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Suivez en DIRECT le 12e jour du procès Imam Ndao et Cie

C'est le 12e jour du procès de l'imam Alioune Ndao et ses co-accusés. On se dirige tout doucement vers la comparution des deux personnages clés de cette affaire liée au terrorisme à savoir Makhtar Diokhané et l'imam Alioune Badara Ndao...



Suivez en DIRECT le 12e jour du procès Imam Ndao et Cie
17h 55 : L'audience est suspendue jusqu'à lundi 9 heures et le juge précise que ladite audience sera exclusivement consacrée Makhtar Diokhané

17h50 : Le juge reprend la parole
Le juge : 
Combien de personnes étaient dans le bureau du juge d’instruction ?
L’accusé : Il y avait trois personnes, le juge, moi et le greffier.
Je juge : Est-ce que vous aviez besoin d’aller dans les lieux de Boko-Haram pour avoir la certitude que les groupes de Boko-Haram faisaient djihad ou pas ?
L'accusé : C’est cela que j’avais en tête mais tous mes interlocuteurs pensent que c’est du djihad comme Abdou Aziz Dia et Ibrahima Diallo.
Le juge : Omar Yaffa a déclaré ici qu’il n’avait pas combattu auprès de Boko-Haram et qu’il n’avait pas vu de combats, mais seulement des bombardements aériens et les combattants de Boko-Haram qui étaient au sol et étaient obligés de riposter. Ce sont les déclarations d’Omar Yaffa au juge d’instruction ».
Le juge : Ou est Moussa Mbaye ?
L’accusé : Cela fait longtemps que je ne l’ai pas vu. 
Le juge : On peut dire que ton maître coranique Moussa Mbaye vous a trompés ?
L’accusé : Il m’avait dit que j’allais au Nigéria pour apprendre ma religion. Mais ce n’était pas le cas.
Le juge : Au moment de quitter Dakar, qui vous a remis l’argent du transport, Abdou Aziz Dia ?
L’accusé : Non. C’est Ibrahima Ba.
17h 45 : La défense interroge l'accusé
La défense 
: Au moment de l’interrogatoire avec le juge d’instruction vous avez dit que vous avez le droit d’avoir un avocat
Est-ce que vous pouvez donner la signification de Koufr, Takfir en wolof ?
L'accusé : Non. Je ne connais pas leurs significations.  
La défense : Vous connaissez qui parmi les accusés ?
L'accusé : Abdou Aziz Dia.
La défense : Est-ce que vous connaissiez sa maison.
L'accusé : Non.


15h 40  Suite de l’interrogatoire du procureur
Le procureur : Est-ce que vous lui avait dit que vous avez vu beaucoup de choses différentes
L'accusé : Le fait d’étudier dans les écoles et la conservation des cartes d’identité
Le procureur : D62/4: Vous aviez dit aux enquêteurs que "pour moi ce n’est pas du djihad parce que j’ai vu beaucoup de choses qui sont contraires à l’Islam comme l’interdiction  des cartes d’identité, les tueries des personnes dans les places publiques et les violences dans les places publiques. Vous le confirmez ?
L'accusé : Comment les groupes de Boko-Haram peuvent faire ces attaques alors que cette localité leurs appartenaient ? Vous vous Le procureur : Vous vous rappelez de cette question ?
L'accusé : Non.
Le procureur : Vous aviez répondu :  Ils n’ont pas commis ces actes dans ces zones mais vous avez vu des choses horribles à partir de la télévision. Vous le confirmez ?
L'accusé : Non. Je ne confirme pas.
Le procureur : Est-ce que vous avez reçu de l’argent provenant de Boko-Haram et est-ce que cet argent vous a permis de voyager ?
L'accusé : Je ne savais pas la provenance de l’argent. Mais c’est Ibrahima Ba qui m’a remis l’argent pour que je puisse voyager.
Le procureur : Au enquêteurs  D62 vous avez dit : "nous sommes restés  dans cette forêt après  notre divergence avec les autorités et c’est notre tuteur qui est Malan Omar  qui  avait réglé le problème à cause des cartes d’identité.
L'accusé : Non, je n’ai pas dit cela.
Le procureur : "C’est Moussa Aw qui avait gardé l’argent, qui était en francs Cfa et Neyra. Mais je suis formelle qu’il n’y avait pas d’euros." Vous le confirmez ?
L'accusé : Oui. Je le confirme.
Le procureur : Vous connaissez un nommé Ismaïla Diallo ?
L'accusé : Oui.
Le procureur : Vous aviez dit  aux enquêteurs que c’est Ismaïla Diallo qui vous avait mis en rapport depuis Tambacounda avec Moussa Mbaye. Vous le confirmez ? D77/1 "quand je suis venu à Dakar, j’étais venu chez mon frère Assane Ba". Et vous aviez dit que depuis que j’ai quitté Tamba, nous  travaillons dans la vente de petit déjeuner.
L'accusé : Oui. Je confirme.

