Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

RDC: situation humanitaire critique pour les déplacés du Tanganyika

Gros plan sur la situation humanitaire dans la province du Tanganyika en RDC. Fin août, les autorités ont vidé et détruit coup sur coup trois des treize sites officiellement recensés comme accueillants des déplacés aux alentours de Kalemie du chef-lieu de la province. Près de 24 000 déplacés sont concernés sur 86 000. Les autorités parlent de « retours volontaires ». La société civile, parle, elle de retours forcés. Une partie de ces déplacés sans que l’on sache exactement combien se retrouvent livrés à eux-mêmes, quand d’autres déplorent la « brutalité » de la méthode employée.



 
Le processus de démantèlement des sites de déplacés de la province du Tanganyika a débuté en RDC. Fin août, les autorités ont vidé et détruit coup sur coup, trois des treize sites aux alentours du chef-lieu de la province Kalemie. Des Congolais qui avaient fui le conflit communautaire qui a éclaté en décembre 2013 entre Bantous de l'ethnie Luba et Pygmées de l'ethnie Twa.
 
C'est après un vaste un incendie, d'origine inconnue, le 10 août dernier, dans le site de Katanika que les autorités ont enclenché le processus de démantèlement. Une semaine plus tard, le premier site était évacué. Arguments avancés par les autorités : des conditions de vie déplorables sur ces sites, un risque sécuritaire lié à ces incendies répétés et à des armes qui auraient été retrouvées.
 
Richard Ngoy Kitangala, gouverneur du Tanganyika
24-09-2018 - Par Florence Morice
 
 
00:00 00:58
Egalement le fait, selon le gouverneur du Tanganyika, Richard Ngoy Kitangala, que ces sites auraient en fait accueilli une majorité de « faux déplacés » : « A Katanika, 90% n’étaient même pas des déplacés internes. Et ils ne vivaient là que pendant la journée. La nuit, ils rentraient à la cité. Et ils connaissaient d’avance que tel jour, telle ONG viendra donner de l’argent. C’est alors qu’ils se pointaient et qu’ils restaient dans leur hutte ».
 
Les ONG empêchées de se rendre sur le site
 
La communauté humanitaire n'a pas été associée à ces fermetures. Pendant plusieurs jours, l'accès à certains sites lui a même été refusé. Un « manque de concertation » que déplore Modeste Kabazi, coordonnateur de la société civile du Tanganyika.

Rfi.fr

Lundi 24 Septembre 2018 - 12:21


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter