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Suivez en DIRECT le 27e jour du procès de l'Imam Ndao et Cie

C'est le 27e jour du procès de l'imam Alioune Badara Ndao et de ses co-inculpés pour apologie de terrorisme, association de malfaiteurs, entre autres délits. Les avocats de l'Imam Ndao entame leur troisième jour de plaidoirie



19 heures 00: délibéré le 19 juillet 2018
17 heures 10 : Les derniers mots des accusés :

Mouhamadou Mohamed Ndiaye : Je rends grâce à Dieu.
Coumba Niang : Devant la barre la deuxième épouse de Matar Diokhané n’arrive pas contrôler ses sentiments. Elle pleure devant la barre. Par la suite le juge l’ordonne de regagner sa place.
 
Abdou Akim Mbacké Bao : Il décide de ne pas parler. 
 
Saliou Ndiaye : Je demande pardon à ma famille. Parce que depuis le début de ce procès, elles ont toujours été là. Nous ne savons pas jusqu’à présent les raisons de notre arrestation. Nous n’avons jamais envoyé de message à Imam Ndao. Nous prions pour que la paix règne au Sénégal. Parce que sans la paix, nous ne pouvons pas avoir un apaisement social.
 
Latyr Niang : je n’ai jamais causé du tort à une personne. Encore moins d’aller au Nigéria pour faire du mal. J’ai été éduqué ici au Sénégal par mes parents.
 
Abdou Aziz Dia : Je ne reconnais pas les faits que l’on me reproche. Mes parents sont devenus très âgés et ils ont besoin de moi.
 
Ibrahima Hann : Nous vous remercions M. le président de votre patience. J’aimerais soulever qu’avant d’appréhender des personnes, il faut avoir la certitude des faits de leurs inculpations.

Alioune Badara Sall : Je remercie toute ma famille. J’ai toujours montré mon patriotisme.  Ma famille a besoin de moi. Je veux retourner à coté de ma famille. J’ai que des tous petits et je dois veiller sur leur éducation.
 
 Omar Keita : Je remercie tous ceux qui nous ont soutenus ainsi que les avocats de la défense. Et, je prie pour que le Tout Puissant vous guide M. le président dans votre décision.  
 
Omar Yaffa : Je voulais dire à ma sœur que j’ai toujours rêvé de participer au développement de la famille. Mais le destin a en décidé  autrement. Je prie le Bon Dieu de m’accorder l’endurance.
 
Ibrahima Mballo : j’ai été au Nigéria mais j’ai rien appris là-bas. J’étais au Nigéria pour apprendre le Coran, mais une fois sur les lieux, je me suis rendu compte que ce n’était pas le cas. Actuellement nous sommes en train de souffrir. Nous demandons au président du tribunal de comprendre, parce que nous n’avons jamais voulu faire de mal 
 
Mor Mbaye Dème : Nul n’est épargné de ce qui m’est arrivé. Personne ne se soucie de nos familles. M. le président je vous demande de nous laisser rejoindre nos familles respectives. 
 
Mamadou Moustapha Mbaye : Je remercie ma tendre épouse qui m’a soutenu depuis le début. C’était une épreuve. On vous attrape comme ça on vous dit que vous êtes des terroriste. Après on revient vous dire que vous n’avez rien fait. Je dis Alhamdoulilah.
 
Ibrahima Ndiaye : Je remercie la Chambre. Après mon arrestation la première visite que j’ai eu c’est ma grande sœur. Nous souhaitons que la paix règne dans le pays. Je ne connais pas vraiment les infractions pour lesquelles nous sommes poursuivies. Je n’ai jamais fait quelque chose de mal dans ma vie. Il pleur devant la barre.
 
Pape Kibili Coulibaly. Je ne suis pas un terroriste. Je ne fais partie d'aucune organisation terroriste. Je demande à la chambre de me rendre la liberté afin que je puisse continuer mes études.
 
El Hadj Mamadou Ba alias Mame Ba : Nous ne sommes pas des malfaiteurs. Et, nous l’avons montré par nos comportements. En prison nous nourrissons même les chats, donc on ne peut pas faire du mal à quelqu’un. Je n’ai rien fait.
 
Moustapha Diatta : Ma mère est malade à cause de ce qu’elle entendait aux niveaux des médias. J’ai l’acquittement au fond de mon cœur depuis que je suis devant cette barre.
 
Alpha Diallo : Ma mère est meurtrie et moi-même je suis meurtri. Ce qui me fait mal c’est mon honneur a été atteint.  Mais, ce n’est pas grave, parce que je sais que justice sera rendue. Et que le droit sera dit.
 
Cheikh Ibrahima Ba : Je n’ai insulté personne. Je n’ai frappé personne. Je n’étais pas au Nigéria pour faire du mal. Mais pour apprendre.
 