15h 37 : Reprise de l'audience l'accusé Cheikh Ibrahima Ba appelé à la barre

13h 20 : L'audience est suspendue jusqu'à 15 heures

13h 10 : suite de l'interrogatoire du procureur avec l'accusé "Abou Khaled"
Le procureur :
Est-ce que les enquêteurs vous ont posé des questions sur la charia ?
L'accusé : Non.  
Le procureur : Au code D44/53 lorsque les enquêteurs vous ont posé la question de savoir, êtes-vous en mesure de combattre, vous aviez répondu que Oui. Ils vous ont posé la question  de savoir si vous souhaiteriez que la Charia soit appliquée au Sénégal. Vous avez répondu que oui et que Je suis prêt à ce que l’on applique la charia au Sénégal, et je pense je ne sais pas mais les Koufr (mécréants) doivent être tués.
L'accusé : Je n’ai pas dit cela.                    
Le procureur : "Oui je suis prêt à éliminer les Koufr, que Dieu à cités ? 
L'accusé : Je lui ai rappelé les prescriptions divines des coufards
Le procureur : Quel est la différence entre les Koufr et Tahours?
L'accusé : C’est les braves hommes qui sont en haut.
Le procureur : Makhtar Diokhané vous a dit que une fois au Sénégal il vous a dit qu’il va mettre en rapport avec un ‘’Makk’’, un grand. Vous le confirmez ?
L'accusé : Oui. Je le confirme.

