique, le docteur Denis Mukwege, avant même l’annonce de sa candidature. Ce sont donc ces mêmes candidats qui vont désormais se retrouver pour envisager la suite du processus. Rendez-vous donné dès ce lundi à Pretoria, dans un lieu sécurisé et pour l’instant tenu secret. « On n’a pas voulu faire ça autre part que sur le continent, justifie un ténor de l’opposition. On a aussi décidé de laisser les voisins directs tranquilles ».
Il faut dire que les poids lourds de cette opposition sont quasiment tous sur la ligne de départ. Il y a eu des doutes, des hésitations, mais finalement, la Cour constitutionnelle a bien validé l’ensemble des dossier déposés devant la Commission électorale. Seul le clan de Joseph Kabila, président du pays de 2001 à 2019, ne présente officiellement pas de candidat puisqu’il boycotte le processus. Pour les autres, se pose désormais la question des alliances.
« Pour battre M. Tshisekedi, il n’y a pas besoin d'une candidature commune », confiait récemment lors d’une interview à RFI le député du Kasaï-Central Delly Sesanga, l’un de ces candidats. Néanmoins, l’opposition se retrouve à partir de ce lundi en Afrique du Sud pour des discussions autour de ce sujet. Une problématique sur la table depuis de nombreux mois déjà. Il faut dire qu’en 2018, face au dauphin du président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, un accord avait déjà été signé à Genève entre plusieurs membres de l’opposition. Accord rompu rapidement par Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, dont le ticket a finalement été déclaré vainqueur par la Commission électorale le 10 janvier 2019.
« Ne pas devenir l’homme à abattre »
Depuis, l’idée d’un Genève II a toujours été présente. « Évidement qu’il faut une candidature commune, confiait il y a quelques mois l’un des candidats. D’ailleurs, on a commencé à véritablement exister dans le débat quand on s’est regroupé en plateforme. Mais il faudra que l’on désigne un nom le plus tard possible pour qu’il ne devienne pas l’homme à abattre ». Attention, prévient Trésor Kibangula, analyste politique : « Cette fois-ci, il faut éviter les erreurs du passé et que cet accord tienne jusqu’au bout du processus. »
Cette plateforme de l’opposition, elle a vu le jour au printemps quand le candidat malheureux de la précédente présidentielle Martin Fayulu, l'ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, l'ancien Premier ministre Matata Ponyo et Delly Sesanga se sont retrouvés à Lubumbashi pour un premier échange. Depuis ce mois d’avril, les candidats sont restés en lien grâce à un groupe WhatsApp sur lequel ils ont rapidement invité le prix Nobel de la paix, novice en politique, le docteur Denis Mukwege, avant même l’annonce de sa candidature. Ce sont donc ces mêmes candidats qui vont désormais se retrouver pour envisager la suite du processus. Rendez-vous donné dès ce lundi à Pretoria, dans un lieu sécurisé et pour l’instant tenu secret. « On n’a pas voulu faire ça autre part que sur le continent, justifie un ténor de l’opposition. On a aussi décidé de laisser les voisins directs tranquilles ».
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