« J’invite les Sénégalais à acheter tôt leur mouton. S’ils attendent à deux jours de la Tabaski pour le faire, croyant que les prix vont baisser, ça risque de poser des problèmes. J’en profite pour surtout informer les consommateurs pour qu’ils prennent leurs dispositions. S’ils achètent tôt, par exemple à une semaine de la Tabaski, il sera possible, pour les opérateurs, d’aller à nouveau à l’intérieur du pays et même hors de nos frontières pour chercher des moutons ». Voilà ce qu’ avait déclaré le ministre de l’Elevage et des Production animales, Samba Ndiobène Ka. Il entendait par là déconseiller à nos compatriotes les rushs de la dernière heure à laquelle ils sont habitués et qui leur jouent souvent de mauvais tours.
Un troupeau de moutons exposés, une bâche, quelques piquets autour… tel est le décor qui s’offre actuellement dans différents espaces de la capitale et sa banlieue. Ces tentes servent d’abris pour les vendeurs de moutons parmi lesquels beaucoup de nos compatriotes qui s’activent dans des « Opérations Tabaski », histoire de se faire de l’argent. C’est à se demander d’ailleurs si tout le monde n’est pas devenu vendeur de moutons en cette période. A l’entrée du village de Ouakam, une grande tente sous laquelle sont entassés des béliers attire l’attention du visiteur. Une théière est sur le feu pendant que le groupe de vendeurs discute sur l’actualité brûlante du pays. Malgré la passion de la discussion, ces vendeurs ont les yeux rivés sur leurs moutons de différentes catégories. Babacar Diagne, l’un d’entre eux qui s’était détaché du groupe pour venir à notre rencontre, soutient que l’on risque fort d’assister très vite à une pénurie de moutons.
Son argument, il le fonde sur la fermeture des frontières à cause de la crise sanitaire. En effet, les Maliens et les Mauritaniens, qui sont nos principaux fournisseurs, sont bloqués chez eux à cause de la fermeture des frontières. Se prononçant sur les déclarations du ministre de l’Elevage et de la production animale, selon lesquelles il y aura suffisamment de moutons, M. Diagne s’explique : « le problème, à propos de ces déclarations, c’est que c’est un discours que l’on entend depuis maintenant deux à trois années. Ils nous disent que les éleveurs sénégalais pourront satisfaire les besoins du marché.. Et au final, on se retrouve à faire face à une grande pénurie. Si cela était le cas en temps normal, imaginez maintenant ce que ça sera avec cette période de pandémie», dit, alarmiste, M. Diagne. selon ce compatriote qui est habitué à organiser des « Opérations Tabaski », il faut d’ores et déjà penser à réapprovisionner les marchés si on ne veut pas être confrontés à une pénurie.
A l’en croire, les éleveurs du sénégal ne peuvent pas du tout satisfaire la demande. « C’est impossible pour le moment », dit-il catégorique. Concernant ses béliers, notre interlocuteur nous confie qu’il les cède à des prix « raisonnables » qui varient entre 100 mille et 750 mille francs. « Je n’ai pas de moutons qui coûtent moins de 100 mille FCFA. Mais grâce à Dieu je m’en sors bien », confie-t-il. Une confidence qui renseigne sur la cherté des moutons. selon la vieille loi de l’offre et de la demande, plus la pénurie se fera ressentir, plus les moutons deviendront inaccessibles. Dans les différents points de vente visités, même si les clients sont nombreux, hélas, peu parmi eux retournent à la maison avec un bélier, assure Alassane Ba. Ce vendeur qui propose ses moutons le long de la VDN soutient que la quantité comme la qualité est au rendez-vous.