Matar Diokhané : Nous rendons grâce à Dieu. Nous vous remercions de votre sérénité et de votre sincérité. Je saurais qu’il n’y a pas de justice au Sénégal à travers votre décision. Il n’y a aucune preuve qui a été retenue contre moi. Les médias ont traité ce dossier n’importe comment. Je remercie mes femmes Amy Sall et Coumba Niang. Tout cela c’est de la volonté divine. Je les demande de s’armer de courage. M. le président j’ai représenté mon peuple dignement. Quand les sénégalais avaient des problèmes avec Sheikau, au début j’avais des réticences. Mais je ne voulais pas les laisser ainsi. J’étais au Nigéria pour apprendre. Plus de 45 nous sommes escortés pour venir dans ce palais. Si toutefois, je suis condamné, je vais me plier à la volonté de Dieu. Mais je sais que je suis innocent. Mais je ne suis pas malade je suis bien portant. Les gardes disent que je suis le plus discipliné. Si quelque chose m’arrive en prison, il faut savoir que j’ai été martyrisé. Personne n’a aucune preuve sur ma culpabilité.
 
Imam Aliou Ndao : « Je dis que tout cela est de la volonté divine. Si tous les malfaiteurs étaient comme nous, le Sénégal serait toujours de l’avant. Dieu est en train de témoigner pour moi. Le Nous avons beaucoup d’acquis avec notre justice. L’Islam est la religion de tout le monde. Je rends grâce à Dieu. J’ai confiance aux enseignements du tout Puissant. Dans ce pays, nous n’avons jamais eu de problèmes avec les confréries du Sénégal. Nous vivons tous les genres de tortures au monde. On m’a mis des rayons téléguidés qui me chauffent partout dans le corps. Même, ici dans le box, je sents cet appareil ici dans le box.

16h 57 : le procureur de la République décide de ne pas répliquer aux avocats de la défense

Le juge :
 Concernant l’article 290 du code de procédure pénale après la plaidoirie de la défense, le procureur pour la réplique.
Le procureur prend au dépourvu la défense 
Le procureur : Constatant que tout ce que le ministère public avait dit est clair. Dans ce cas, nous n’avons pas de réplique à faire. Tout ce que j’avais à dire sur ce dossier est clair.

​16 heures 31 : Me Ousseynou Fall avocat de l’accusé l’Imam Aliou Ndao fait sa plaidoirie

 '' Le procès pénal exige une interprétation stricte de la loi, par conséquent les faits doivent reposer sur des infractions pénales''
M. le président, tout a été dit dans ce procès. Mais, je tiens à revenir sur certains éléments.  Pourquoi tant d’injustice et de cruauté à l’égard de Imam Ndao. Jusqu’à présent je ne vois ce qu’on reproche à Imam Ndao. La présomption d’innocence et le droit de garder le silence constituent les garanties d’un procès juste et équitable. J’ai suivi avec beaucoup d’attention le réquisitoire du procureur. Mais, je me demande quelle apologie Imam Ndao a fait pour mériter un réquisitoire de 30 ans de prison. J’invite le procureur comme l’avait fait Me Ndoumbé Wone qu’ s’appuie sur des faits probants et non des suppositions. Le procès pénal exige une interprétation stricte de la loi, par conséquent les faits doivent reposer sur des infractions pénales.
Pour l’association de malfaiteurs je ne vois pas en quoi cet Imam peut être qualifié de malfaiteur. Je suis sûr et certain qu'il n'est pas un malfaiteur. Je vous demande de renvoyer purement et simplement l’Imam Aliou Ndao aux fins de la loi.

16h 14 : Suite et fin de la plaidoirie de Me Mounirou Baal
M. le président je vais venir à la détention d’arme et de minutions. Et les minutions trouvés dans l’enquête ne correspondent pas à l’arme trouvé chez Imam Ndao. Je conclue en vous demandant de vous pencher sur les recommandations de vos collègues, des Cours de cassations de la sous-région. Je ne veux pas jeter la pierre mais je veux participer à l’œuvre de la justice, mais je suis tenu de m’ériger en bouclier lorsqu’un dossier est vide comme une coquille vide. Je vous demande de bien vouloir acquitter l’accusé Imam Ndao de tous les chefs d’accusation qui sont portés à son encontre. Je vous remercie.

15h 41 : suite plaidoirie Me Mounirou Balal: "La Casamance est le dernier endroit que les terroristes vont choisir..."
Le seul reproche qu’on peut lui faire, c’est de vouloir voir un jour appliquer la Charia dans son pays. L’accusation n’a pas dit avec qui et en quoi l’imam Ndao a commis une association de malfaiteurs. Le réquisitoire du procureur manque de motivation. Il s’est basé sur des suppositions. Les groupes terroristes choisissent leurs liens d’implantation dans des sites vides et montagneux. C’est pourquoi ils sont dans des zones sahélo-désertiques. Je ne crois pas que la Casamance serait propice pour l’installation d’une Wilaya. Mais, je vous dis que c’est le dernier endroit que les groupes terroristes vont choisir.
Il y’a une absence de preuve factuelle dans ce dossier. L’article 279-1 dispose Le nouvel article 279-1 dispose: «Constituent des actes de terrorisme punis des travaux forcés à perpétuité, lorsqu’ils sont commis intentionnellement, en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but d’intimider une population, de troubler gravement l’ordre public ou le fonctionnement normal des institutions nationales et internationales, de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque par l’intimidation ou la terreur». L’apologie n’est pas seulement de détenir des documents de djihadistes. Il faut l’élément de publicité. Et, l’Imam n’a fait aucune publicité allant dans ce sens.

