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Sénégal:La Cédéao maintient la pression sur les juntes à Bamako et à Bissau

Les chefs d'Etat ouest-africains se sont réunis le 2 mai à Dakar pour faire le point sur les récents coups d'Etat au Mali et en Guinée-Bissau. La pression est toujours maintenue sur les juntes militaires dans les deux pays. Une force ouest-africaine sera deployée au Mali dès que ce pays en fera la demande. Concernant la Guinée-Bissau, la Cédéao renouvelle son appel à une transition de 12 mois maximum, et exige, par ailleurs, la libération de toutes les personnes encore détenues illégalement, depuis le putsch.



Sénégal:La Cédéao maintient la pression sur les juntes à Bamako et à Bissau
Les militaires de la Cédéao seront déployés au Mali dès que les autorités maliennes en feront la demande, sous réserve de trouver des financements. Autrement dit si tel n’est pas le cas, la force d’attente restera à l’état de projet. Voilà qui devrait satisfaire le capitaine Sanogo.
Le chef des putschistes du 22 mars avait été très clair en déclarant le week-end dernier que pas un seul soldat étranger ne poserait un pied à Bamako, auf demande express des autorités.

Sur la transition, le texte publié à l’issue du sommet d’hier est moins explicite. Le président par interim Dioncunda Traoré et le Premier ministre sont encouragés à continuer leurs efforts. Il leur est demandé d’accélérer la préparation d’une feuille de route, en vue d’établir un chronogramme qui puisse mener à une élection présidentielle. Plus aucune référence n’est faite à la transition de 12 mois annoncée à Abidjan.
Faut-il comprendre qu’une nouvelle durée doit être déterminée ? Qu’en est-il également du mandat du président par intérim actuel ? Restera t-il 40 jours comme le prévoyait l’accord cadre ou plus longtemps. Difficile hier soir de trouver une réponse à claire à ces questions essentielles.
Enfin, à Dakar, le président nigérian Goodluck Jonathan a été réaffirmé dans son rôle de médiateur aux côtés de Blaise Compaoré pour le traitement de la crise du Nord.

La voix du pragmatisme en Guinée-Bissau

En ce qui concerne la Guinée-Bissau, la Cédéao semble avoir choisi la voix du pragmatisme pour atteindre ses objectifs, c'est-à-dire, le retour à l'ordre constitutionnel, tout en restant ferme.
Les chefs d'Etats réunis à Dakar ont donc confirmé leur décision d'instaurer une transition de douze mois. La Cédéao recommande également que l'Assemblée nationale bissau-guinéenne renouvelle son bureau dont le nouveau président assurera la fonction de chef d'Etat par intérim.

C'est une solution de compromis puisque la junte était jusqu'ici fermement opposés au retour à la tête de l'Etat de Raimundo Pereira, président intérimaire renversé le 12 avril dernier. Autre préconisation de la Cédéao, la désignation d'un Premier ministre de consensus pour conduire un gouvernement de large ouverture. L'organisation panafricaine précise aussi que le président intérimaire et le Premier ministre de transition ne seront pas candidats à l'élection présidentielle prévue au terme de la période transitoire.

Concernant l'envoi d'une force ouest-africaine à Bissau, le sommet de Dakar a décidé qu'elle sera déployée pour garantir le retrait de la Misang, la mission des soldats angolais. Sur ce dernier point la Cédéao ne donne plus de délai contrairement à ce qui avait été le cas lors du sommet d'Abidjan le 26 avril dernier à savoir l'envoi de cette force avec effet immédiat.

L'organisation panafricaine a aussi maintenu les sanctions diplomatiques et financières décidées dimanche jusqu'à la mise en œuvre de ces décisions par les protagonistes.

RFI


Vendredi 4 Mai 2012 - 11:03


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