13h 05 : Le procureur interroge Ibrahima Ba alias "Abou Khaled"
Le procureur : Aux enquêteurs vous aviez dit que « je suis parti au Nigeria parce qu'il y avait un débat sur les attaques de Boko-Haram. Et certains soutenaient que ce n'était pas du Djihad et vous avez décidé de partir sur les lieux pour y voir clair dans les rangs de Boko-Haram.
L'accusé : Non. Je n’ai jamais dit cela.
Le procureur : Vous aviez répondu au Code D44/55 qu’en 2014 un débat avait été alimenté sur le Takfir. Et pour y voir plus clair j’avais choisi d'aller au Nigeria dans le siège de Boko-Haram pour être bien édifié.
L'accusé : Non. Je n'avais pas dit cela.
Le procureur : Abdou Aziz était dans quel daara?
L'accusé : Dans le daara de Moussa Mbaye à Diamalaye. Il y venait les weekends pour apprendre. Ahmed Diallo était élève, et Abu Zar. Ils demeuraient dans le daara.
Le procureur : Est-ce que Moussa Mbaye avait d’autres daara comme à Lac rose
L'accusé : Oui,  à Malika mais je ne me suis jamais rendu là-bas.
Le procureur : Vous vous rendiez dans le daara de Lac rose ?
L'accusé : Oui. Mais une fois là-bas j’enseignais les petits.
Le procureur : Votre Outaz organisait des conférences pour la religion et dans quelle fréquence ?
L'accusé : Oui. Tous les mois.
Le procureur : Est-ce que vous avez une fois assisté à une de ses causeries ?
L'accusé : Oui. J’ai une fois assisté à une conférence de Moussa Mbaye à Lac rose. C’est lui-même qui animait la causerie. Je suis venu au daara en 2011.
Le procureur : CD62/4 vous avez dit que depuis Tambacounda que vous avez entendu parler du daara de Moussa Mbaye. Vous le confirmez ?
L'accusé : Non.
Le procureur : Vous aviez répondu au juge qu’effectivement que je le connaissais depuis Tambacounda et que le daara de Moussa Mbaye était le meilleur.
L'accusé : Non. Je n’ai pas dit cela.
Le procureur : Pourquoi vous avez quitté Malika pour aller à Lac rose ?
L'accusé : C’est mon oncle Ismaïla Sakho. J’étais dans son domicile. Le daara était chez Marième Mbengue.
Le procureur : Vous avez dit tout à l’heure que lorsque vous étiez à Fathou-Moubine vous y avait trouvé des Sénégalais. Vous le confirmez ?  
L'accusé : Oui.
Le procureur : Ils étaient au nombre de combien ?
L'accusé : Je ne sais pas. Parce qu’ils étaient nombreux.
Le procureur : Est-ce que des Sénégalais vous ont trouvé à Abadan
L'accusé : Oui. Il s’agit de Moustapha Faye, Moussa Aw, Abu Moudiahid et Matar Diokhné
Le procureur : D62 page 2 Vous avez dit je n’ai jamais subi de formation militaire au Nigéria mais seulement des entraînements physique au réveil. Vous soutenez avoir tenu de tels propos ?
L'accusé : Non. Je n’ai jamais dit cela.
Le procureur : Lors de l’enquête les gendarmes vous ont brutalisé ou violenté ?
L'accusé : Non. Personne ne m’a frappé. Mais ils me traitaient de mouton.
Le procureur : Lors de l’enquête au Code D44/53 en vous demandant si vous avez  appris le maniement des armes. Vous aviez répondu que non jamais. Et quand on vous a posé la question de savoir que si vous aviez subi des entraînements. Vous aviez répondu que oui. J’ai subi la formation de conduite de moto.
En vous rendant à Kaolack pour le voyage vous aviez trouvé qui à la gare-routière, Ibrahima Diallo et Mohamed Mballo. Vous le confirmer ?
L'accusé : Oui. Je le confirme. Il y avait Ibrahima Diallo et Mohamed Mballo
Le procureur : Est-ce qu’il a un autre nom ?
L'accusé : Oui. Abu Zirkifli.
Le procureur : Vous êtes revenus ensemble ?
L'accusé : Non. Je l’ai laissé là-bas.
Le procureur : Qui vous a remis l’argent pour le voyage ?
L'accusé : C’est Ibrahima Ba.
Le procureur : D62/2, "j’ai quitté le Sénégal en 2014 et je suis arrivé au Nigéria en 2015 qu’Abdou Aziz Dia qui m’a donné la somme de 150 000 francs pour le transport." Vous le confirmez ?
L'accusé : Non. J’avais dit que c’est Ibrahima Ba qui m’avait donné à l’argent.
Le procureur : A quel moment vous vous êtes rendu compte que vous êtes chez Boko-Haram ?
L'accusé : Avec les bombardements.
Le procureur : Est-ce que vous avez une fois assisté à une exécution ?
L'accusé : Non. S’il y'en avait, je n’étais pas au courant  
Le procureur : Après 4mois de présence à Fathou Moubine, les militaires ont attaqué la ville qu’ils ont prise. Et nous avons été évacués par non hottes ? Vous le confirmez ?
L'accusé : Oui. Nous devions quitter 
Nous été installé sous des arbres
Le procureur : Aux enquêteurs vous avez dit : " Après deux semaines de séjour à Sambissa, vous avez demandé à Malan Omar de nous mettre en rapport avec Aboubacr Sheikau. Celui-ci vous a rétorqué qu’il va en soumettre d’abord à l’autorité de celui-ci. Par la suite Sheikau a accepté de vous recevoir. Il nous a conduits sous un arbre, et d’en faire un casser dos. Il nous a laissé une copie de ses prêches. Une semaine après Makhtar Diokhané est venu nous voir avec un Nigérian Aboubacar Maynok. Par la suite Matar Diokhané est venu voir pour nous demander de préparer nos bagages car nous allons repartir au Sénégal ».
L'accusé : Je n’ai jamais dit cela.

