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Sénégal : Le bilan de l'hygiène menstruelle fait par une étude conjointe de WSSCC et ONU Femmes



Sénégal : Le bilan de l'hygiène menstruelle fait par une étude conjointe de WSSCC et ONU Femmes

Le WSSCC et ONU Femmes ont mis en œuvre un programme conjoint Genre, Hygiène et Assainissement sur trois pays en Afrique de l’Ouest ; Sénégal, Niger, Cameroun. Ce programme a pour objectif de renforcer les politiques de santé, d’hygiène et d’assainissement pour les femmes et les filles en Afrique de l’Ouest et du Centre, de changer les comportements et promouvoir les bonnes pratiques de Gestion de l’hygiène menstruelle (GHM), de combler l’absence de connaissances sur ce sujet grâce à des travaux de recherche-action.

De cette collaboration avec les équipes de recherche de l’Institut de Formation et de Recherche Démographique (IFORD) sont nées trois études ; la première porte sur la Gestion de l’hygiène menstruelle chez les populations nomades au Niger, une deuxième traitant de la gestion de l’hygiène menstruelle en situation humanitaire avec l’exemple du Cameroun, et la troisième en rapport avec les mutilations génitales féminines avec l’exemple du Sénégal.

Pour le Sénégal, les populations cibles étaient celles des femmes et des filles âgées de 12 à 49 ans, et des hommes âgés de 15 à 59 ans, résidant dans les régions de Sédhiou, Matam, Kédougou et Kolda. Au total, 1250 personnes ont participé à l’étude (soit 500 femmes excisées, 500 femmes non excisées et 250 hommes). Selon les résultats de l’étude, les femmes ont une bonne connaissance des menstruations, notamment des raisons de leur apparition, de la durée normale des règles, de la durée du cycle menstruel et des conséquences d’une mauvaise hygiène menstruelle sur la santé. 

Les menstruations sont un sujet tabou dans une société sénégalaise fortement marquée par des croyances, des mythes et des interdits religieux et communautaires, qui influencent la gestion de l’hygiène menstruelle. Que la femme soit excisée ou non, et quelle que soit la région où elle réside, le sang issu des menstrues est considéré comme « une impureté, une saleté, une substance maléfique», et de ce fait, il est géré avec beaucoup de discrétion. Globalement, 27% de filles et de femmes ont déclaré que de mauvaises pratiques influaient négativement sur leur santé sexuelle et reproductive.
"Les femmes excisées quant à elles, courent plus de risques de connaître des problèmes de santé lors des menstrues que les femmes non excisées", conclut le document transmis à la rédaction de PressAfrik.


Source : Onu Femmes



Mardi 20 Février 2018 - 15:07


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