Abiy Ahmed a l'énergie, l'aura et peut-être aussi la neutralité de son côté. Auréolé de sa paix signée l’an dernier avec l’Érythrée, le Premier ministre éthiopien de 42 ans a été accueilli vendredi par le porte-parole du Conseil militaire de transition, le général Shams-Eddin Kabashi, avant de rencontrer le chef de la junte lui-même.
C’est la seconde fois, que le Premier ministre éthiopien vient à Khartoum pour s’entretenir Abdel Fatah al-Burhan. Sauf qu’entre-temps, un massacre a eu lieu.
Pour l’instant, peu de choses ont filtré de leurs échanges. Pour les photographes, les deux hommes ont posé tout sourire en se serrant la main.
Le chercheur Rashid Abdi note que dans les images officielles, on ne voit jamais Hemeti, le chef de la milice paramilitaire FSR accusé d’avoir perpétré le bain de sang de lundi 3 juin. Pour le chercheur, c’est peut-être un détail important : « Cela rend crédibles les informations selon lesquelles on essaierait de l’écarter du CMT ». Selon Addis-Abeba, le chef des putschistes a reconnu l’Éthiopie comme un allié proche et a demandé au Premier ministre de partager ses conseils.
Abiy Ahmed a ensuite rencontré l’autre camp. Il a organisé une table ronde entre sa délégation et des représentants de l’Alliance civile.
Sans être très précis, le chef du gouvernement éthiopien a demandé aux parties de faire preuve de courage, de responsabilité en prenant des actions « rapides » en faveur d’une transition démocratique et consensuelle.
Addis-Abeba a peut-être une chance de réussir, selon Awoll Allo. L’universitaire explique que le pouvoir éthiopien « est resté neutre et impartial » dans cette crise. S’ajoute à cela « son poids à l’Union africaine », dit-il.
Mais avec le massacre du sit-in, la confiance est brisée. Rapprocher les positions s’annonce difficile. Selon une bonne source, l’ALC aurait même refusé de rencontrer Abiy Ahmed dans l’enceinte du palais présidentiel, le siège du pouvoir des putschistes. Et la coalition civile a prévu ce dimanche une campagne de désobéissance.
Quant à la junte, elle a interpellé Mohammad Esmat. L’opposant venait juste de rencontrer Abiy Ahmed avec le reste de la délégation civile. Un très mauvais signe envoyé après cette tentative de médiation.
C’est la seconde fois, que le Premier ministre éthiopien vient à Khartoum pour s’entretenir Abdel Fatah al-Burhan. Sauf qu’entre-temps, un massacre a eu lieu.
Pour l’instant, peu de choses ont filtré de leurs échanges. Pour les photographes, les deux hommes ont posé tout sourire en se serrant la main.
Le chercheur Rashid Abdi note que dans les images officielles, on ne voit jamais Hemeti, le chef de la milice paramilitaire FSR accusé d’avoir perpétré le bain de sang de lundi 3 juin. Pour le chercheur, c’est peut-être un détail important : « Cela rend crédibles les informations selon lesquelles on essaierait de l’écarter du CMT ». Selon Addis-Abeba, le chef des putschistes a reconnu l’Éthiopie comme un allié proche et a demandé au Premier ministre de partager ses conseils.
Abiy Ahmed a ensuite rencontré l’autre camp. Il a organisé une table ronde entre sa délégation et des représentants de l’Alliance civile.
Sans être très précis, le chef du gouvernement éthiopien a demandé aux parties de faire preuve de courage, de responsabilité en prenant des actions « rapides » en faveur d’une transition démocratique et consensuelle.
Addis-Abeba a peut-être une chance de réussir, selon Awoll Allo. L’universitaire explique que le pouvoir éthiopien « est resté neutre et impartial » dans cette crise. S’ajoute à cela « son poids à l’Union africaine », dit-il.
Mais avec le massacre du sit-in, la confiance est brisée. Rapprocher les positions s’annonce difficile. Selon une bonne source, l’ALC aurait même refusé de rencontrer Abiy Ahmed dans l’enceinte du palais présidentiel, le siège du pouvoir des putschistes. Et la coalition civile a prévu ce dimanche une campagne de désobéissance.
Quant à la junte, elle a interpellé Mohammad Esmat. L’opposant venait juste de rencontrer Abiy Ahmed avec le reste de la délégation civile. Un très mauvais signe envoyé après cette tentative de médiation.
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