11h 25 : Suite de l’interrogatoire d'Abou Khaled  avec le juge : 
Le juge : Comment Aboubacar Gueye avait quitté
L'accusé : Aboubacar Gueye n’avait pas l’autorisation de sortir. Et le chef était fâché contre lui. Quand nous avons voulu partir nous avons contacté Makhtar Diokhané. On lui a demandé de venir parler avec le chef du fief de Boko-Haram pour qu’ils viennent nous rejoindre.
Le juge : Pour quitter Sambissa pourquoi vous avez contacté Matar Diokhané, pourquoi pas Malan Omar ?
L'accusé : Seul Matar Diokhané peut parler avec Sheikau pour qu’il entende raison. Et Makhtar nous a dit que tous les sortants devaient laisser leurs pièces d’identité là-bas.
Le juge : Quand Makhtar partait pour aller voir Sheikau il était seul ?
L'accusé : Oui
Le juge : Vous avez pu à rencontrer Sheikau.
L'accusé : Non, Mais, il y a d’autres Sénégalais qui ont rencontré Sheikau.
Le juge : Il avait accepté que vous partiez mais il y avait une condition ?
L'accusé : Non. La seule condition était les pièces d’identité.
Quand Matar est revenu vers vous, il vous a dit que Sheikau vous avez remis quelque chose ?
Le juge : « Aux enquêteurs vous avez dit que Malan Omar vous a présenté à Sheikau. Après accords de ce dernier, Sheikau nous a rencontrés. Il nous a conduits sous un arbre. Il nous a laissé une copie de ses prêches. Une semaine après Makhtar Diokhané est venu nous voir avec un Nigérian Aboubacar Maynok. Par la suite Matar Diokhané est venu voir pour nous demander de préparer nos bagages car nous allons repartir au Sénégal ».
Vous avez formé combien de groupe. Pour ne pas être repéré, Makhtar vous aviez demandé de former des groupes de 4 et de 3 pour aller au Niger ?
L'accusé : Oui, je  le confirme.
Le juge : Qui et qui étaient dans votre groupe ?
L'accusé : Nous étions dans le groupe avec  Ibrahima Mballo, Moussa Aw, Omar Yaffa et Moi-même.
Le juge : Pendant tout votre séjour vous avez participé à aucun combat ?
L'accusé : Oui. Je le confirme. Ils nous ont amené dans une cellule pendant 3 jours, ils nous ont demandé si j’avais  le numéro de Matar Diokhané.
Le juge : Entre votre arrestation et l’arrivée de Makhtar c’était combien de jour ?
L'accusé : Je ne m’en rappelle plus.
Le juge : Lors de votre arrestation, Matar Diokhané est venu vous voir ?
L'accusé : Oui. Il est venu nous voir après nous a dit qu’il va parler avec les policiers pour que nous soyons laissés. Et le premier jour il n’était venu pour simple visite. Il est repartie après nous sommes resté là-bas pendant 40 jours à  la prison de Diander. Par la suite on nous a transférés à la prison de Niamey. Après nous sommes resté 9 mois à la prison de Niger.

