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Sénégal-Samuel Sarr sur le gaz: "il n’y a pas une pénurie mais une tension"

Le ministre de l’Energie a rejeté toute existence de pénurie de gaz dans le pays. Interpellé sur la question à l’ouverture officielle d’un atelier sur la révision des textes du secteur des hydrocarbures, ce samedi 10 janvier à Saly Portudal (Mbour à 80 km de Dakar), Samuel Ahmed Sarr a parlé de « tension ». Il a également assuré qu’il n y a pas d’effet direct de la crise du gaz qui sévit en Europe sur l’approvisionnement local.



Le gaz butane se fait désirer à Dakar
Le gaz butane se fait désirer à Dakar
La perturbation dans la distribution de gaz butane utilisé par les ménages devrait se résoudre ce week-end. Si l’on croit le ministre de l’Energie Samuel Ahmed Sarr. Il a annoncé que : «un bateau est arrivé à Dakar et sera déchargé aujourd’hui (Ndlr : ce samedi 10 janvier. Il était arraisonné au port de Dakar parce qu’il y avait ce jour férié». Une manière pour lui de couper court aux rumeurs faisant état d’une rupture des stocks de gaz dans tout le pays. Il ajoute : « on a du payer les trois milliards de F Cfa et là, ils vont décharger ».

Le ministre de l’Energie a, à ce propos, tenu à faire savoir qu’il n’est plus possible de continuer comme cela. Et de préciser «aujourd’hui, on a 150 mille tonnes pour une capacité de 10 500 tonnes et chaque semaine, on a besoin de deux butaniers par rotation parce que le port de Dakar ne peut pas prendre plus de quatre mille tonnes. C’est pour cela qu’on veut faire un cylindre plus long». A ce sujet, Samuel Ahmed Sarr a souligné que des études ont été faites et les financements sont en train d’être bouclés. Un processus qui, selon lui, devrait permettre d’accroitre la capacité pour pouvoir faire venir des butaniers de 15 mille tonnes et avoir un stock de sécurité. Le ministre de l’Energie a estimé que «c’est comme ça pour le gaz et les autres produits pétroliers».

Le ministre de l’Energie a, ainsi avoué les causes des dysfonctionnements dans l’approvisionnement. Selon lui, C’est parce que les conditions ne sont pas réunies qu’on note parfois beaucoup de tensions. C’est soit un retard de paiement par rapport aux fournisseurs, soit c’est le retard du butanier pour l’approvisionnement qui crée des tensions mais les centres de remplissage vont être à partir d’aujourd’hui fournis en gaz, a-t-il assuré.

L’occasion a été également saisie par les journalistes pour interpeler le ministre de l’Energie sur les éventuelles répercussions des conséquences de la crise du gaz en Europe sur l’approvisionnement ou la consommation sénégalaise en gaz. Il a, ainsi rassuré les consommateurs. Samuel Ahmed Sarr a soutenu qu’il n’existe pas d’effet direct de la crise gazière en Europe sur les importations de gaz du Sénégal. Il a ajouté : « on surveille toujours ce qui se passe dans le monde. C’est vrai qu’il y a maintenant la naissance de l’OPEP du gaz. Pour l’instant il n y a pas d’impact direct parce que notre gaz ne vient pas de la Russie mais plutôt de l’Afrique Centrale et parfois d’Europe».

Le ministre de l’énergie a expliqué qu’aujourd’hui : «nous sommes assez regardent sur ce qui se passe. Cependant, l’OPEP du gaz peut avoir un impact sur le renchérissement du coût à termes. C’est pour ces raisons que cette structure a été créée ». Le ministre a, également, affirmé que «la hausse des tarifs du gaz est l’une des raisons pour lesquelles des pays producteurs dont la Russie et l’Algérie ont décidé, en décembre dernier, de se constituer en cartel».

Bacary Dabo (Sud quotidien)

Samedi 10 Janvier 2009 - 20:36


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