Invité de l’émission Jury du dimanche sur iRadio, ce dimanche 4 mai, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a appelé les autorités à limiter les poursuites pour diffusion de fausses nouvelles. Il s’est également exprimé sur le respect du droit de manifester. Pour le défenseur des droits de l’homme, « quand on gouverne, on ne doit pas rendre tous les coups ».
« On peut observer des progrès tangibles. De plus en plus, les préfets ont tendance à autoriser les manifestations et à les encadrer lorsqu’elles sont déclarées, même si des difficultés subsistent à Dakar », a-t-il noté. Il a évoqué notamment les contraintes liées à l’aménagement urbain, comme le Bus Rapid Transit (BRT), qui emprunte désormais les principaux axes auparavant utilisés pour les manifestations, tels que les boulevards Mamadou Dia et Bourguiba, ou encore la Place de la Nation, devenue inadaptée. « Le préfet estime qu’une manifestation d’envergure pourrait bloquer la circulation. Sur ce point, nous sommes d’accord avec lui. Mais nous aussi, société civile, partis politiques, syndicats, devons faire preuve de souplesse, afin de trouver des accords et pouvoir manifester malgré tout », a déclaré Seydi Gassama.
Il a ensuite exprimé ses préoccupations concernant la liberté d’expression. « Les inquiétudes restent vives, car les procureurs ont tendance à s’autosaisir dès qu’une infraction, comme la diffamation ou la diffusion de fausses nouvelles, est commise. Pourtant, le ministre de la Justice demeure responsable de la politique pénale du pays. En attendant des réformes en profondeur pour garantir ces libertés essentielles à la démocratie, nous pensons qu’il faut limiter ces poursuites, a indiqué le patron d'Amnesty international Sénégal »
Seydi Gassama a ainsi appelé à davantage de retenues : « Il faut donner des instructions aux différentes parties pour qu’elles évitent de s’auto-saisir systématiquement, sauf en cas de trouble grave à l’ordre public. Nous ne voyons pas pourquoi quelqu’un devrait être poursuivi pour avoir diffusé une fausse nouvelle. » Il a cité l’exemple du recteur de l’Université de Thiès, accusé à tort d’avoir licencié des employés : « Il a simplement publié un communiqué pour démentir. Il n’avait pas besoin de porter plainte pour diffusion de fausses nouvelles. Quand on gouverne, on ne doit pas rendre tous les coups. Si vous le faites, vous finirez par mettre beaucoup de gens en prison. »
Et de conclure : « Il faut donc faire preuve de tolérance, éviter de porter plainte ou de s’autosaisir à tout bout de champ. Car ces pratiques, lorsqu’elles se répètent, finissent par devenir des symboles négatifs à l’international. Les gens ne retiennent plus les détails, ils retiennent que des artistes ou des opposants sont emprisonnés. Et c’est cela qui a contribué à l’impopularité de Macky Sall à l’échelle internationale. »
« On peut observer des progrès tangibles. De plus en plus, les préfets ont tendance à autoriser les manifestations et à les encadrer lorsqu’elles sont déclarées, même si des difficultés subsistent à Dakar », a-t-il noté. Il a évoqué notamment les contraintes liées à l’aménagement urbain, comme le Bus Rapid Transit (BRT), qui emprunte désormais les principaux axes auparavant utilisés pour les manifestations, tels que les boulevards Mamadou Dia et Bourguiba, ou encore la Place de la Nation, devenue inadaptée. « Le préfet estime qu’une manifestation d’envergure pourrait bloquer la circulation. Sur ce point, nous sommes d’accord avec lui. Mais nous aussi, société civile, partis politiques, syndicats, devons faire preuve de souplesse, afin de trouver des accords et pouvoir manifester malgré tout », a déclaré Seydi Gassama.
Il a ensuite exprimé ses préoccupations concernant la liberté d’expression. « Les inquiétudes restent vives, car les procureurs ont tendance à s’autosaisir dès qu’une infraction, comme la diffamation ou la diffusion de fausses nouvelles, est commise. Pourtant, le ministre de la Justice demeure responsable de la politique pénale du pays. En attendant des réformes en profondeur pour garantir ces libertés essentielles à la démocratie, nous pensons qu’il faut limiter ces poursuites, a indiqué le patron d'Amnesty international Sénégal »
Seydi Gassama a ainsi appelé à davantage de retenues : « Il faut donner des instructions aux différentes parties pour qu’elles évitent de s’auto-saisir systématiquement, sauf en cas de trouble grave à l’ordre public. Nous ne voyons pas pourquoi quelqu’un devrait être poursuivi pour avoir diffusé une fausse nouvelle. » Il a cité l’exemple du recteur de l’Université de Thiès, accusé à tort d’avoir licencié des employés : « Il a simplement publié un communiqué pour démentir. Il n’avait pas besoin de porter plainte pour diffusion de fausses nouvelles. Quand on gouverne, on ne doit pas rendre tous les coups. Si vous le faites, vous finirez par mettre beaucoup de gens en prison. »
Et de conclure : « Il faut donc faire preuve de tolérance, éviter de porter plainte ou de s’autosaisir à tout bout de champ. Car ces pratiques, lorsqu’elles se répètent, finissent par devenir des symboles négatifs à l’international. Les gens ne retiennent plus les détails, ils retiennent que des artistes ou des opposants sont emprisonnés. Et c’est cela qui a contribué à l’impopularité de Macky Sall à l’échelle internationale. »
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