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Sandaga : la flambée des prix des fruits crée l’incompréhension chez les revendeurs et les clients (Reportage)



Au marché Sandiniéry, situé dans l’emblématique Sandaga, l’atmosphère est tendue. Les étals de fruits, autrefois colorés et attractifs, sont aujourd’hui le théâtre d’une inquiétante flambée des prix. Des revendeurs, perplexes et préoccupés, témoignent d’une situation qui menace non seulement leur activité, mais aussi l’accès des Sénégalais à des produits pourtant essentiels. Une pomme à 28 000 FCFA la caisse, des avocats hors de portée : cette hausse brutale interroge et divise sur ses causes réelles.

Moussa Fall, revendeur de fruits vêtu d’un tee-shirt jaune et d’une casquette marron, dresse un bilan sans appel : « Les fruits sont extrêmement chers. Une caisse de pommes qu’on achetait à 19 000 ou 20 000 FCFA coûte maintenant 27 000 à 28 000 FCFA ».

Comme lui, nombreux sont ceux qui pointent du doigt une augmentation soudaine, sans en comprendre l’origine exacte. « On ne sait pas si cette hausse vient des producteurs ou des grossistes », ajoute-t-il, soulignant le flou qui entoure cette situation.

Pour les clients, les conséquences sont directes : « Cette cherté n’arrange pas nos clients, surtout ceux qui n’ont pas les moyens. Du coup, ils se rabattent sur les fruits abîmés », déplore Moussa Fall. Une adaptation forcée qui révèle les inégalités d’accès à une alimentation saine.

Hadji Barry, commerçant près d’un camion, surveille ses caisses d’avocats avec attention. Vêtu d’une tenue moderne bleue, il confie : « Les clients consomment plus d’avocats, d’oranges, de raisins et de pommes. » Des produits prisés, mais dont les prix deviennent prohibitifs.

Cette hausse généralisée touche particulièrement les fruits importés et certaines productions locales, fragilisant davantage le pouvoir d’achat des ménages.

Kabirou Dia, grossiste rencontré devant un magasin, apporte un éclairage technique : « Si les récoltes de l’année dernière finissent avant que les nouvelles ne mûrissent, les fruits se font rares et deviennent chers ». 

Selon lui, la baisse des prix dépendrait de l’arrivée des nouvelles récoltes sur le marché. Cette explication saisonnière est corroborée par les données de l’ANSD, qui relève une flamée spectaculaire des légumes en juillet 2025. 

Ndèye Khouredia Seck (stagiaire)

Vendredi 12 Septembre 2025 - 17:19


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