
Après une semaine de manifestations anti-islamistes de la gauche, Ennahda avait promis de mobiliser massivement ses militants. Dès la rupture du jeûne, sur l’esplanade de la Casbah, siège des ministères, ils sont des dizaines de milliers, certains acheminés de tout le pays par bus entier, affrétés par la majorité, avec pour slogan « la légitimité électorale ».
« Nous voulons que ce gouvernement et les élus terminent leur mission de rédaction de la Constitution et de la conduite du gouvernement pour une durée très limitée pour aller vers les législatives. Nous voulons la fraternité. Nous ne voulons pas que le sang coule. Si nous sommes repoussés, ce n’est pas écarté », met en garde un manifestant.
Des ministres à la tribune
A la tribune, des orateurs, parfois ministres, fustigent l’opposition, assimilée aux forces de l’ancien régime. Depuis l’assassinat du député Mohamed Brahmi, le 25 juillet, chaque soir, devant l’Assemblée, une soixantaine de députés et des milliers de personnes demandent la dissolution d’Ennahda et celle du gouvernement.
Des requêtes irresponsables, pour les manifestants « pro-légitimité » : « Ceux qui disent qui sont de l’opposition n’ont jamais aidé. Ils n’ont fait que mettre des bâtons dans les roues. Nous ne voulons pas de putsch, nous ne voulons pas de coup d’Etat. Nous voulons la légitimité. Il faut respecter le peuple, il faut respecter la volonté du peuple. C’est ce qu’on demande tous ici. »
Quelques heures plus tôt, le Premier ministre islamiste Ali Larayedh rejetait lui aussi toute dissolution de l’Assemblée comme du gouvernement, même si des discussions sont en cours avec l’opposition.
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