Le président somalien considère qu’ouvrir des pourparlers avec les shebabs dès aujourd’hui serait prématuré : « Nous ne sommes pas actuellement en position pour négocier. » Mais dit-il, « nous le ferons, au bon moment. »
Avec ces propos, inhabituels en Somalie, Hassan Cheikh Mohamoud ouvre donc une brèche dans la stratégie poursuivie depuis quinze ans contre les islamistes shebabs. Le chef de l’État considère que cette stratégie essentiellement militaire a montré ses limites, car les shebabs ont su « s’y adapter », de sorte dit-il, par exemple, « que même si leurs installations sont détruites, ils ont la capacité de les reconstruire ».
De fait, les progrès enregistrés sur le terrain ces dix dernières années par l’armée somalienne et les force l’Union africaine sont très limités. L’emprise des shebabs, économique notamment, a même globalement augmenté dans les zones qui ne sont pas directement sous leur contrôle.
Outre de possibles pourparlers, le chef de l’État somalien explique d’ailleurs qu’il faut faire plus pour s’attaquer aux flux financiers des shebabs. Actuellement, selon le dernier rapport des experts de l’ONU pour la Somalie, le groupe se finance pour l’essentiel via l’extorsion et les taxations en utilisant couramment le système bancaire somalien pour déposer et stocker des fonds, ainsi que le transfert d’argent via téléphone mobile.
Avec ces propos, inhabituels en Somalie, Hassan Cheikh Mohamoud ouvre donc une brèche dans la stratégie poursuivie depuis quinze ans contre les islamistes shebabs. Le chef de l’État considère que cette stratégie essentiellement militaire a montré ses limites, car les shebabs ont su « s’y adapter », de sorte dit-il, par exemple, « que même si leurs installations sont détruites, ils ont la capacité de les reconstruire ».
De fait, les progrès enregistrés sur le terrain ces dix dernières années par l’armée somalienne et les force l’Union africaine sont très limités. L’emprise des shebabs, économique notamment, a même globalement augmenté dans les zones qui ne sont pas directement sous leur contrôle.
Outre de possibles pourparlers, le chef de l’État somalien explique d’ailleurs qu’il faut faire plus pour s’attaquer aux flux financiers des shebabs. Actuellement, selon le dernier rapport des experts de l’ONU pour la Somalie, le groupe se finance pour l’essentiel via l’extorsion et les taxations en utilisant couramment le système bancaire somalien pour déposer et stocker des fonds, ainsi que le transfert d’argent via téléphone mobile.
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