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Un chef rebelle se rend à la Minusca

Un chef du groupe d'autodéfense, responsable de l'offensive lancée en mai 2017 contre la ville de Bangassou à l'est de Centrafrique, s'est rendu ce dimanche à la Minusca.



Un chef rebelle se rend à la Minusca
Il s'agit de Patrick Gbiago alias Ngbo.
 
Il est l'adjoint au Général Kevin Béré-Béré qui dirige le groupe jusque-là.
 
Leur bureau ayant été destitué à l'issue d'une Assemblée générale du mouvement, Patrick Gbiago alias Ngbo dit craindre pour sa vie et, a choisi de se rendre aux forces onusiennes.
 
L'histoire tire sa source d'une guéguerre interne qui fait rage au sein des leaders de ce groupe d'autodéfense depuis près d'un mois.
 
Une Assemblée générale portant remaniement du mouvement a été tenue il y'a une semaine à leur QG de Gamou dans le 1er arrondissement de Bangassou, mais ces deux chefs n'étaient pas présents.
 
Pourtant, ils sont les deux à gérer la ville après les décès, arrestations ou fuites des autres leaders.
 
Sommés donc par les nouveaux responsables de restituer tous les effets de guerre en leur possession, Patrick Gbiago alias Ngbo et son chef, ont vu que c'est leur vie qui est désormais en danger.
 
D'où sa décision de se rendre à la Minusca pour ne pas subir un châtiment ultime.
 
Guéguerres internes
La mission onusienne à Bangui a confirmé cette reddition.
 
Selon le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro, le chef milicien se trouve depuis dimanche matin entre les mains des éléments de la force.
 
Il devrait être rapidement transféré à Bangui.
 
Ngbo a été l'un des chefs influents d'autodéfense qui contrôlent activement la ville de Bangassou depuis l'offensive de mai 2017.
 
Depuis lors, plusieurs séries d'attaques visant la communauté musulmane de la ville ainsi que les forces de la Minusca ont été perpétrées.
 
On note à ce jour une dizaine de casques bleus tués par ces miliciens sous le commandement de Ngbo et Béré-Béré.
 
Aussi, plus de 2000 membres de la communauté musulmane ont trouvé refuge à l'évêché de Bangassou, impossibles pour eux de sortir car systématiquement ciblés par ces autodéfenses.
 
Le même groupe avait mené des raids à Pombolo et Kembé, localité voisines de Bangassou en octobre dernier, qui avaient causé la mort de dizaines de civils.
 

BBC

Lundi 22 Janvier 2018 - 09:24


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