Dakar, 8h du matin. Une tension palpable embrase le parvis du Palais de justice Lat Dior. Une foule dense, compacte, venue du quartier populaire de Yeumbeul, attend, le cœur serré, l'ouverture des portes. Ils sont jeunes, vieux, femmes, hommes, unis par un même espoir : celui de voir Fallou Fall, « leur Fallou », innocenté.
Celui-ci est accusé par sa belle-mère Fatima Dieng, d’avoir violé sa demi-sœur. Mercredi, c'est le procès en appel, une chance peut-être pour Fallou de recouvrer la liberté. À l'intérieur de la salle d’audience l'atmosphère est électrique. Des murmures résonnent, des mots d'encouragement s'échangent, des regards anxieux se croisent. Puis, un silence pesant envahit la salle. L'entrée de Fallou, vêtu d'un jalbab rouge bordeaux, escorté par les policiers, est un choc pour ses proches qui le revoient depuis plusieurs mois ou années pour certains. Le jeune homme, le regard perdu, semble porter le poids du monde sur ses épaules.
"Tient bon Fallou," souffle une femme, les yeux remplis de larmes. "Tout ira bien, Dieu est grand," murmure un vieil homme, la main posée sur son cœur.
Conduit au box des accusés, le jeune homme dans un silence olympien s’assoit tandis qu’un de ses avocats Me El Hadj Diouf s'approche. "Ça va ?", lui demande la robe noire. La réponse de Fallou, un simple "Ça va".
À 9 heures passées de 49 minutes, l'affaire est appelée. Mais le juge décide, de renvoyer le procès. Le coup est rude pour les proches de Fallou Fall qui poussent sans le vouloir un cri de choc à l’unisson « Non! »
La nouvelle du renvoi est comme un coup de massue. À la sortie de l’audience une femme s'effondre, inconsolable. C'est une voisine de Fallou, celle qui l'accueillait pour manger quand il avait des problèmes chez lui. Soutenue par deux personnes, on essaie de lui faire boire de l’eau afin qu’elle se calme. « Crois en Dieu. Fallou est un guerrier, il n'a pas pleuré, il n'a pas cillé. Il s’en sortira " lui souffle un proche.
"Elle finira mal, elle paiera pour ce qu'elle a fait," crache une femme, le visage déformé par la colère. Fatima Dieng, la belle-mère de Fallou, est à l’origine de ce courroux. "Fallou est un garçon calme et bon, il ne fera jamais ce dont on l'accuse," affirme une autre, implorant la justice. "Il a beaucoup souffert, il faut qu'il soit libéré."
Trahison et l'espoir
Dehors, sous le chaud soleil, la colère gronde. "Je suis déçu, très déçu," lâche Mouniourou, la voix brisée. "Le renvoi va maintenir Fallou en prison alors qu'il n'a rien fait."
Plus loin, une délégation de "Badiènes Gokh" (marraines de quartier) se fustige de l'absence du père de Fallou. "On a une grande déception aujourd’hui on est allé voir le père de Fallou Fall, Mbacké Fall on a parlé avec lui et il est revenu à de meilleurs sentiments et qu’il va soutenir son fils et aujourd’hui il n’est pas venu au procès. Il a justifié son absent en disant qu’il n’était pas au courant de la tenu de l’audience alors que nous tous on l’a appris à travers les réseaux et auprès de nos proches. Le père de Fallou nous a trahi il devait venir soutenir son fils. On ira le voir ce soir pour lui parler ", lance une des Badiènes Gokh.
L’avocat de Fallou Fall, Me El Hadj Diouf, malgré la déception, garde espoir. "Le renvoi est dû à l'absence des témoins. Mais nous savons que la partie civile a refusé de se présenter. Qu'est-ce qu'elle craint ? Fallou est innocent, et la justice finira par le reconnaître."
Poursuivant, il indique que son client a le moral. "Mon client a le moral, c’est la volonté devine il n’a rien fait et n’a rien à se reprocher il fallait qu'il connaisse la prison inscrit par le bon Dieu sur son dessin, il fallait qu'ils fassent la prison mais faire la prison c'est pas un crime, on a vu déjà quitté la prison pour être président de la République ce n'est pas une honte. Fallou est zen il est bien il est serein, il est confiant ",
"Moi-même j'ai été violée !"
Fatou Diagne Nancy, est venue de Ouest Foire pour soutenir Fallou Fall. Vêtue d’un t-shirt et d’une casquette avec écrit « soutien à Fallou » elle plaide pour a libération. D’une voix tremblante d'émotion elle dénonce l’injustice. "Il y a plein de cas comme celui de Fallou au Sénégal. Des innocents en prison, accusés de viol injustement. Je demande au Premier ministre Ousmane Sonko de revoir le fonctionnement de la justice. La fille qui l'accuse est toujours vierge ! Libérez Fallou, il n'a rien fait. Moi-même j'ai été violée, et je me bats pour les droits des filles violées !"
