La reprise des pourparlers qui a débuté vers 11h, heure locale, et c’est un coup d’envoi solennel devant des diplomates, des représentants du gouvernement, du parti au pouvoir ainsi que des représentants de la société civile venant du Burundi.
Parmi les invités burundais présents, figurent le gouvernement et le parti au pouvoir qui sont représentés en force par cinq délégués chacun, des partis qui lui sont alliés comme le président du FNL, Agathon Rwassa, qui est vice-président de l’Assemblée nationale du Burundi, mais qui se réclame également de l’opposition.
Parmi les représentants de la société civile, des représentants des femmes et des jeunes venus de Bujumbura.
Absence de la plateforme du Cnared
Les grands absents, ce sont les partis du Cnared dont les leaders avaient été invités à titre individuel et qui ont donc décidé de boycotter cette session, en estimant qu’ils devaient y être invités en tant qu’entité. Le seul présent, c’est Léonard Nyangoma qui a créé le Cnared et qui est venu à titre personnel afin que l’on présente son parti.
Le porte-parole du Cnared, Pancrace Cimpaye, estime pour sa part que cette exclusion de la plateforme signe par avance l'échec du dialogue. « Comment voulez-vous parler de négociations, de pourparlers, à partir du moment où c’est une partie qui est autour de la table ? interroge-t-il. Voilà pourquoi nous estimons que les résultats de ce contact seront nuls et de nul effet. C’est un monologue. Nkurunziza, par le biais de l’ambassadeur Libérat Mfumukeko qui a convié ses amis à se rencontrer à Arusha. Il n’y a pas lieu d’espérer des miracles. »
Pendant toute la durée de la cérémonie officielle de relance du dialogue interburundais, aucune allusion à la plateforme d’opposition n’a été faite bien que pourtant présente, sans doute, dans toutes les pensées. Interrogé par RFI, Victor Burikukiye, le premier vice-président du CNDD-FDD estime même que le Cnared est une « organisation mort-née ». « Moi, je soutiens que les partis politiques qui existent au Burundi, même ceux qui sont au Cnared : qu’ils soient représentés au nom de leur parti. Le Cnared est une organisation qui n‘existe pas, qui n’existe que de nom », insiste Victor Burikukiye.
Cependant, tous les interlocuteurs ont insisté sur un dialogue qui doit être inclusif. « Nous avons commencé notre processus de dialogue, que nous estimons inclusif selon les normes et la paix de la région et qui est ouvert à tout le monde. A tous ceux qui ont comme objectif : la paix. Et pour cette raison, nous estimons que ce qui se passe à Arusha aujourd’hui s’inscrit dans la logique de ce que nous avons commencé », souligne Alain-Aimé Nyamitwe.
Mais interrogé sur l'absence du Cnared, le ministre des Relations extérieures écarte la question. « Moi je ne sais pas si une partie de l’opposition n’est pas là. L’opposition est ici », estime-t-il.
L'ancien président burundais, Domitien Ndayizeye, qui participe à la reprise du dialogue, estime pour sa part que la paix ne pourra pas se faire sans la participation du Cnared. « Il est prévu des rencontres groupése. Ces rencontres groupées peuvent s’étendre au Cnared, c’est ce que j’ai demandé et j’ose espérer qu’on en tiendra compte. Aujourd’hui c’est ce qu’on peut appeler une séance d’écoute jusqu’à mercredi et puis il va certainement en tirer une conclusion et une proposition, peut-être de regroupement. Et c’est dans ce processus que j’aimerais que le Cnared soit inclus. »
Pas de négociation directe
Les cinq jours seront exclusivement consacrés à l’écoute. En réalité, les parties ne vont ni discuter ni négocier directement entre elles.
Durant les cinq jours, ce seront plutôt des rencontres, à huis clos, entre la médiation et les différents groupes qui sont prévues. Le médiateur a commencé par rencontrer, ce samedi 21 mai, le gouvernement burundais représenté notamment par le ministre des Relations extérieures, Alain-Aimé Nyamitwe. D’autres rencontres encore se feront avec les alliés du gouvernement, puis l’opposition, la société civile et ainsi de suite. A la fin, le médiateur essayera de tirer une conclusion.
L’objectif affiché est donc d’écouter, de comprendre la problématique de la crise au Burundi afin d’établir un agenda des points à discuter par la suite, un calendrier et même la liste définitive des participants.
Rappelons que malgré les pressions et sanctions de la communauté internationale, le pouvoir burundais refuse de s’asseoir à la même table que la coalition d’opposition qu’il accuse d’être liée à une tentative de coup d’Etat, en mai 2015, et aux violences actuelles.
