Une enquête de la gendarmerie de Ziguinchor a mis à nu une mafia au sein de l'état civil de Kafountine. Entre « complicités internes, négligences coupables et motivations financières », des « innombrables » étrangers ont pu obtenir la nationalité sénégalaise frauduleusement. Les mis en cause ont fait des révélations sur un système qui ébranle la sécurité de l'État.
Le personnage central de ce système reste Martin Sagna, responsable du centre d'état civil. Ses aveux sont accablants. Si l’on se fie à ces propos, chaque faux acte était monnayé à 7 500 FCFA. Sagna a admis refuser toute opération non rémunérée. Selon lui, le réseau exploitait principalement les registres anciens (1977-2005) comportant des pages vierges pour y insérer des noms fictifs.
Interrogé sur le nombre de bénéficiaires, Martin Sagna a déclaré qu'ils étaient « innombrables ». Il a par ailleurs, essayé de justifier son acte en invoquant la précarité de son salaire (environ 100 000 FCFA).
Vient ensuite Abdoulaye Diatta, l'intermédiaire qui servait de pont entre les étrangers et les agents municipaux. Pour se justifier, il a invoqué un « altruisme » peu convaincant, prétendant avoir agi pour faciliter les activités professionnelles du ressortissant étranger sans contrepartie financière.
Quant à Augustin Preira, agent collecteur de taxes, qui jouait le rôle de « tampon », sa mission était de collecter les informations des demandeurs (noms à consonance sénégalaise pour éviter les soupçons) et les introduire dans le circuit administratif. C’est lui qui aurait physiquement inséré de faux noms dans les registres officiels.
L'enquête incrimine aussi Diéneba Sambou, première adjointe au maire et officier d'état civil. Si elle a été libérée par le parquet, son rôle interroge. Elle a reconnu avoir signé des actes sans aucune vérification préalable, invoquant la « routine » et la « confiance » envers ses collaborateurs.
Pourtant, lors de son interrogatoire, elle a admis que les irrégularités sur les registres (surcharges, absence de cachets officiels) étaient « visibles ». Elle avait affirmé avoir alerté le maire sur le désordre régnant dans le centre, sans que des mesures ne soient prises.
L'affaire a éclaté suite à l'interpellation d'un ressortissant burkinabé, Moumouni Swadogo. Ce dernier détenait une double identité, une carte nationale d'identité (CNI) burkinabé authentique et une CNI sénégalaise obtenue grâce à un faux extrait de naissance. Ce fil a permis aux enquêteurs de remonter jusqu'au cœur de la mairie de Kafountine, révélant une véritable industrie de la fraude.
L'enquête se poursuit pour tenter de mesurer l'ampleur réelle de cette "mafia des registres" qui semble avoir opéré en toute impunité depuis 2022.
Le personnage central de ce système reste Martin Sagna, responsable du centre d'état civil. Ses aveux sont accablants. Si l’on se fie à ces propos, chaque faux acte était monnayé à 7 500 FCFA. Sagna a admis refuser toute opération non rémunérée. Selon lui, le réseau exploitait principalement les registres anciens (1977-2005) comportant des pages vierges pour y insérer des noms fictifs.
Interrogé sur le nombre de bénéficiaires, Martin Sagna a déclaré qu'ils étaient « innombrables ». Il a par ailleurs, essayé de justifier son acte en invoquant la précarité de son salaire (environ 100 000 FCFA).
Vient ensuite Abdoulaye Diatta, l'intermédiaire qui servait de pont entre les étrangers et les agents municipaux. Pour se justifier, il a invoqué un « altruisme » peu convaincant, prétendant avoir agi pour faciliter les activités professionnelles du ressortissant étranger sans contrepartie financière.
Quant à Augustin Preira, agent collecteur de taxes, qui jouait le rôle de « tampon », sa mission était de collecter les informations des demandeurs (noms à consonance sénégalaise pour éviter les soupçons) et les introduire dans le circuit administratif. C’est lui qui aurait physiquement inséré de faux noms dans les registres officiels.
L'enquête incrimine aussi Diéneba Sambou, première adjointe au maire et officier d'état civil. Si elle a été libérée par le parquet, son rôle interroge. Elle a reconnu avoir signé des actes sans aucune vérification préalable, invoquant la « routine » et la « confiance » envers ses collaborateurs.
Pourtant, lors de son interrogatoire, elle a admis que les irrégularités sur les registres (surcharges, absence de cachets officiels) étaient « visibles ». Elle avait affirmé avoir alerté le maire sur le désordre régnant dans le centre, sans que des mesures ne soient prises.
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