15 heures 21 : Suite de la plaidoirie de Me Mounirou Balal
." l’Imam Ndao vous a déclaré ici devant votre barre qu’il n’a pas personnellement utilisé l’application Telegram''
M. le président, l’Imam Ndao vous a déclaré ici devant votre barre qu’il n’a pas personnellement utilisé l’application Telegram. Contrairement à ce que le parquet vous a dit. S’il faut se baser tout simplement sur le fait qu’il l’utilise l’application Telegram que cette personne doit être déclarée terroriste. Dans ce cas M. le président, beaucoup de monde serait terroriste. Jamais l’Imam Ndao ne s'est aventuré à aller sur un site pour partager des vidéos de djihadistes.
15 heures 19: Reprise de l'audience Me Mounirou Balal poursuit sa plaidoirie​
L'audience est suspendue jusqu'à 15 heures


12h 06 : Suite de la plaidoirie de Me Mounirou Balal 
Ces gens qui gouvernent le monde essayent de le diviser en vous disant de manière très  schématique que vous êtes mon ami, vous êtes mon ennemi. Je suis contre cette conception du monde. Ceux qui gouvernent ce monde doivent avoir plus de sagesse pour le bien de tous. Le terrorisme existait déjà dans le monde. Il est aussi vieux que le monde. Certaines doctrines veulent dire terrorisme égale l’islam. Elles ne font qu'aggraver la situation en provoquant en chaine la révolte de certain.
Vous avez compris M. le président depuis longtemps que l’Imam n’est pas un homme violent. "Vous ne trouvez pas troublant de garder cet argent par devers vous alors que lorsque Ibrahima Diallo est venu vous remettre l’argent avant vous lui avez proposé un  poste d’enseignant ? L’Imam vous a répondu que oui.
La discrétion est une vertu. Dans cette affaire, j’avais considéré que nous allions procéder à des charges et à des preuves. Mais le parquet n’a pas apporté de preuve. Et on vous demande 30 ans pour Imam Ndao parce qu’il serait coupable.

11 heures 54 : Me Mounirou Balal avocat de l’accusé l’Imam Alioune Ndao prend la parole pour faire sa plaidoirie.
''Imam Ndao a le droit de dire qu'il est pour l'installation de la Charia au Sénégal"

M. le président j’ai eu l’insigne honneur et privilège d’assister à toutes les audiences, à toute l’instruction du procès et vous (Imam) m’avez quelque part subjugué. Vos deux ans et demi de prison, je sais qu’à votre niveau sur le plan psychique, sur le plan intellectuel, spirituel vous vous êtes fait une raison. Vous connaissez sans doute la sourate 60 du Coran que certains traduisent par l’épreuve. Ça a été une épreuve, mais je sais que vous la surmonterez. C’est la volonté divine. M. le président, des affaires comme celles-là, on ne peut pas parler de contexte. Nulle considération que ça soit ethnique, politique etc. ne peut justifier les faits réprimés par la loi de 2009/ 16 relative à la lutte contre le terrorisme. 
. L’imam Aly disait également que l’obstination altère le discernement.  L’accusation a vaille que vaille voulu par je sais quelle alchimie juridique ou juridico-philosophique, imputer une culpabilité à imam Aliou Ndao.  Le PV d’interrogatoire à l’Imam Aliou Ndao, lorsqu’on lui a demandé la question de savoir qu’est-ce que vous faites avec vos talibés. Ce dossier est une première  pour nous tous. Imam a répondu aux questions de la manière la plus limpide et la plus cohérente. Je ne veux pas utiliser le terme de guerre, mais je ferais poser sur la table un débat d’idées. J’ai lu avec beaucoup d’attention les documents le concernant directement dans cette procédure. Je veux parler des différents procès-verbaux, aussi bien ceux de l’enquête préliminaire que ceux devant le juge d’instruction, je n’ai rien trouvé.  Quand la question de savoir si il était pour l’installation de la charia au Sénégal,  Il avait répondu que oui. « Je suis pour l’installation de la charia au Sénégal ». Même, si je ne partage pas votre idée Imam, je dirais que vous en avez le droit parce que c’est votre droit. Le djihad est l’une des portes du Paradis ouvert par Dieu uniquement pour ses amis. Je défie l’accusation au moment de sa réplique de me dire quand Imam Ndao a tenu des propos ou poser des actes  en faisant de l’apologie du terrorisme. M. le président, la liberté d’expression est un droit sacro-saint de notre nation.

9 heures 28 : Reprise de l’audience. Les avocats de la défense poursuivent leurs plaidoiries.
Me Massokhna Kane avocat de l’accusé  l’Imam Aliou Ndao est devant la barre, mais les journalistes ont décidé de boycotter sa plaidoirie.
 

Aida Ndiaye (Stagiaire)

Jeudi 31 Mai 2018 - 11:52


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