Le premier ministre, Mohamed Ghannouchi, a détaillé le nouveau gouvernement tunisien, jeudi soir, à la télévision.AFP/FETHI BELAID
Allant à l'encontre des revendications populaires, Mohamed Ghannouchi a également indiqué, lors de son allocution télévisée, qu'il restait à la tête de l'équipe dirigeante, formée selon lui à la suite de "consultations avec tous les partis politiques et les composantes de la société civile qui ont accepté d'y participer".
Toutefois, d'importants changements dans l'équipe gouvernementale remaniée témoignent d'une prise de conscience manifeste des attentes du peuple tunisien. Les principaux ministres qui appartenaient à l'ancien régime Ben Ali (intérieur, défense, affaires étrangères, finances) ont ainsi été écartés des postes clés. En tout, ce sont douze ministères qui changent de main au sein de ce nouvel exécutif (dont la liste complète est consultable ci-dessous), chargé d'organiser des élections démocratiques dans les prochains mois.
EXPLOSION DE JOIE
"La mission [du nouveau gouvernement] sera d'organiser des élections pour que le peuple choisisse en toute liberté", a ajouté Mohamed Ghannouchi à la télévision, appelant les Tunisiens "à retourner au travail", alors que les manifestations appelant à faire table rase du régime Ben Ali ont continué de rythmer la vie du pays depuis le départ, précipité par la rue, de l'ancien dirigeant.
Le "gouvernement s'engage à ce que les élections soient organisées sous le contrôle d'une commission indépendante, en présence d'observateurs internationaux pour en garantir la transparence", a par ailleurs précisé le premier ministre.
Son allocution et ses annonces ont été accueillies par une explosion de joie de la part des centaines de Tunisiens dans les rues de la capitale, Tunis, mais l'AFP a indiqué que ces manifestants continuaient à réclamer le départ du premier ministre, qui était un fidèle de Ben Ali.
L'UGTT EN ACCORD AVEC LE MAINTIEN DE GHANNOUCHI
Un peu plus tôt, le ministre des affaires étrangères, Kamel Morjane, déjà en poste sous Ben Ali, avait lui même annoncé sa démission "dans l'intérêt de la Tunisie". Il sera remplacé par Ahmed Abderraouf Ounaïs, diplomate de carrière ayant servi sous les présidences de Habib Bourguiba et du président Ben Ali jusqu'en 1994.
L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), principale force d'opposition, avait aussi indiqué qu'elle ne souhaitait pas participer au nouveau gouvernement. Mais le syndicat, qui a joué un rôle majeur dans les manifestations de la révolution tunisienne, avait également exprimé son accord pour voir M. Ghannouchi rester au poste de premier ministre : un facteur de nature à calmer les rues tunisiennes, alors que la journée de jeudi a de nouveau été marquée par une mobilisation importante, notamment menée par l'UGTT.
A Tunis, des milliers de manifestants ont à nouveau fait le siège du bureau du premier ministre, Mohamed Ghannouchi, après avoir campé, pour la quatrième nuit de suite malgré le couvre-feu, sous les fenêtres de son bureau pour réclamer un remaniement du gouvernement qui soit fidèle à l'esprit de la révolution en cours dans le pays.
Toutefois, d'importants changements dans l'équipe gouvernementale remaniée témoignent d'une prise de conscience manifeste des attentes du peuple tunisien. Les principaux ministres qui appartenaient à l'ancien régime Ben Ali (intérieur, défense, affaires étrangères, finances) ont ainsi été écartés des postes clés. En tout, ce sont douze ministères qui changent de main au sein de ce nouvel exécutif (dont la liste complète est consultable ci-dessous), chargé d'organiser des élections démocratiques dans les prochains mois.