10h 50 : L’accusé Cheikh Ibrahima Ba alias "Abu khaled" à la barre 
Cheikh Ibrahima Ba alias Abu khaled’’, né le 02 mai 1994 à Diaobé, de Mohamed et de Aicha Ba, célibataire sans enfant domicilié au lieu de naissance, mon père et ma mère sont en Guinée, Domicilié dans un Daara à Diamalaye (Moussa Mbaye).
Le juge : Vous êtes poursuivi  pour acte de terrorisme par menace de complot, acte de terrorisme par association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement de terrorisme, blanchiment de capitaux, apologie du terrorisme. Est-ce que vous reconnaissez les faits ?
L'accusé : Je ne reconnais pas les faits.
Le juge : Racontez-nous les circonstances de votre arrestation ?
L'accusé : Je venais du Nigéria, c’est à la frontière du Niger et du Nigéria qu’on nous a alpagués.
Le juge : Revenez sur votre voyage pour éclaircir le Tribunal ?
L'accusé : C’est après une discussion en 2014 avec Moussa Mbaye, qui m’a parlé du Nigéria, dans une partie de ce pays, je pourrais approfondir mon enseignement coranique, je lui ai demandé du temps pour réfléchir, à la suite de cela, il a organisé le voyage. Il m’a dit de me rendre à la gare de Pikine, pour Kaolack. J’y ai retrouvé Ibrahima Ba qui m’a remis 150 000 mille me disant que c’est Moussa Mbaye qui nous a mis en rapport, j’ai retrouvé également sur place Abdou Aziz Dia, on a voyagé ensemble jusqu’à Kaolack. Une fois à Kaolack, on a retrouvé à la gare de Sonef, Ibrahima Mballo et Ibrahima Diallo.
Ibrahima Mballo m’a montré le chemin pour aller jusqu’à Diffa et il m’a donné le numéro de Moussa Mbaye. Une fois à Diffa deux motos sont venues nous chercher pour aller à Abadan.
Le juge : Qui vous a acceuilli à Abadan ?
L'accusé : Ibrahima Diallo et Mohamed Mballo. Ils nous sont emmenés dans une maison où j’ai trouvé Moussa Mbaye et Abu Zaid et d’autres Sénégalais, Omar Yaffa, Ibrahima Mballo.
Le juge : Quand vous avez vu Moussa Mbaye qu’est-ce qu’il vous a dit ?
L'accusé : Il m’a dit que c’est de là qu’il me parlait et que je pourrais très bien apprendre là-bas. Après nous avons quitté là-bas pour aller à Fathou Moubine.
Le juge : Rappelez-nous en quelle date vous avez quitté Fathou Moubine
L'accusé : En 2015
Le juge : Qui a pris les charges du voyage ?
L'accusé : Abu Amir. Et dans sa maison, il y avait beaucoup de Sénégalais dans la maison.
Le juge : Vous étiez à bord de quel genre de voiture ?
L'accusé : 4X4 pick-up. Une fois à Fathou-Moubine, j’ai continué à apprendre l’arabe et ma religion.
Le juge : Est-ce que vous avez subi des formations militaires et maniement des armes ?
L'accusé : Non.
Le juge : Que faisaient les autres Sénégalais qui sont là-bas.
L'accusé : Nous étions dans la même maison pour apprendre.
Le juge : Pourquoi vous étiez obligé de quitter les lieux pour des questions de sécurité ?
L'accusé : Mon Oustaz m’a juste dit qu’il faut quitter
Le juge : Est-ce que vous aviez l’habitude d’entendre des bombardements ?
L'accusé : Oui. Mais on nous avait interdit de sortir. Après nous avons quitté Fathou Moubine pour aller à Sambissa. Le jour où nous sortions j’ai entendu des bombardements. On nous a demandé d’évacuer.
Le juge : Comment vous avez quitté Fathou-Moubine pour aller Sambissa et avec qui ?
L'accusé : Nous sommes arrivés là-bas à Sambissa avec Moussa Mbaye, Ibrahima Mballo, Omar Yaffa Abu Omar Abu Za et Abu Salma.

09h 50 : Le procureur interroge l'accusé 
Le procureur. Quels sont les raisons qui vous sont poussé à aller en Mauritanie ?
L’accusé : La première c’est d’approfondir mes connaissances en arabe et travailler. J’avais fait des prescriptions pour faire des études en anglais. On m’a coupé le fil, parce qu’il me restait 2 ans.

Le procureur : Lors de l’enquête vous avez dit que vous n’étiez membre d’aucune association mais quand j’étais en Mauritanie je faisais partie de l’association appelé Janatou Senegalia Ila Mauritania.  
L’accusé : C’était une association des étudiants sénégalais en Mauritanie
Le procureur : Et parmi vos co-accusés est ce que certains faisait partie de l’association ?
L’accusé : Non.
Le procureur : Votre conception du Djihad? 
L’accusé : En journalisme, les journalistes disent que les commentaires sont libres, en l'Islam tel n'est pas le cas. Je laisse le commentaire aux Oulémas. 

