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RDC : Kinshasa préoccupé par des mouvements de troupes au Nord-Kivu

Dans l'est de la République démocratique du Congo, des mouvements de troupes ont semé la panique ces deux derniers jours. Des militaires du 804ème régiment ont quitté leurs positions. Ces soldats sont en majorité des anciens rebelles, des rebelles qui ont combattu au sein du CNDP de Laurent Nkunda avant d'être intégrés dans l'armée congolaise il y a trois ans. Ils ne se sont déplacés que de quelques dizaines de kilomètres mais ce mouvement pose question car ces soldats sont d'anciens partisans de Bosco Ntaganda, le général recherché par la Cour pénale internationale.



Les soldats qui ont quitté certaines de leurs positions sont d'anciens partisans du général Bosco Ntaganda. (Photo prise en janvier 2009). Photo AFP/Lionel Healing
Les soldats qui ont quitté certaines de leurs positions sont d'anciens partisans du général Bosco Ntaganda. (Photo prise en janvier 2009). Photo AFP/Lionel Healing
A quel jeu jouent les ex-rebelles du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) intégrés dans l'armée congolaise ? Depuis dimanche soir, ces hommes fidèles au général Bosco Ntaganda ont quitté certaines de leurs positions dans le territoire de Rutshuru mais aussi dans le Massisi, pour se redéployer à chaque fois à quelques dizaines de kilomètres.

A Kinshasa certaines sources font le lien entre ces mouvements de troupes et l'avenir du général Bosco Ntaganda, actuellement recherché par la CPI pour son rôle dans les crimes commis par la milice de Thomas Lubanga dans l'Ituri.

Ces dernières semaines la pression s'est à nouveau accentuée sur Kinshasa pour que Bosco Ntaganda soit livré à la CPI (Cour pénale internationale) afin d'y être jugé. Kinshasa a toujours refusé de céder à la pression internationale, arguant du fait que Bosco Ntaganda était capable de déstabiliser la région et d'y provoquer un nouveau conflit s'il se sentait pourchassé.

Mais selon une source bien informée, les mouvements d'humeur des militaires du Nord-Kivu n'auraient rien à voir avec les pressions de la CPI. Ils seraient tout simplement le résultat d'une contestation des ex-rebelles du CNDP intégrés dans l'armée mais aussi d'autres éléments qui se plaignent de leurs mauvaises conditions de vie.

Ces soldats réclament en effet le paiement de leur solde ainsi que des changements au sein du commandement militaire. Quant à Bosco Ntaganda, il serait toujours à Goma, en grande discussion avec les responsables militaires de la région.
Source: RFI


Mercredi 4 Avril 2012 - 01:31


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