EXPLOSION DE JOIE
"La mission [du nouveau gouvernement] sera d'organiser des élections pour que le peuple choisisse en toute liberté", a ajouté Mohamed Ghannouchi à la télévision, appelant les Tunisiens "à retourner au travail", alors que les manifestations appelant à faire table rase du régime Ben Ali ont continué de rythmer la vie du pays depuis le départ, précipité par la rue, de l'ancien dirigeant.
Le "gouvernement s'engage à ce que les élections soient organisées sous le contrôle d'une commission indépendante, en présence d'observateurs internationaux pour en garantir la transparence", a par ailleurs précisé le premier ministre.
Son allocution et ses annonces ont été accueillies par une explosion de joie de la part des centaines de Tunisiens dans les rues de la capitale, Tunis, mais l'AFP a indiqué que ces manifestants continuaient à réclamer le départ du premier ministre, qui était un fidèle de Ben Ali.
L'UGTT EN ACCORD AVEC LE MAINTIEN DE GHANNOUCHI
Un peu plus tôt, le ministre des affaires étrangères, Kamel Morjane, déjà en poste sous Ben Ali, avait lui même annoncé sa démission "dans l'intérêt de la Tunisie". Il sera remplacé par Ahmed Abderraouf Ounaïs, diplomate de carrière ayant servi sous les présidences de Habib Bourguiba et du président Ben Ali jusqu'en 1994.
L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), principale force d'opposition, avait aussi indiqué qu'elle ne souhaitait pas participer au nouveau gouvernement. Mais le syndicat, qui a joué un rôle majeur dans les manifestations de la révolution tunisienne, avait également exprimé son accord pour voir M. Ghannouchi rester au poste de premier ministre : un facteur de nature à calmer les rues tunisiennes, alors que la journée de jeudi a de nouveau été marquée par une mobilisation importante, notamment menée par l'UGTT.
A Tunis, des milliers de manifestants ont à nouveau fait le siège du bureau du premier ministre, Mohamed Ghannouchi, après avoir campé, pour la quatrième nuit de suite malgré le couvre-feu, sous les fenêtres de son bureau pour réclamer un remaniement du gouvernement qui soit fidèle à l'esprit de la révolution en cours dans le pays.
Des manifestants venus de la région de Sidi Bouzid protestent devant le bureau du premier ministre, Mohamed Ghannouchi.AFP/FETHI BELAID
"DÉGAGEZ LES POURRIS !"
A Sidi Bouzid – le berceau de la révolte, dans le centre-ouest du pays –, des milliers de Tunisiens ont également défilé aux cris de "Non au vol de la révolution!" pour exiger la démission du gouvernement de transition. Ils manifestaient à l'appel de l'UGTT.
"Dégagez les pourris!", "Ghannouchi, est-ce que tu ne nous a pas encore compris ?" scandaient encore les manifestants à l'adresse du premier ministre, dernier chef du gouvernement du président Ben Ali, qu'il a servi pendant onze ans jusqu'à sa fuite en Arabie saoudite, le 14 janvier.
La veille, l'UGTT avait effectué une démonstration de force en organisant une grève générale dans son bastion historique de Sfax, la deuxième ville du pays, où des milliers de manifestants ont exigé la démission du gouvernement.
A Sidi Bouzid – le berceau de la révolte, dans le centre-ouest du pays –, des milliers de Tunisiens ont également défilé aux cris de "Non au vol de la révolution!" pour exiger la démission du gouvernement de transition. Ils manifestaient à l'appel de l'UGTT.
"Dégagez les pourris!", "Ghannouchi, est-ce que tu ne nous a pas encore compris ?" scandaient encore les manifestants à l'adresse du premier ministre, dernier chef du gouvernement du président Ben Ali, qu'il a servi pendant onze ans jusqu'à sa fuite en Arabie saoudite, le 14 janvier.
La veille, l'UGTT avait effectué une démonstration de force en organisant une grève générale dans son bastion historique de Sfax, la deuxième ville du pays, où des milliers de manifestants ont exigé la démission du gouvernement.
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