09h 40 : L'accusé Alpha Diallo est appelé à la barre
Alpha Diallo
, né le 03 septembre 1987 à Dakar de Mame Yacine Fall célibataire sans enfant, se disant Etudiant en arabe, domicilié aux HLM Maristes, villa numéro 20 chez sa mère
Le juge : Vous êtes poursuivi pour blanchiment de capitaux dans le cadre d’acte de terroriste, apologie du terrorisme.

L’accusé : Je ne reconnais pas les faits.
Le juge : Racontez-nous les circonstances de votre arrestation ?
L’accusé : J’ai été arrêté un vendredi le 6 février 2016. Je donnais des cours les mercredis et les vendredis aux Sénégalais établis en Mauritanie. Un vendredi comme il faisait nuit et que je ne voulais pas rentrer la nuit, je suis parti passer la nuit chez Omar Keita. Sur ce  des gens sont venu frapper à la porte. Et, lorsque j’ai ouvert la porte, ils m’ont menotté après que j’ai décliné mon identité. Ils m’ont fait rentrer dans la chambre encore pour fouiller la chambre.
Le juge : Vous faites partie d’une cellule de terrorisme ?

L’accusé : Non. Je ne fais partie de aucune cellule de terrorisme. La première chose c’est de mémoriser le coran. J’ai fait le concours.
Le juge : En dehors de cela quel était votre activité principale ?
L’accusé : Je dispensais des cours d’anglais..
Le juge cite l’accusé :  « J’appartiens à la cellule de Mohamad Ndiaye. Je les vu pour la première fois dans une cérémonie au Sénégal. Et on s’est revu en Mauritanie. Le Daara est une organisation dans le but de convaincre les Sénégalais pour les pousser à faire le Djihad et de rejoindre les rangs de Boko-Haram. Et nous devons faire le djihad.  Est-ce que Mohamed Ndiaye vous a demandé  de rejoindre la cellule du Daara.
L’accusé : Non.
Le juge : Est-ce qu’il vous proposé un voyage ?
L’accusé : Non.
Le juge : Vous connaissez Makhtar Diokhané ?
L’accusé : Oui. C’est un autre Sénégalais nommé Salif Fadiga lors d’une cérémonie familiale.
Le juge : Est-ce que vous connaissez le nommé Moustapha Diop ?
L’accusé : Je l’ai vu pour la première fois à l’université du Ramadan.
Le juge : Est-ce que vous avez une fois reçu de l’argent de Mohamed Ndiaye et de Makhtar Diokhané ?
L’accusé : Non.

9h 35 : Reprise de l’audience : le procureur se victimise et met en garde le tribunal
" Avant le début du procès je vais faire une brève observation de l’incident qui s’est produit hier dans la Salle.
Depuis le début de ce procès cette audience  personne ne m’a vu et entendu manquer de respect à un avocat, ni à un accusé. Toutefois, je souhaite que ce même respect me soit retourné.  On peut ne peut aimer la manière dont le ministre public pose ses questions, mais tenir des propos indécents à mon égard je ne pourrais pas les tolérer. Et revenir sur ces propos ne va même pas avec mon éducation et de ma décence. Sur ce, j’en appelle à la réglementation à la sagesse du tribunal et que si cette situation allait se reproduire, votre tribunal  sera responsable de tout ce qui va se passer dans cette chambre.
Le juge : Certains propos ne peuvent pas être tenus dans une salle d’audience. Cela ne se reproduira plus jamais.  Certains propos ne doivent pas sortir de la bouche des  acteurs de la justice.
La défense: Nous sommes pour la sérénité mais nous ne sommes pas à l’égard des avocats. Tous les jours un membre du conseil  pour voir le bon déroulement de ce procès. S’il y a des manquements ce n’est pas de notre côté.  C’est une audience sacrée parce que nous sommes en train de discuter de l’honneur et de la considération.  J’appelle mes confrères à tenir leur responsabilité
 

Aida Ndiaye (Stagiaire)

Jeudi 26 Avril 2018 - 12:45


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