La venue en Tunisie de ce que Kaïs Saied appelle « les masses incontrôlées » venues du sud ont un objectif, a-t-il dit : transformer la Tunisie en « pays africain seulement » et l'arracher « aux nations arabo-musulmanes ».
Il s'agirait de la conséquence, selon lui, d'une « entreprise criminelle ourdie au début de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie ». Il a accusé « des partis », sans préciser lesquels, d'avoir « reçu une grosse somme d'argent » après la révolution de 2011 pour « installer » les migrants subsahariens dans son pays.
Le président Saïed s'est ensuite emporté contre la « violence », les « crimes » et les « actes inacceptables » dont l'immigration serait prétendument la source.
Il s'est enfin prononcé pour une action « à tous les niveaux, diplomatiques, sécuritaires et militaires » et à « une application stricte de la loi » sur les étrangers et le franchissement illégal des frontières.
Cette diatribe est survenue quelques jours seulement après qu'une vingtaine d'ONG tunisiennes ont dénoncé « la montée du discours haineux et raciste » en Tunisie. Et moins d'un mois après la visite du ministre italien des Affaires étrangères, qui avait promis d'accueillir davantage de travailleurs africains pour son agriculture et son industrie, si et seulement si, la Tunisie s'engageait à « réduire l'immigration irrégulière ».
Mercredi, via un communiqué, l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie a conseillé aux étudiants subsahariens de ne pas sortir de chez eux, sauf en cas de force majeure, face au climat de plus en plus anxiogène dans le pays, rapporte notre correspondante à Tunis, Lilia Blaise. Une situation alarmante selon Sadiaa Mosbah, présidente de l’association Mnemty, qui lutte contre le racisme : « Je vois que la montée de la haine et du racisme n’interpellent personne. Au contraire aujourd’hui, un Tunisien pourra facilement commettre un crime parce qu’il a entendu dire ça, parce qu’il a vu ça sur la page Facebook de la présidence. »
Zeineb Mrouki est chargée de programmes à Avocats sans frontières. L’ONG dénonce depuis le 16 février un coup de filet sécuritaire avec l’interpellation de 400 Subsahariens : « Cela vient je pense en réponse à la montée d’un discours haineux et la montée un peu peut-être d’une droite tunisienne avec des partis qui prennent de plus en plus d’espace dans l’espace citoyen. »
La présidence a tenté de rectifier le tir par l’intermédiaire de Walid Hajjem, porte-parole, qui a déclaré dans une chaîne de télévision mercredi soir que la Tunisie n’est pas contre la présence de ressortissants subsahariens sur son territoire comme les étudiants, touristes et patients, à condition qu’ils soient « soumis aux lois tunisiennes ».
Il s'agirait de la conséquence, selon lui, d'une « entreprise criminelle ourdie au début de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie ». Il a accusé « des partis », sans préciser lesquels, d'avoir « reçu une grosse somme d'argent » après la révolution de 2011 pour « installer » les migrants subsahariens dans son pays.
Le président Saïed s'est ensuite emporté contre la « violence », les « crimes » et les « actes inacceptables » dont l'immigration serait prétendument la source.
Il s'est enfin prononcé pour une action « à tous les niveaux, diplomatiques, sécuritaires et militaires » et à « une application stricte de la loi » sur les étrangers et le franchissement illégal des frontières.
Cette diatribe est survenue quelques jours seulement après qu'une vingtaine d'ONG tunisiennes ont dénoncé « la montée du discours haineux et raciste » en Tunisie. Et moins d'un mois après la visite du ministre italien des Affaires étrangères, qui avait promis d'accueillir davantage de travailleurs africains pour son agriculture et son industrie, si et seulement si, la Tunisie s'engageait à « réduire l'immigration irrégulière ».
Mercredi, via un communiqué, l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie a conseillé aux étudiants subsahariens de ne pas sortir de chez eux, sauf en cas de force majeure, face au climat de plus en plus anxiogène dans le pays, rapporte notre correspondante à Tunis, Lilia Blaise. Une situation alarmante selon Sadiaa Mosbah, présidente de l’association Mnemty, qui lutte contre le racisme : « Je vois que la montée de la haine et du racisme n’interpellent personne. Au contraire aujourd’hui, un Tunisien pourra facilement commettre un crime parce qu’il a entendu dire ça, parce qu’il a vu ça sur la page Facebook de la présidence. »
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