Entouré de quelques clients qui marchandent, ce vendeur s’estime heureux car il affirme avoir vendu la moitié de ce qu’il avait convoyé. « J’ai déjà vendu la moitié des moutons que j’avais au départ » , nous confie-t-il. Interrogé sur les prix des moutons, Mansour Diop , venu pour chercher un bélier, indique qu’ils sont plus abordables que ceux qu’on trouve au foirail. « J’ai déjà le mien, je suis venu pour ma sœur. Ces moutons sont à bon prix vraiment. Les prix sont différents de ceux que l’on propose ailleurs et qui sont trop chers », indique Mansour Diop.
Le Témoin
Un troupeau de moutons exposés, une bâche, quelques piquets autour… tel est le décor qui s’offre actuellement dans différents espaces de la capitale et sa banlieue. Ces tentes servent d’abris pour les vendeurs de moutons parmi lesquels beaucoup de nos compatriotes qui s’activent dans des « Opérations Tabaski », histoire de se faire de l’argent. C’est à se demander d’ailleurs si tout le monde n’est pas devenu vendeur de moutons en cette période. A l’entrée du village de Ouakam, une grande tente sous laquelle sont entassés des béliers attire l’attention du visiteur. Une théière est sur le feu pendant que le groupe de vendeurs discute sur l’actualité brûlante du pays. Malgré la passion de la discussion, ces vendeurs ont les yeux rivés sur leurs moutons de différentes catégories. Babacar Diagne, l’un d’entre eux qui s’était détaché du groupe pour venir à notre rencontre, soutient que l’on risque fort d’assister très vite à une pénurie de moutons.
Son argument, il le fonde sur la fermeture des frontières à cause de la crise sanitaire. En effet, les Maliens et les Mauritaniens, qui sont nos principaux fournisseurs, sont bloqués chez eux à cause de la fermeture des frontières. Se prononçant sur les déclarations du ministre de l’Elevage et de la production animale, selon lesquelles il y aura suffisamment de moutons, M. Diagne s’explique : « le problème, à propos de ces déclarations, c’est que c’est un discours que l’on entend depuis maintenant deux à trois années. Ils nous disent que les éleveurs sénégalais pourront satisfaire les besoins du marché.. Et au final, on se retrouve à faire face à une grande pénurie. Si cela était le cas en temps normal, imaginez maintenant ce que ça sera avec cette période de pandémie», dit, alarmiste, M. Diagne. selon ce compatriote qui est habitué à organiser des « Opérations Tabaski », il faut d’ores et déjà penser à réapprovisionner les marchés si on ne veut pas être confrontés à une pénurie.
A l’en croire, les éleveurs du sénégal ne peuvent pas du tout satisfaire la demande. « C’est impossible pour le moment », dit-il catégorique. Concernant ses béliers, notre interlocuteur nous confie qu’il les cède à des prix « raisonnables » qui varient entre 100 mille et 750 mille francs. « Je n’ai pas de moutons qui coûtent moins de 100 mille FCFA. Mais grâce à Dieu je m’en sors bien », confie-t-il. Une confidence qui renseigne sur la cherté des moutons. selon la vieille loi de l’offre et de la demande, plus la pénurie se fera ressentir, plus les moutons deviendront inaccessibles. Dans les différents points de vente visités, même si les clients sont nombreux, hélas, peu parmi eux retournent à la maison avec un bélier, assure Alassane Ba. Ce vendeur qui propose ses moutons le long de la VDN soutient que la quantité comme la qualité est au rendez-vous.
Entouré de quelques clients qui marchandent, ce vendeur s’estime heureux car il affirme avoir vendu la moitié de ce qu’il avait convoyé. « J’ai déjà vendu la moitié des moutons que j’avais au départ » , nous confie-t-il. Interrogé sur les prix des moutons, Mansour Diop , venu pour chercher un bélier, indique qu’ils sont plus abordables que ceux qu’on trouve au foirail. « J’ai déjà le mien, je suis venu pour ma sœur. Ces moutons sont à bon prix vraiment. Les prix sont différents de ceux que l’on propose ailleurs et qui sont trop chers », indique Mansour Diop.
Le Témoin
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