Moins d'une semaine après la prise de la ville d'Uvira, dans l'est de la RDC, l'AFC/M23 a annoncé dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre son retrait unilatéral de la deuxième ville de la province du Sud-Kivu. « L'AFC/M23 va unilatéralement retirer ses forces de la ville d'Uvira, à la demande des États-Unis », peut-on notamment lire dans un communiqué publié par le mouvement rebelle. Alors que celui-ci a poursuivi son avancée dans la région ces dernières semaines, ses dirigeants présentent cette décision comme une « mesure de confiance en soutien au processus de Doha ».
L'annonce de ce retrait est cependant assortie de conditions. L'AFC/M23 demande ainsi « la démilitarisation de la ville d'Uvira », « la protection de la population » et « le contrôle du cessez-le-feu par le déploiement d'une force neutre ».
Pression croissante des États-Unis sur le Rwanda
Elle intervient par ailleurs à un moment où la pression de Washington sur le Rwanda, soutien de l'AFC/M23, s'accentue. Après la prise d'Uvira la semaine dernière, l'ambassadeur des États-Unis à l'ONU, Mike Waltz, a d'abord estimé, vendredi 12 décembre, devant le Conseil de sécurité, que Kigali « men[ait] la région vers plus d'instabilité et vers la guerre ».
Ce week-end ensuite, le secrétaire d'État américain Marco Rubio est allé plus loin, accusant le Rwanda de violer l'accord de paix signé au début du mois à Washington sous l'égide de Donald Trump.
Enfin, ce lundi 15 décembre encore, avant que l'AFC/M23 ne publie son communiqué, l'ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, a expliqué que son pays examinait tous les outils à sa disposition - dont des sanctions - pour « garantir que les engagements pris soient honorés ». Des sources diplomatiques nous confirmaient ce weekend que de nouvelles sanctions, contre des responsables rwandais, étaient effectivement sur la table, rapporte notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi.
L'annonce de ce retrait est cependant assortie de conditions. L'AFC/M23 demande ainsi « la démilitarisation de la ville d'Uvira », « la protection de la population » et « le contrôle du cessez-le-feu par le déploiement d'une force neutre ».
Pression croissante des États-Unis sur le Rwanda
Elle intervient par ailleurs à un moment où la pression de Washington sur le Rwanda, soutien de l'AFC/M23, s'accentue. Après la prise d'Uvira la semaine dernière, l'ambassadeur des États-Unis à l'ONU, Mike Waltz, a d'abord estimé, vendredi 12 décembre, devant le Conseil de sécurité, que Kigali « men[ait] la région vers plus d'instabilité et vers la guerre ».
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