C'est un procès historique. Pour la première fois, la justice française va se pencher sur le génocide rwandais de 1994. Mais en plus, l'accusé Pascal Simbikangwa est considéré par les parties civiles comme un personnage central dans l'histoire de ce génocide.
Cet ancien officier rwandais a aujourd'hui 53 ans. Il a été arrêté en 2008 à Mayotte pour une affaire de faux papiers, puis mis en examen et transféré à la prison de Fresnes en métropole.
Un proche de Juvenal Habyarimana
Selon l'accusation, c'était un proche de Juvenal Habyarimana, l'ancien président dont l'assassinat a déclenché le génocide. Si les juges n'ont pas pu établir l'implication directe de Pascal Simbikangwa dans les tueries, il est accusé d'avoir utilisé de son influence et son autorité pour encourager les massacres.
Ce procès est donc une victoire pour les parties civiles. Un tournant, espèrent-elles, alors qu'elles dénoncent depuis des années la lenteur de la justice françaises à se pencher sur le dossier rwandais. Une vingtaine de plaintes similaires sont en cours d'instruction à Paris, certaines depuis 1995. Mais en 2011, la France s'est dotée d'un pôle « génocides et crimes contre l'humanité » qui travaille presque exclusivement sur le dossier rwandais.
Le génocide rwandais a fait 800 000 morts en trois mois, d'avril à juin 1994, selon l'ONU. De nombreux pays en Europe, comme la Suisse, la Belgique ou encore l'Allemagne, ont déjà jugé et parfois condamné des anciens responsables de ce génocide.
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