Sénégal – débrayages et boycott : repos forcé des élèves en mars

Les syndicats d’enseignants sont en croisade contre «l’injustice». Ils se sont mobilisés en scellant une union pour faire face à l’Etat et l’obliger à faire ployer sur sa décision de licenciement et de sanction de syndicalistes du Directoire Unitaire des Enseignants libres (DUEL). L’intersyndicale de l’enseignement et le collectif des enseignants ont conjointement tenu une conférence de presse ce mercredi afin de décliner leur plan de bataille.

Le secrétaire général de la Confédération des Syndicats Autonomes (CSA), Mamadou Diouf a révélé qu’un préavis de grève a été déposé depuis le 27 février dernier pour pouvoir agir en toute légalité. En sus, il a annoncé une série de débrayages et de boycott des cours qui démarrent entre 9h et 10h. «Les 5, 12, 15, 18, 24 mars des débrayages sont prévus à partir de 9h alors que du 16 au 27 mars, les cours seront boycottés à partir de 11h». Telle est la quintessence du plan d’actions des syndicats d’enseignants qui vont l’accompagner de réunions de commissions techniques et de comités locaux avec au finish une plénière. L’intersyndicale de l’enseignement et le collectif des enseignants ont, par ailleurs, prévu de tenir une journée Nationale d’Actions.

Le secrétaire général de la Confédération des Syndicats Autonomes (CSA), Mamadou Diouf a fait savoir que «c’est un nouveau pas franchi dans la lutte unie et organisée des enseignants pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail». Pour lui, «il s’agit surtout de mettre un terme de façon nette et définitive à l’injustice dont sont victimes les enseignants du préscolaire et de l’élémentaire quant à l’octroi d’une indemnité de recherche et de documentation dans des conditions qui prennent en compte l’exigence d’équité dans le traitement des agents du Ministères de l’Education».

Ce consortium de syndicats d’enseignants par la voie du leader de la CSA a condamné «de manière ferme les mesures répressives prises contre les camarades du DUEL. Il a, à cet effet, appelé toutes les organisations d’enseignants et leurs cadres unitaires à se donner la main et à faire face dans l’unité pour le règlement définitif de la crise scolaire et universitaire.

Mamadou Diouf a, dans la même logique, fait remarquer qu’aujourd’hui «le discours nouveau ce sont des menaces, des coupures de salaires, des sanctions. Cela ne nous ébranle pas parce que d’autres l’ont tentés et le mouvement syndicale est resté».