Source: Rfi.fr
Parmi les invités burundais présents, figurent le gouvernement et le parti au pouvoir qui sont représentés en force par cinq délégués chacun, des partis qui lui sont alliés comme le président du FNL, Agathon Rwassa, qui est vice-président de l’Assemblée nationale du Burundi, mais qui se réclame également de l’opposition.
Parmi les représentants de la société civile, des représentants des femmes et des jeunes venus de Bujumbura.
Absence de la plateforme du Cnared
Les grands absents, ce sont les partis du Cnared dont les leaders avaient été invités à titre individuel et qui ont donc décidé de boycotter cette session, en estimant qu’ils devaient y être invités en tant qu’entité. Le seul présent, c’est Léonard Nyangoma qui a créé le Cnared et qui est venu à titre personnel afin que l’on présente son parti.
Le porte-parole du Cnared, Pancrace Cimpaye, estime pour sa part que cette exclusion de la plateforme signe par avance l'échec du dialogue. « Comment voulez-vous parler de négociations, de pourparlers, à partir du moment où c’est une partie qui est autour de la table ? interroge-t-il. Voilà pourquoi nous estimons que les résultats de ce contact seront nuls et de nul effet. C’est un monologue. Nkurunziza, par le biais de l’ambassadeur Libérat Mfumukeko qui a convié ses amis à se rencontrer à Arusha. Il n’y a pas lieu d’espérer des miracles. »
Pendant toute la durée de la cérémonie officielle de relance du dialogue interburundais, aucune allusion à la plateforme d’opposition n’a été faite bien que pourtant présente, sans doute, dans toutes les pensées. Interrogé par RFI, Victor Burikukiye, le premier vice-président du CNDD-FDD estime même que le Cnared est une « organisation mort-née ». « Moi, je soutiens que les partis politiques qui existent au Burundi, même ceux qui sont au Cnared : qu’ils soient représentés au nom de leur parti. Le Cnared est une organisation qui n‘existe pas, qui n’existe que de nom », insiste Victor Burikukiye.
Cependant, tous les interlocuteurs ont insisté sur un dialogue qui doit être inclusif. « Nous avons commencé notre processus de dialogue, que nous estimons inclusif selon les normes et la paix de la région et qui est ouvert à tout le monde. A tous ceux qui ont comme objectif : la paix. Et pour cette raison, nous estimons que ce qui se passe à Arusha aujourd’hui s’inscrit dans la logique de ce que nous avons commencé », souligne Alain-Aimé Nyamitwe.
Mais interrogé sur l'absence du Cnared, le ministre des Relations extérieures écarte la question. « Moi je ne sais pas si une partie de l’opposition n’est pas là. L’opposition est ici », estime-t-il.
L'ancien président burundais, Domitien Ndayizeye, qui participe à la reprise du dialogue, estime pour sa part que la paix ne pourra pas se faire sans la participation du Cnared. « Il est prévu des rencontres groupése. Ces rencontres groupées peuvent s’étendre au Cnared, c’est ce que j’ai demandé et j’ose espérer qu’on en tiendra compte. Aujourd’hui c’est ce qu’on peut appeler une séance d’écoute jusqu’à mercredi et puis il va certainement en tirer une conclusion et une proposition, peut-être de regroupement. Et c’est dans ce processus que j’aimerais que le Cnared soit inclus. »
Pas de négociation directe
Les cinq jours seront exclusivement consacrés à l’écoute. En réalité, les parties ne vont ni discuter ni négocier directement entre elles.
Durant les cinq jours, ce seront plutôt des rencontres, à huis clos, entre la médiation et les différents groupes qui sont prévues. Le médiateur a commencé par rencontrer, ce samedi 21 mai, le gouvernement burundais représenté notamment par le ministre des Relations extérieures, Alain-Aimé Nyamitwe. D’autres rencontres encore se feront avec les alliés du gouvernement, puis l’opposition, la société civile et ainsi de suite. A la fin, le médiateur essayera de tirer une conclusion.
L’objectif affiché est donc d’écouter, de comprendre la problématique de la crise au Burundi afin d’établir un agenda des points à discuter par la suite, un calendrier et même la liste définitive des participants.
Rappelons que malgré les pressions et sanctions de la communauté internationale, le pouvoir burundais refuse de s’asseoir à la même table que la coalition d’opposition qu’il accuse d’être liée à une tentative de coup d’Etat, en mai 2015, et aux violences actuelles.
Source: Rfi.fr
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