Le procès a été renvoyé au 25 juin. D'ici là, Fallou restera en prison. Pour ses proches « la lutte continue. »
Celui-ci est accusé par sa belle-mère Fatima Dieng, d’avoir violé sa demi-sœur. Mercredi, c'est le procès en appel, une chance peut-être pour Fallou de recouvrer la liberté. À l'intérieur de la salle d’audience l'atmosphère est électrique. Des murmures résonnent, des mots d'encouragement s'échangent, des regards anxieux se croisent. Puis, un silence pesant envahit la salle. L'entrée de Fallou, vêtu d'un jalbab rouge bordeaux, escorté par les policiers, est un choc pour ses proches qui le revoient depuis plusieurs mois ou années pour certains. Le jeune homme, le regard perdu, semble porter le poids du monde sur ses épaules.
"Tient bon Fallou," souffle une femme, les yeux remplis de larmes. "Tout ira bien, Dieu est grand," murmure un vieil homme, la main posée sur son cœur.
Conduit au box des accusés, le jeune homme dans un silence olympien s’assoit tandis qu’un de ses avocats Me El Hadj Diouf s'approche. "Ça va ?", lui demande la robe noire. La réponse de Fallou, un simple "Ça va".
À 9 heures passées de 49 minutes, l'affaire est appelée. Mais le juge décide, de renvoyer le procès. Le coup est rude pour les proches de Fallou Fall qui poussent sans le vouloir un cri de choc à l’unisson « Non! »
La nouvelle du renvoi est comme un coup de massue. À la sortie de l’audience une femme s'effondre, inconsolable. C'est une voisine de Fallou, celle qui l'accueillait pour manger quand il avait des problèmes chez lui. Soutenue par deux personnes, on essaie de lui faire boire de l’eau afin qu’elle se calme. « Crois en Dieu. Fallou est un guerrier, il n'a pas pleuré, il n'a pas cillé. Il s’en sortira " lui souffle un proche.
"Elle finira mal, elle paiera pour ce qu'elle a fait," crache une femme, le visage déformé par la colère. Fatima Dieng, la belle-mère de Fallou, est à l’origine de ce courroux. "Fallou est un garçon calme et bon, il ne fera jamais ce dont on l'accuse," affirme une autre, implorant la justice. "Il a beaucoup souffert, il faut qu'il soit libéré."
Trahison et l'espoir
Dehors, sous le chaud soleil, la colère gronde. "Je suis déçu, très déçu," lâche Mouniourou, la voix brisée. "Le renvoi va maintenir Fallou en prison alors qu'il n'a rien fait."
Plus loin, une délégation de "Badiènes Gokh" (marraines de quartier) se fustige de l'absence du père de Fallou. "On a une grande déception aujourd’hui on est allé voir le père de Fallou Fall, Mbacké Fall on a parlé avec lui et il est revenu à de meilleurs sentiments et qu’il va soutenir son fils et aujourd’hui il n’est pas venu au procès. Il a justifié son absent en disant qu’il n’était pas au courant de la tenu de l’audience alors que nous tous on l’a appris à travers les réseaux et auprès de nos proches. Le père de Fallou nous a trahi il devait venir soutenir son fils. On ira le voir ce soir pour lui parler ", lance une des Badiènes Gokh.
L’avocat de Fallou Fall, Me El Hadj Diouf, malgré la déception, garde espoir. "Le renvoi est dû à l'absence des témoins. Mais nous savons que la partie civile a refusé de se présenter. Qu'est-ce qu'elle craint ? Fallou est innocent, et la justice finira par le reconnaître."
Poursuivant, il indique que son client a le moral. "Mon client a le moral, c’est la volonté devine il n’a rien fait et n’a rien à se reprocher il fallait qu'il connaisse la prison inscrit par le bon Dieu sur son dessin, il fallait qu'ils fassent la prison mais faire la prison c'est pas un crime, on a vu déjà quitté la prison pour être président de la République ce n'est pas une honte. Fallou est zen il est bien il est serein, il est confiant ",
"Moi-même j'ai été violée !"
Fatou Diagne Nancy, est venue de Ouest Foire pour soutenir Fallou Fall. Vêtue d’un t-shirt et d’une casquette avec écrit « soutien à Fallou » elle plaide pour a libération. D’une voix tremblante d'émotion elle dénonce l’injustice. "Il y a plein de cas comme celui de Fallou au Sénégal. Des innocents en prison, accusés de viol injustement. Je demande au Premier ministre Ousmane Sonko de revoir le fonctionnement de la justice. La fille qui l'accuse est toujours vierge ! Libérez Fallou, il n'a rien fait. Moi-même j'ai été violée, et je me bats pour les droits des filles violées !"
Le procès a été renvoyé au 25 juin. D'ici là, Fallou restera en prison. Pour ses proches « la lutte continue. »
Autres articles
-
Tabaski à Kolda : l'imam de la mosquée Taqwa appelle au respect des enseignements coraniques et prophétiques
-
Ranérou : un mini-car se renverse à Patouky , 2 morts et 11 blessés
-
Tabaski 2025 : l’imam Ababacar Cissé Diop prêche l’unité et plaide pour une célébration commune
-
Tabaski à Bignona : les moutons livrés par la DER meurent en masse, colère des bénéficiaires
-
Décès de Nicolas Diop : ministre de la Culture, artistes et animateurs lui rendent un vibrant hommage